mercredi 20 mars 2013

Hommage à l' académisme , le classicisme est né à l'académie et essai d'une théorie de la bipolarité



J'ai écrit  ce blog sur l'académisme  par gratitude , pour rendre un peu de ce que j'ai reçu de Shane Wolf .
Le texte est inspiré uniquement de l'enseignement que j'ai reçu , il n'y a pas eu d'apport extérieur , c'est un témoignage sur le coté unique et spécifique de cet enseignement d'une radicale nouveauté , j'ai découvert l'académisme avec Shane Wolf , c'est une petite synthèse sur ma découverte du dessin et de la peinture à son contact .L'enseignement prodigué à Angel Académie est  vaste,  je ne parle que de mon expérience personnelle .

Pour les dessins clique sur DESSIN   .

Pour une lecture plus fluide on peut lire en premier :

1/ L'ART CONTEMPORAIN EST UN ART OFFICIEL CAUTION ESTHETIQUE DE LA SOCIETE DE CONSOMMATION (  cliquer sur 2014 ) qui  est une illustration et application  des idées contenus dans le texte ci dessous appliquées à un exemple concret : la critique de l'art contemporain .

 2/ Puis RESUME  qui est à la fois un cours et une méthode de dessin académique par les principes ( cours particulier possible ) ET  une introduction aux idées abordées dans le  présent texte
( cliquer sur Septembre ) .

Pour avoir l'ensemble des TROIS TEXTES   cliquer sur " septembre ", " 2014 ", " 2013 " ou  taper BURANDELO .


Le texte qui suit comporte aussi d'apparentes digressions  et rapides incursions dans divers domaines , le 
fil conducteur c'est l'homme : Ecce homo vu sous divers angles à la maniere du peintre qui dresse un portrait avec une juxtaposition de touches , au lecteur de faire les connexions qui lui semblent pertinentes pour que l'image se forme . C'est ça le point un texte à la manière du peintre , et aussi il se veut plus une évocation qu' une démonstration .  , on peut le lire comme on lit de la poésie .  L'évocation est une forme de connaissance quand on parle du vivant . Pour faciliter la lecture chaque theme abordé est précédé d'un titre .


 ******  Introduction , principaux concepts abordés  , utiles pour comprendre en profondeur le spécifique de l'enseignement artistique de haut niveau .


Il s'agit de voir , de regarder avec attention ,en géométrie il est admis qu'on ne peut pas démontrer les postulats , ils sont là sous nos yeux , par deux points passe une ligne droite etc ..., le point de départ d'un raisonnement logique est simple, quasiment visuel .

La vision est plus humble que la démonstration qui qui est la manifestation de la puissance humaine . Si on le décide on peut exiger de voir les idées qu'on nous propose dans le contexte et en soi et de tenir pour preuve le résultat en se passant de la démonstration . Celle ci n'est plus possible quand le sujet atteint un certain seuil de complexité , c'est une limite humaine , en science , dans ce cas , on ne peut plus que paramétrer le phénomène et le modéliser puis valider le modèle en confrontant les prédictions obtenues par les ordinateurs de calcul avec l"expérience ( on parle de modèle de tendance , modéle de tendance  climatique par exemple  , d'écart à l'idéalité ) La plupart des phénomènes sont des boites noires , le nom n'est pas la chose . Ce qui se conçoit bien est la matière on connait bien le cerveau matériellement mais non la genèse d'une pensée . On peut finir par voir intérieurement et dans le réel que la pensée rationnelle est vouée à le matière , au fini  .La
notion de paramètre est transversale dans le texte,  c'est le rapport humain à la complexité à l'infini ,on ne peut voir qu'un coté à la fois  .

Le même mot " matiére " désigne ce qui est solide et ce qui est objet d'étude , la pensée rationnelle est la griffe de l'homme ,  si on revient aux origines on voit mieux que c'est le programme destiné à concevoir  et à manipuler l'outil qui va prolonger la main face à la nature ,en ce sens la culture fait partie de la nature , tout le jeu est d'éviter de devenir soi même une chose ,d'éviter la simplification .

Si on prend en compte la finalité biologique : la vie dans la nature, le cerveau humain biologiquement est au service de la main et de l'outil peut être que le savoir faire est à l'homme ce que voler est à l'oiseau   . En ce qui me concerne en tout cas j'ai épprouvé une joie et une gratitude immenses , inatendues et venant de la profondeur à acquérir la capacité de faire un dessin réaliste et d'accéder aux nuances du réalisme .

On peut méditer sur les nombreux sens du mot réalisation dont le réel , accéder au réel c'est non seulement l'exercice autonome des sens , non seulement l'exercice autonome de la pensée , c'est la synthèse harmonieuse des deux  dans le faire , l'équilibre c'est un dosage entre toute les parties , c'est une synthèse
c'est le propre de l'art de ne rien exclure . On peut méditer sur le mot discernement , le discernement comme fonction biologique vitale , il faut pouvoir distinguer  l'outil adéquat  dans le champs du possible , pour le saisir et en faire l'usage voulu et transformer le possible en réel .

La peur est très déterminante  , la peur est l'émanation de l'élan vital , c'est pour sa vie qu'on a peur , on conçoit bien l'instinct de survie dans les situations extrêmes , en fait il est actif à chaque instant ,  bien souvent la pensée est juste congruente à la  situation ( le cas le plus extrême est le syndrome de Stockolm ) . En effet nous sommes une espèce grégaire  , non que cela soit inscrit précisément en nous , mais c'est inscrit dans la situation et dans nos aptitudes , de fait nous sommes fait pour la communication et seul nous ne pouvons pas survivre , l'individualisme augmente avec la richesse et la solidarité avec la pauvreté .

( On peut lire à ce sujet l'excellent livre de vulgarisation de Daniel Goleman L intelligence emotionnelle . Celui ci explique qu'il existe dans le cerveau une sorte de sentinelle , un poste de contrôle , un centre de la peur : l'amydale qui analyse de façon plus rapide que le conscient toutes les situations en tant que menace ou non .L'amydale peut prendre le contrôle sur l'ensemble du cerveau y compris la pensée et la mémoire qui sont sélectionnées en rapport avec la situation menaçante et leur utilité pour la réponse )


 Tout est illusion "Maya " , je dirais plutot tout est contingent , relatif à un lieu et à une epoque (même la pensée, en général la pensée d'une époque , si elle veut se diffuser , ne peut que decrire élogieusement cette époque et les vivants qui s'y trouvent " the geek is the new sexy " ), toute pensée devient un alibi si elle se diffuse dans le champs social , chaque  époque choisit les intellectuels qui l"arrange  , tout est OUTIL , le propre d'un outil c'est d'être utile , tout est utilitaire en derniere analyse , l'égo, ( c'est à dire l'idée de soi à laquelle on s'identifie avec énergie , que l'on maintient au cours de sa vie et qui oriente l'action et la perception ) , les émotions , le langage sont des instruments .
L'homme est incomplet à l'état natif , il est démuni , incapable de survivre  .Son rapport à la nature est indirect , pour être complet il lui faut le concept , l' ego ( il faut bien se spécialiser ,choisir une maniére d'être ) ,bref l'outil  , la culture fait partie de sa nature . Les seules catégories permanentes et transcendantes sont la vie elle même , servir la vie , l'amour,  le lien .

On peut voir l'homme sur le modele d' un arbre , le tronc c'est l'energie qui vient notamment du corps  , les branches ce sont les émotions ( l' énergie teintée d'émotion c'est l' humeur ) , les feuilles les pensées et les fruits ce sont les actes ,ainsi l'energie se charge d'informations  jusqu' à se liberer dans un acte . C'est la notion de circuit cérébral qui est ainsi illustrée .
Si une branche est pourrie ,on peut diriger la sève vers une autre branche ou en faire pousser une nouvelle  ( toute la difficulté est de voir quelle  branche est " pourrie " quel comportement on devalorise et pourquoi
et de quel comportement on a besoin a contrario ) . On peut choisir dans quel circuit va s'écouler son énergie à condition que l'arbre ait beaucoup de branches ( passion pour l art , pour la connaissance , pour les relations , pour une collection de nombreuses possibilités s'offrent à nous ).  Si l'arbre comporte peu de branches , la seve qui s' écoule dans chacune est surabondante , il est donc dificile d'en dévier le cours   ( surtout si il se mele de la perversité , le gout et le plaisir de la domination qui crée une sorte d'addiction à ce genre d'option ) , cela  même si on le souhaite et  dificile de faire pousser de nouvelles branches , le panel comportemental étant donc atrophié , à la longue le risque est que l'imaginaire cesse de se confronter au reel, son frère jumeau, et de s'y ajuster et de s'y nourir .A la longue il risque de prendre toute la  place et de devenir autonome , de devenir une sorte de réalité auto générée .C'est avec ce modele que l'on lit la bipolarité quand la volonté faute d'instruments en nombre suffisant pour s'exprimer dans le contexrte réel finit par prendre son autonomie , jusqu ' à l'épuisement .
 

On trouve un passage de psychologie pour les amateurs , en résumé  pour moi la neuropsychologie  c'est un art , c'est méditer sur des mots ayant une base organique ce qui fait la passerelle entre psychologie et psychiatrie , acte ( activement : ses actes et passivement ceux qu'on subit ,le contexte) émotion notamment peur,  mémoire ( ses connaissances , son éducation dans une approche Pavlovienne plus que sentimentale  , ce qu'on n'a pas reçu qu'on voit dans l'autre )  pensée et amour quand c'est possible ( toutes les théories spirituelles on été établies dans un contexte serein qui n'est pas le notre ) et c'est l'art d'anticiper les actes dans le contexte avec discernement juste pour s'en sortir honorablement (ce qui fait la passerelle  entre psychologie et psychiatrie et les sciences humaines ) les deux ensemble . Il s'agit de sentir en soi que la pensée, l émotion,  l'impact de l'acte, la mémoire sont de nature différente , de sentir leur qualité propre pour
pouvoir les reconnaitre et les dissocier dans la méditation . 

Comme dans toute méditation il s'agit aussi de laisser passer , d'observer avec détachement et discernement les phénomènes intérieurs quotidiens . On généralise à l'ensemble des phénomènes acte  , émotion-humeur , pensée , mémoire , amour-emphathie; phénomenes  que l'on classe par nature ; puis il s'agit de faire des corrélations entre eux , par exemple , telle situation , tel acte que l'on subi ( vu abstraitement comme un stimuli ) génere telle émotion, telle humeur  qui entraine tel cortege de pensées , ce peut être un enchainement d'autres sont possibles en cherchant la cause premiere  . 
Au bout d'un moment on se rend compte  qu'on est régi par un petit nombre de circuits et que la plupart des situations se ramènent à quelques enchainements prédéterminés alors d'une part on se prend moins au sérieux, au tragique , au premier degré et d'autre part  on a trés envie de progresser et d'en essayer d'autres qui sont nouveaux pour nous 

L'idée du miroir qui parcourt le texte est qu'en méditant avec discernent , humilité sur nos activités bien choisies , artistique en l'occurrence , ou subies ( en terme d'acte émotion pensée mémoire et amour quand c'est possible  ) on peut finir par voir notre nature et accéder à un certain détachement , J'ai expérimenté que cette pratique a un pouvoir thérapeutique . Si on transforme par la pensée une situation difficile en stimuli et qu'on devient son propre objet d'étude elle devient beaucoup plus supportable .

Si on évite par principe et par méthode  de se sentir " victime de " ou " contre " ou   " le contraire de ",  certaines situations peuvent être transformées en opportunités pour trouver  ce qui est " touché " en nous émotionellement et qui constitue donc une cible intérieure, cela afin de connaitre ses limites et ses structures et  éventuellement de les améliorer ou de les adapter afin d'assumer la possibilité d'agir dans le contexte .Il est à noter que la victimisation est confortable psychiquement dans le sens qu'elle procure une belle unité statique .

On peut trouver dans le texte un passage instantané  ,  d'une phrase à l'autre , de l'individu à l'espèce , du présent à l'histoire et réciproquement , c'est le fait psycho-social vu comme permanence , c'est à dire la circulation et les correspondances entre le psychisme individuel et la société .La culture change mais le rapport à la culture et la contingence demeurent .

Il n'y a pas d'instinct grégaire , pas de structures complexes innées , à la naissance il n 'y a que des aptitudes a divers degrés .Il n'y a que l'élan vital qui s'exprime dans chaque situation avec notre potentiel humain .On imite que ce soit intellectuellement ou en terme d'accessoires pour être socialement intégré et ne pas rester dans un état de peur .Puis on y croit puisque on le fait , pour rester cohérent puisque on s'est engagé dans cette voie par nos actes (cf. théorie de l'engagement ). La vitalité comme un fleuve doit s'écouler dans un seul lit et ne pas s'éparpiller dans les marécages de la contradiction . Beaucoup de choses s'expliquent avec les deux concepts suivants : la peur comme manifestation de l'élan vital et l'engagement : le cerveau cherche constamment la sécurité dans l'unité fonctionnelle .
La pensée ne peut pas agir seule sur la peur quand il y a une menace , par contre la peur agit fortement sur la pensée , seul l'acte agit sur la peur ,le cerveau archaique est toujours là ( cf; le stress ) .


C'est amusant le double sens du mot " en soi " , " voir une chose " en soi " c'est voir l'essence de cette chose et voir intérieurement , introspectivement , au sens strict " en soi " a quoi correspond cette chose psychiquement , il importe de méditer sur les mots ( Rodion ) et sur ses actes et les situations 
, c'est ce qui compte en dernière analyse car on ne pourra pas aller au delà en terme de perception et de compréhension , puisque nous sommes le percevant  ,  il me semble que toute vérité est humaine , relative , prenant en compte nos limites , et non absolue puisque nous sommes des humains et non des dieux , c'est la leçon philosophique  de la science et de l'éducation artistique qui sont voués à l'étude du réel.

***** 1 Le cerveau est un organe , l'humilité  :

Le fil conducteur pourrait être énoncé comme suit : si on considère le cerveau d' un oiseau , la première idée sera que c'est un organe qui pilote le corps , le siège d'un ensemble de réflexes , pour l'homme ce serait le siège de la pensée , le cerveau humain ferait exception . Il se peut que constutivement la pensée elle même soit au service du geste , du corps donc,  notamment de la main  , qu'il y ait une subtile primauté du geste et de la main sur la pensée , et si on généralise socialement et culturellement cette constitution individuelle , il en résulte une primauté de l'empirisme et de la culture vue en tant qu' outil  sur l'exercice désincarnée de la pensée , exercice qui se manifeste à contrario dans le champs social et culturel  par la recherche de la vérité absolue ,le postulat étant qu'elle à notre portée ; le postulat c'est l'homme au centre de la nature , dans la recherche de vérité absolue il s'agit au fond de conforter cette idée de soi , cet ego , c'est l'illustration que derrière toute perception se cache une pensée inconsciente . C'est vrai en art, il faut une culture du monde visuel en arriere plan pour bien voir et bien formuler , une culture qui organise le regard et encadre le geste afin que l'image produise son effet .




A titre d'exemple sur le plan scientifique l'unité des équations de MAXWELL qui régissait l'ensemble des phénomènes electromagnétique et semblaient être une connaissance absolue en son temps a volé en éclat  avec la dualité onde corpuscule , la dualité onde corpuscule est inassimilable pour le philosophe ,une chose ne pas être son contraire et pourtant les deux approches donnent des résultats dans leur champs expérimentaux  respectifs ,il ne reste que de l'empirisme en tant que superstructure .Une erreur est de considérer une théorie  hors contexte  c'est à dire hors du champs d'experience qui lui a donné naissance et qui reste son champs d'application .

Autre exemple : si on considère le créationisme et l'évolutionisme , bien sur  l'évolution ça existe mais c'est vrai aussi que nous sommes là dans un eternel présent , le problème c'est de chercher obsessionnellement un point de départ  , dans les deux cas il y a dans l'inconscient une volonté ; mettre l'homme au centre , soit comme étant issu du hasard et ne devant rien à personne soit comme création de Dieu à son image , il y a dans le chic de l'exercice de la pensée , sans finalité autre que l'abstraction de la vérité ultime  , une volonté de s'éloigner de notre coté naturel et de se mettre sur un piedestal ,si on laisse une part au mystère de la vie  , on admet que les deux aspects sont pertinents ,on les additionne , on vit avec la question et on n'a pas peur de ce vide de l'inconnu ce qui laisse la place  à l'éducation de la sensibilté .

A la fois la vie est permanente dans son principe dans un eternel présent et en même temps elle est en constante évolution dans sa forme justement pour se perpetuer , il y a les deux cotés qui s'aditionnent , il n 'y a pas de contradiction . Il suffit d'être dans le constat , de regarder attentivement sans autre a priori que le recheche d'objectivité , et non dans la recherche de vérité absolue , d'explication finale , mais du coup le mystêre reste entier ...



C'est donc le cerveau au service du geste y compris l'intelligence créatrice qui réintègre la nature , dans les hautes sphères cependant , tout en restant une spécificité de notre espèce , on s'est amusé à se voir dans la nature comme une espèce non spécialisée qui doit inventer son rapport à la nature via un outil , puisque la main se termine par de pauvres petits ongles , pour un tigre doté génétiquement des instruments de sa survie , les griffes , la course , la part des réflexes et des déterminismes est logiquement prépondérante , ce pourquoi nous sommes dotés de la pensée , celle ci nous est donnée , elle fait partie de notre nature , ce qui compte c'est ce qu'on en fait . Cette primauté constitutive du geste se généralise dans l'idée que la culture est un outil
, l' outil étant un prolongement externe de nous , il est à l'image de nos besoins et de notre constitution , c'est un miroir qui peut nous renseigner sur ce que nous sommes .
L'idée est que la finalité biologique de la pensée est l'acte ,le geste , que derrière la quête de vérité absolue se cache une volonté de puissance , une même théorie scientifique peut nous amener vers un sentiment de puissance ou au contraire vers l'humilité et le sentiment du mystère selon qu'on la voit comme une vérité absolue ou relative , c'est à dire humaine , un outil donc et un miroir de nous même dans notre rapport à la nature , celle ci nous fait entrer avec nos sens humains et nos représentations  au coeur de certains phénomènes et nous donne une idée de l'infini complexité de l'ordre naturel .
Mon idée est que la connaissance doit accepter dialectiquement son contraire l'inconnaissance , qui est un miroir des limites humaines,parce que que le conscient est fini la complexité de la nature infinie
notamment si on parle du vivant et non de la matière , l'idée est de laisser sa part à l'infini , c'est ça l'empirisme  , sans quoi le risque est la simplification , a force de rationaliser la production des tomates elles n'ont plus de gout .

***** 2 Mon parcours dans le dessin :

Je dois expliquer mon parcours d'autodidacte pour que le lecteur comprenne bien mon enthousiasme de la découverte de l'académisme avec Shane Wolf ,c' est certain qu'il faut avoir une certaine affinité à priori avec le réalisme et , peut être, un certain âge pour avoir épuisé le charme de certaines satisfactions . Je suis âgé de 46 ans , ingénieur de formation ayant travaillé dans la modélisation ( de la vient l'importance de la notion de paramètre ), après une vingtaine d'année de pratique régulière et presque autant de professeurs, je suis arrivé à saturation et découragement
Passé l'enthousiasme de la découverte du dessin ( pendant 4 ans ) , passé le plaisir narcissique de faire un beau dessin sans considération pour le modèle que j'avais sous les yeux , j'ai perdu toute la joie de dessiner .
En effet la ressemblance m'échappait , avec l'âge je m'y suis intéressé de plus en plus , c'est surtout ça que je valorisait dans mes dessins  , j''ai toujours eu naturellement de l'expression mais au fonds
c'était en moi , j'ai cessé d'avoir de la satisfaction avec mes dispositions naturelles  , la ressemblance me résistait , c'est surtout dans le portrait et l' autoportrait que j'étais en prise avec cette cruelle réalité .
Cruelle réalité pour deux raisons , parce que de temps en temps j'y parvenais mais sans savoir pourquoi donc j'en était capable intrinsèquement et parce que je me disais que les maitres du passé y parvenaient systématiquement .
J'ai suivi de nombreux stages avec Shane Wolf dans son atelier de Bagnolet puis à la Grande Chaumière , grâce à son enseignement j'ai rapidement réussi à atteindre la ressemblance , il m'a apporté les clefs de la ressemblance, sans lui je n 'y serais pas parvenu . J'ai  une passion  pour le savoir faire en tant qu instrument de réalisation.

J'ai lu de nombreux livres sans parvenir à en tirer profit, c'est à dire a faire une synthèse entre les diverses disciplines : anatomie ,lumiére , modelé ,mesure, théorie des couleurs  etc avec Shane j'ai compris
pourquoi ; en art la synthése n'est pas intellectuelle , elle est dans le geste , celui ci doit être transmis en plus du discours par un praticien , il faut les deux , un enseignant ne peut pas transmettre plus que ce qu'il sait faire lui même .Seul le génie peut tout donner car il se renouvelle en permanence et ainsi son existence n'est pas menacée . 

***** 3 L'apport de l"académisme : les concepts qui ouvrent la vision et leur juste usage par le geste montré par l'exemple du maitre .
 
Je ne renie pas cette longue période de dessin " libre " les connaissances acquises n'ont en rien entravée ma liberté parce qu'elles ont été amenées par un maître qui transmet les concepts et en même temps leur bon usage par son exemple et son discours  , le bon usage consiste à ne  pas entraver ni la sensation ni le geste .
Ces concepts accompagne ma vision et guide mon geste quand je le souhaite , on est ainsi fait que l'on voit ce qu'on sait dans le sens d'Einstein qui dit " les théories nous disent ce qu'il est possible d'observer ", ce qui s'applique en science, mais que l'on peut généraliser en principe cognitif , d'où l'importance de la qualité des théories que l'on a en tête , en effet certaines sont des impasses d'autres sont pénétrantes et connectées avec la nature  , il n'y a pas de perception sans un fonds de pensée à priori à la limite du conscient .Sur le plan visuel il s'agit d'apprendre à voir au sens strict , on ne voit pas les champignons en forêt et on ne les distingue pas des feuilles mortes avant de s"être " fait l'oeil " , c'est la même chose précisement pour les tons de chair ,par exemple ,ou  pour les ombres et les lumieres , car l'ombre à premiere vue a une structure aléatoire , qui doivent d'abord être désignés par l'enseignant .L"enseignant doit montrer les règles du monde visuel par le concept , par son geste et dans les dessins de maitre sinon on ne les trouvera jamais car les possibilités de lecture, c'est à dire d"organisation conceptuelle d"une image, sont infinies

La qualité de l'enseignant est primordiale tant sur le plan humain que technique , tout enseignement tronqué est une emprise volontaire ou non , c'est tout ou rien , car ce n'est pas faux donc la confiance est accordée  et le résultat se fait attendre .Shane Wolf accède à des satisfactions plus subtiles que le pouvoir , pour lui l'élève est une oeuvre d'art .Il préfère l'harmonie au pouvoir , pour lui le pouvoir c'est juste pouvoir , rien d'autre que l'utilité .


Tout est lié , les diverses disciplines ne sont que divers points de vue humain sur un même objet , divers éclairages par essence entachés de finitude car le conscient est fini , dans l'objet observé tous fusionnent
dans une complexité infinie , on ne maitrise pas les interactions entre les paramètres  , en science on parle de paramètres observables ,on devrait dire observable par l'homme ,la plus haute méditation la plus haute science qui resultent de l'humilité consiste à prendre en compte dans le même instant le perçu et soi même en tant que percevant , il convient de n'en privilégier ni d'en exclure aucun , il faut additionner les perspectives pour atteindre la synthèse , cela sans égo c'est à dire sans préférence : thèse antithèse synthèse , par nature et par nécessité l'égo s'identifie à un aspect , il faut faire un effort pour penser une chose puis son contraire pour voir l'ensemble, ce retrait objectif n'est pas toujours possible dans la vie courante
( En ce qui concerne le retrait objectif appliqué à la question de l'autre , on peut méditer sur les deux sens du mot positif : ce qui est bien et ce qui est tout court ' " positivement " , sachant que le sentiment est fluctuant et que l'intérêt est constant , sachant que comprendre c'est devenir l'autre  c'est s'identifier , sachant que l'adaptation c'est la transformation , sachant tout cela avec une attention spéciale on peut trouver ce qu il y a de bien chez l'autre et qui nous manque et plutôt que d'être contre additionner en douceur le meilleur de l'autre au meilleur de soi tout en restant soi même à titre principal , c'est l'échange , le " give and take " sur le plan comportemental ) 
Tout est lié , ainsi dans le dessin académique ou réaliste on comprend radicalement que par exemple  l'anatomie ne peut pas être abordée utilement sans la forme , la forme sans les ombres, les ombres sans les proportions etc et réciproquement  Ces outils sont nécessaires  pour restituer  la sensation de la vie dans son unité .celle ci étant non seulement la somme des disciplines  mises en oeuvre  mais aussi la somme de leurs interactions et
plus encore .

Pour bien intégrer , il faut dissocier d'abord en paramètres  qui nous sont accessibles , que l'on peut contrôler, un gâteau c'est de la farine du sucre des oeufs et du beurre ,  pas exactement  , ces ingrédients sont ceux que nous pouvons produire aisement et dont on maitrise l'usage , ils appartiennent à la fois à la cuisinière et au gâteau ,en soi un gâteau c'est un ensemble de molécules qui sont arrivées sous forme de ces entités  , c'est de la chimie qui se passe dans le four .Voire de l'alchimie , ça dépend de la cuisinière . L'empirisme a à voir avec la maitrise de l'infini , de la complexité ,aujourd'hui dans l'architecture on maitrise tout , on fait des formes géométriques ,autrefois on faisait des cathédrales , il faut parfois accepter de ne pes tout connaitre pour aller plus loin dans la réalisation .
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***** 4 Invitation à ne pas lire le passage suivant " hors sujet " apparement , ou a lire séparément , en même temps cette invitation est une clef de lecture : le paramètre comme principe cognitif transversal quand la pensée est au service de la réalisation .Le fait est connu en sciences dures , il s'applique en science humaine , 
et en art réaliste quand on se souci de ressemblance , de restituer la forme c'est ce révèle l'académisme .

 Le passage qui suit  peut etre totalement ignoré au premier degré il est un exemple de trois parametres PSYCHOLOGIE PSCHIATRIE SOCIOLOGIE qu il faut manipuler ensemble pour une réussite thérapeutique   .
 Le but est de donner un exemple que toute action efficace repose sur un juste paramétrage , et qu'au dela qu il n y a ni subjectivité ni objectivité mais plutot un contact , une communication entre l'objet et le sujet humain , on le percoit notamment dans les plus hautes réalisations .Cela nous parait un principe cognitif général. Ce n'est que dans la performance que l on a une chance de se percevoir percevant comme l'artiste réaliste . Dans la technique académique c'est à dire classique ,la couleur d'un modèle est paramétrée en valeur , intensité et teinte , le dessin d'un corps en anatomie , dessin tonal , proportions , trait etc .
Au second degré il s'agit de démontrer que la contingence s'infiltre dans tout , et de démontrer par defaut que l'art y echappe et améne au purement spirituel .


On parle en science de parmétres indépendants observables , ce sont les clefs d' action sur le phenomene et le point de départ de toute représentation en observant l'impact de la variation de l'un sur les autres , les parametres sont à l'interface entre le sujet et l'objet , ils sont accessibles au sujet c'est à dire contrôlable, mesurable , observables et correspondent à une structure interne de l'objet puiqu'ils sont efficients , par définition ils doivent être indépendants puisqu on doit pouvoir les faire varier indépendament les uns des autres  en tant qu' outils qu'ils sont  , dans le desin academique ou réaliste on aborde de façon indépendante les proportions , le trait , les ombres et les lumiéres et l'anatomie , puis on opére une synthese dans l'acte de dessiner  , au fond dans un modele la lumiere ne décrit pas chaque muscle , elle parcour tout le corps de maniere apparement aleatoire  , la réalité c"est encore autre chose , néanmoins sans ce jeu de concepts bien maitrisé et intégré , sans cette science,  il  parait impossible de faire un dessin ressemblant solide et convaincant. Au delà,  cette capacité d'agir sur les choses , cete capacité de représentation éfficiente aussi imparfaite soit elle,  est pour moi aux confins de la philosophie et de la spiritualité , elle nous révele que la nature est régie sinon par des regles au moins par un ordre interne , l'intelligence créatrice est si on veut notre etincelle divine mais elle ne fait pas de nous des dieux ce n'est qu'une etincelle ,     Einstein disait " Le plus inexplicable est que le monde soit explicable " il est monté assez haut dans l'intelligence humaine pour voir tout le chemin restant à parcourir . A cet égard la beauté est la manifestation de l'ordre divin  ( Rodion )  divin pour les uns et naturel pour les autres .

On peut reprendre donc la lecture après le trait final intitulé " fin de la digression " pour rester dans le sujet .
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J'ai fini de comprendre avec Shane Wolf que la connaissance ne se divise pas , si on la juge à l'aune de l'efficacité , la vérité est transversale et le cerveau humain ne peut aborder qu un coté a la fois , un coté ou il est impliqué en tant que percevant ,car seul Dieu pourrai être parfaitement objectif  C'est vrai pour tout c'est un principe cognitif général , en sciences humaines , à titre d' exemple et de préambule ,le passage ci dessous est un préambule nécessaire , si on sépare la psychologie de la sociologie , c'est voir l'homme et pas son contexte ce qui naturellement amène à projeter des normes plus que de rechercher l' adaptation , non seulement  l' adaptation  au contexte spécifique de la personne mais au contexte humain général , si on sépare la psychiatrie de la psychologie et de la sociologie on voit l'individu comme un malade en crise , un objet , ce qui est nécessaire , mais une fois que le malade est stabilisé et que le traitement est établi  on devrait s'intèreser à la psychologie de la maladie ,ceci dit la difficulté pour le psychiatre est qu'il voit le malade par intermittence dans des situations d'urgence,c'est le rôle de l'entourage d'apporter cet éclairage  , poser qu 'il y a une continuité entre le  normal et l'anormal , que c'est une question de degré ,  pour restaurer le sujet , pouvoir comprendre par analogie et empathie la crise , après tout on a tous le même cerveau et on est soumis aux mêmes contingences ,comprendre son sens , et la logique psychologique autour de la crise , sans ça si le sujet n'est pas restauré et qu il reste uniquement objet de médecine , le malade ne peut pas évoluer et risque de se désespérer , aussi de cette façon la personne participe activement à sa stabilisation .Cela d'autant que la stabilisation , notamment chez le bipolaire , est un état nouveau qui laisse la place à la psychologie de la personne et que celle ci s'est constitué en partie autour de la maladie , pour la bipolarité on parle de trouble de l'humeur ou de trouble fonctionnel , il s'agit de stabilisation de l'humeur ainsi chez la personne bipolaire on peut discerner ce qui relève de la psychiatrie et ce qui relève de la psychologie en particulier lors du passage à la stabilisation de l'humeur , c'est à dire qu'on peut observer l'impact et l'influence de l'état nerveux et émotionnel dans la sphère psychologique et réciproquement , soit , à, grand trait , l'interaction entre énergie, émotion et pensée puisque on agit sur les deux premiers des trois paramètres  . ( @RENVOI 1 in fine pour les amateurs ).

J'ai l'expérience de " vivre avec un bipolaire " et j'ai participé à sa stabilisation au quotidien en collaboration étroite avec son excellent médecin psychiatre , il se trouve que cette personne est d'une exceptionnelle
qualité morale , sans une once de perversité , ni d'égoisme , c'est quelqu'un sans névrose , équilibrée psychologiquement .On peut dire qu'elle est un type pur de bipolaire .
J'ai vecu ça comme une aventure ,avec le postulat suivant , puisque on a la même constitution de base , le disfonctionement révèle par défaut ce qu'est l'équilibre . J'ai généralisé la question de la stabilisation et je l'ai étendue à moi même et valorisée en tant que recherche de paix intérieure dans le contexte actuel  . Le contrôle des crises s'inscrivant dans cette perspective plus large et moins uniquement médicale , la prise du régulateur d'humeur cesse d'être perçue comme une camisole chimique ce qu'il n'est pas .Ceci dit subjectivement un traitement, aussi necessaire soit il, outre le contrôle des crises , constitue un changement brusque de personnalité pour la personne , et non un retour à une normalité commune , il convient d'accompagner ce brusque changement avec douceur .

Hors cas de pathologie la psychologie sans  la psychiatrie  et  la sociologie  ne  peut  pas aller  au  fonds des  problèmes , si on fait une analogie avec l'informatique ,la psychologie est le programme particulier , la psychiatrie le système dans lequel il est activé et la sociologie le contexte qui détermine la finalité , la finalité en dernière  analyse est la survie , l'adaptation non en tant que valeur morale , juste une nécessité vitale pour l'individu appartenant à une espèce sociale, si on la marrie avec l'éthique elle  permet aussi la plénitude , la prise en compte consciente des contingences permet de s'en détacher , bien que le plus souvent les besoins et nécessités du corps l'emporte sur la satisfaction et le progrès de l'esprit et du coeur  , sans quoi les contingences  restent présentes , consciemment ou inconsciemment , sous forme de problème non réglé, de menace la peur est activée ,. Il faut bien vivre les contingences pour les oublier , la juste perspective de la psychologie est  la perspective spirituelle c'est à dire l'évolution comme fin en soi , bien vivre les normes pour dépasser la norme et entrevoir l'au delà de la condition humaine .

Ceci dit en psychologie on devrait rappeler que l'ordre social  est par nature d'une certaine dureté, car il s'agit de produire  , car ce qui l'emporte ce sont les nécessités du corps  : chauffage nourriture protections tous les jours , il y a la nécessité de produire , ce qui nous relie à l'animalité c'est non seulement le corps en soi mais aussi le corps dans son contexte , les besoins du corps dans la situation réelle , 80 kg à entretenir et protéger chaque jour , dans notre monde moderne on a tendance à l'oublier , dans l'inconscient c'est trés présent , toutes les situations sont traitées en terme d'opportunité , pour moi il faut bien comprendre le physique pour arriver à la métaphysique , c'est ce que nous rappelle l'intelligence populaire , on parle de lumière il s'agit de tout mettre dans la lumière sans quoi le risque est le retour du refoulé .
 Les nécessités de le survie du corps, la pyramide de MASLOW c'est à chaque instant qu'il faut la maintenir, ce n'est pas statique , la recherche de sécurité l'emporte à chaque instant . La corporalité s'insinue dans tout , elle correspond à ce qu'on appelle l'intérêt , nous ne sommes pas de purs esprits . Les outils de production ont changé  mais pas les contingences du corps , quelles  que soient les normes , il se trame toujours une histoire de production et de transfert de richesses , par exemple actuellement les normes sont celles du comptable , il s'agit de protéger l'argent d'abord , les états peuvent faire faillite mais pas les banques qui sont devenues " too big to fall " et " too greedy " comme on dit dans la finance ,un peu comme si dans un organisme  le coeur réclamait la plus grande part de ressources sans quoi il menacerait de cesser de battre, puique la guerre , toujours déclarée par quelqu uns , est devenue sans intérêt à cause de l'arme atomique on assiste à cette nouvelle forme de l'exploitation de l'homme par l'homme par le biais de l'argent et de l'idéodologie de la dette ,en même temps l'argent est un miroir  ,c'est  l instrument du troc différé dans le temps et l'espace ,ce qui est spécifiquement humain c'est le troc .
On peut voir l'argent comme un contrat social , psychiquement c'est la certitude d'obtenir quelque chose des autres , la promesse de sécurité , de faire se mouvoir autrui à son profit , c'est l'argent qui relie les hommes majoritairement et non l'amour, c'est une sorte de phéromone humaine , son existence et son importance est la matérialisation de notre peu d'altruisme naturel . 
.L'art , par contre , nous fait accéder à la dimension intérieure qui est purement spirituelle .

Si l'homme n'explore pas cette dimension purement personnelle dont parle si bien RILKE dans " Lettres à un jeune poète " il donne raison à Céline qui parle de "singe parlant " , il peut simplement formuler , mettre des mots sur ses processus naturels déterminés par sa nature et la nécessité , on pourrait dire " un singe qui rêve qu'il est un homme " ; il importe d'inventorier les contingences et les déterminismes pour isoler ce qui reste de spécifiquement humain .

Par exemple sur le plan social , plusieurs observations en vrac : sachant que l'ordre social repose à grand traits sur la structure individuelle , sur l'individu , sachant que , dans cette approche schématique , il n'est pas naturellement altruiste à la façon de la fourmi : il ne peut donner que si il certain de recevoir , d'où l'importance de l'argent et plus généralement de l'intérêt . Les comportements altruistes existent mais ils sont marginaux statistiquement . Sachant qu'il a une tendance à l'imitation et à intérioriser les normes , les normes sont relatives elles sont congruentes a la situation vitale socio économique du moment , individuellement , psychiquement il est impossible de se dire chaque jour que la situation est anormale puisque on en dépend  qu'on est parti prenante qu on y collabore  c'est ce nier soi même perdre sa cohérence 
( cf. théorie de l'engagement ) sauf à créer une autre situation pour soi sauf si on y résiste . Aprés guerre la concentration était un interdit ( lois antitrust ) aujourd'hui c'est la norme ( économies d"echelle ) .A mon sens en haut de la pyramide il n' y a personne juste la formulation de ce qui plane dans l'air du temps ,une pensée qui sera la norme de la situation à venir . Nouvelle situation  va générer une nouvelle mentalité pour les generations suivantes qui n'auront pas vu comment c'était avant et pour qui ces normes seront un outil d'intégration sociale .
Sachant qu'il  une tendance à l'accumulation , le groupe étant favorable à l'existence est en général plus attractif que la dimension intérieure ou que l'individu isolé . Sachant que la société a pour fonction première et nécessaire de pourvoir aux besoins essentiels de l'individu , donc de produire . On s'est tous fait trahir par un copain au travail , il l'a fait pour lui au fonds , pour améliorer sa position dans le groupe , ce qui correspond dans l'inconscient a ses interêts vitaux à courte vue ,c'est la pulsion d'emprise sociale , quitte à détruire une relation de qualité et a aller à l encontre de sa sensibilité , il y a une dualité espece et individu ,corps et esprit , liberté et nécessité .Il y a une embivalence existence et idéal : les dentistes soignent les caries mais ça ne les interressent pas que disparaiseent les caries en général .Un individu trés novateur vivant peut être victime d'ostracisme , sa production et sa présence peuvent dévalorser la production existante et les circuits économiques en place , il peut  être perçu comme une menace , une fois mort , sa production peut être commercialisée, assimilée , imitée , le discours ne sera pas le sien . On a tendance à s'habituer à la situation existante dont on dépend au fonds, à lui donner une apparence de rationalité ou de fatalité naturelle pour l accepter , c est difficile et inconfortable d'imaginer une alternative en permanence , on se rassure par imitation ,par le fait de faire partie d'un groupe d'où les clans qui se font et se défont dans un bureau et qui ne sont pas fondés sur de réelles affinités .De manière générale on peut dire que la mesquinerie est la forme passive de l'agressivité pour une espèce sociale , en s'abstenant du nécessaire échange qui pourrai être fructueux pour les deux parties, on ne favorise pas l'existence de l'autre ni la sienne ,le plaisir consiste a garder pour soi ce qui est valorisé par l'autre et à l'en priver .L'ambition , l'addiction sont souvent un substitut à l'amour de proximité , à la plénitude, à défaut d'être aimé on veut être célèbre ,avoir des sensations , c'est toujours de la reconnaissance que l'on cherche  Tout ça vu ensemble on comprend que la société sera toujours en deça de ce qu'on imagine pour elle , c'est le regne de l'imperfection , et qu'elle ne peut pas être , en général , sauf exception pour un NELSON MANDELA , le lieu principal du progrès de l'esprit .

En résumé La peur, l'intérêt qui est le plus souvent celui du corps, l'ego dans le sens de l'image sociale que l'on défend aussi bien intérieurement que vis a vis des autres c'est une même famille; la pulsion d'emprise sociale peut être lue comme une interaction entre les aptitudes sociales et le contexte  , une oportunité d'intégration sociale , la peur l'emporte sur la conscience et l ethique , au fonds ce qui est determinant c'est l elan vital, la vie qui pousse à sa préservation à chaque instant.

L 'intérêt a deux sens psychiquement , si on médite sur ce mot i : s'intéresser à , se passionner et avoir intérêt à , argent , position sociale ou autre etc ...preuve que la vitalité réclame sa part dans toute chose , en règle générale une activité qui n'a pas une part d'intégration sociale possible n'est pas "sexy" .

De même que notre main est non spécialisée , nous choisissons notre manière d'être théâtralement ,dans le champs verbal , plusieurs options nous sont possibles , plusieurs " mode " , la mode c'est une manière d'être qui est lisible socialement , l'ego est une nécessité biologique , il faut bien donner un sens à sa vie mot qui indique la perception , la signification et évoque le mouvement ;  A mon sens il faut juste être conscient de ses limites il est entaché de nécessité contrairement à la dimension intérieure ,c'est tout. 

Le rapport entre psychologie et psychiatrie reste à approfondir , on peut dire , avec les recherches sur le cerveau ,la prise en compte des trois cerveaux , un premier quasiment physique vital , un second émotionnel et le troisième , le cortex , le siege de la pensée qui nous émerveille et parfois nous aveugle , et la psychologie comportementale que c'est dans l'air.,le futur est à la " neuropsychologie ".

Le cerveau est un organe . les paramètres  observables sont la pensée dans le sens de la prise décision , l'acte effectif dans le contexte qui rétroagit fortement et qu'il faut choisir soigneusement en fonction de l'impact dans le contexte et des émotions et pensées qu"il va engendrer , l'émotion , on partage avec les mammifères ce que Darwin appelle les émotions primaires ,dégout ,joie, colère peur , c'est une palette . l'agressivité n'est pas une qualité mais elle peut être parfois un instrument pour se défendre . Il est à noter que les muscles faciaux , hormis le masseter  , sont uniquement voués à l'expression de ces émotions , à la communication ; La peur étant l'émotion la plus physique ,elle est l'instrument de la survie , l'adrénaline accélère les réactions ,le champ visuel se rétrécit  , logiquement elle est très déterminante des processus de pensée , logiquement la pensée se focalise sur la situation de façon irrépressible , la situation envahit la mémoire de façon réflexe ,on ne peut pas l'oublier ,on élabore des stratégies,  etc c'est le stress du week end , quand on retourne au travail on a moins peur inconsciemment on sait qu'on peut agir . L'acte ou l' événement , la pensée, la mémoire, l'émotion sont les paramètres indépendant observables , qui reposent chacun sur une base organique spécifique et qu'il importe de savoir discerner   ,j 'ajouterai une catégorie transcendante l'amour , dans le sens universel , la version humaine étant " aimer c'est donner " , biologiquement favoriser effectivement l'existence d'autrui procure instantanément un bien être d'une qualité particulière c'est l'échange, la connexion  , l' amour qu'il faut distinguer de l'affectivité pure ,c'est plutôt la bienfaisance ,en aucun cas le sacrifice  , moi même en écrivant ce texte avec l'intention d'apporter le maximum à mes frères humains j'éprouve cette état et je gagne aussi dans cette intention car c'est bon pour la santé et je trouve le meilleur de moi même. Reconnaissance a deux sens être vu et approuvé et la gratitude , biologiquement l'amour c'est l'échange .C'est bien l'amour qu'on cherche dans la reconnaissance consciement ou inconsciement .

La peur est trés déterminante , on la perçoit négativement , un autre aspect , plus en profondeur et moins psychologiquement , est qu'elle est l'instrument de la vie qui doit se perpétuer . C'est toujours pour son existence qu'on a peur . On peut voir le stress , par analogie en considérant le rôle vital de la peur dans le regne animal , comme le psychisme automatique du traitement de la menace . Tout événement même minime dans le contexte du travail peut prendre le caractère de menace car de nos jour , dans les représentations et dans les faits , non seulement l'accès aux ressources mais aussi l'intégration sociale sont potentiellement en jeu . Il se peut que l'inconscient , soit entre autre chose , voué à l'analyse de toute situation en terme de menace ou non ,et  le cas échéant préocupé de formulation consciente de la menace et de recherche de stratégie adaptée , c'est le souci nocturne quand quelque chose " nous trotte en tête ". A ce propos on peut voir l'être humain comme un ensemble d'aptitudes qui vont se concrétiser dans un contexte au service de la préservation de la vie matérielle et spirituelle . A cet égard en psychologie il parait imparfait de considérer l'homme hors de son contexte social , non seulement dans le sens culturel et esthétique du moment mais surtout dans le sens trivial et caché de la nécessité vitale .

A chacun de trouver en soi et dans son contexte les rapports entre ces paramètres acte ,émotion, pensée ,mémoire ,amour ,  de leur équilibre résulte le discernement et le plénitude aussi bien statiquement , en permanence ,  que dynamiquement , à chaque instant , comme on se sert d'une palette , comme le peintre trouve le rapport entre les couleurs , les couleurs et la forme etc ...pour constituer son image. De leur association résulte aussi , sur un plan plus général , ce qu'on appelle  dans l'art théâtral " l' état " qui est la matière de  base du jeu d'acteur. La notion d'association est une notion centrale, David Servan Schreiber disait " le cerveau ce ne sont que des neurones , que ça " , sa méthode de digestion des traumatismes repose sur le principe d'association   .On peut dire que la pensée dirige l'énergie de l'émotion vers l'action , c'est la notion de circuit , il y en a toutes sortes ce peut être la mémoire qui convoque l'émotion etc ..., pour moi c'est le circuit le plus important , la pensée qui dirige l'énergie de l'émotion vers l'action , car il a un fondement naturel organique ,cela sur le modèle primaire de la pulsion qui s'enchaine ainsi anxiété (émotion) , représentation ( mémoire ). focalisation cristallisation désir (pensée) , désir qui devient un besoin irrépressible ,passage à l'acte : achat compulsif  ou ouverture du frigo , fin de l'anxiété la tension nerveuse vitale s'est déchargée momentanément dans l'action .

Il est( a noter aussi qu'il suffit de vouloir quelque chose pour avoir une décharge  de plaisir quand on l'obtient , y compris si cette chose n'a aucune importance ( par exemple attendre une réponse a un sms anodin ) , il suffit qu"elle ait été choisie comme objet du désir  , C'est l'addiction à ce plaisr qui explique la tendance à l'accumulation , d'ou aussi  l'importance psychique de l'idée de rareté  , une chose est plus désirable si implicitement l'obtenir nécessite de résoudre un problème .

l y a une parenté entre les personnes épileptiques  , bipolaires et  hyperactives , le point commun c'est une tension nerveuse permanente , l'incapacité de se détendre et donc des difficultés à se concentrer, tension nerveuse qui les conduit , pour se décharger , à enchainer les actes  dans le court terme ou en tout cas dans l'accessibilité immédiate , sur le modèle de la pulsion . Le professeur GAY considérait lors d'une conférence que les enfants hyperactifs sont déjà de petits bipolaires  .Muscler le discernement est un co-facteur de stabilisation .

La mémoire dans le sens du processus de mémorisation a un coté utilitaire ,c'est un ensemble de références communes nécessaires à la communication , on retient par passion , par intérêt pour une activité , preuve que tout sert la vie en dernière analyse 

Remarques sur le conscient et l'inconscient

Il me semble   que l'inconscient est principalement ce qui n'est pas encore conscient , Il me semble que ce n'est pas le nouveau lieu de l'aliénation ,c'est à dire de le faute originelle qui serai l'éducation ratée , toute éducation est imparfaite et surtout incomplète puisque nous sommes imparfait .. 

Il me semble que le reve nocturne est de même nature que le desir diurne , on produit des images poetiques qui sont des symboles de la réalisation que l'on souhaitte ou qui nous est necessaire .

Plus on vit ses rêves moins on rêve sa vie , moins l'imaginaire est valorisé et prend de l'importance psychiquement , cela dit  le réel est le plus souvent en deça de ce qu 'on rêve pour lui . 

Le rêve peut etre chez certains , chez qui l'introspection est cadenassée , verrouillée,   un message d'alerte de l etre vital à l'etre fortement conditionné
Dans ce cas en effet il y a une forte dichotomie entre conscient et inconscient .

Par nature il me semble qu'l y a des passages souterrains et des vases communicant entre reve et realité ..
Par exenple si on est amoureux d'une femme ,qu' on  connait à peine , la part d'imaginaire est importante  , on en reve , si on est touché par son style et  qu'on peut dire qu'on est attiré par son contraire , par exemple socialement intégrée ou au contraire " carmen " , dans ce cas de figure , une composante du désir est qu'on veut devenir  celui qui est apte à lui plaire , si on réalise cette évolution dans un autre champs d'expérience  il se peut que ce desir s'estompe et perde de son importance vitale  , une autre composante est que le cerveau a un gout pour le probleme simplement parcequ'il  il fonctionne quand il traite les problenes et la distance à parcourir est iun probléme stimulant .

Pour arriver au NATUREL d'un geste , d'un acte ou d'une attitude il faut que le conscient et l'inconscient soit en phase . C'est à dire que l'inconscient dise " je peux " quand le conscient dit " je veux " . Pour que l'inconscient  dise " je peux " il faut deux choses : la premiére, bien évidemment le savoir faire doit être acquis  ,c'est que l'apprentissage conscient du geste en question soit passé dans l'inconscient , soit intégré à l'état d'habitude, de reflex , l'habitude du geste est à l'homme ce que l'instinct est à l'animal ; la seconde est que l'inconscient ne soit pas dans un état de peur d'anxiété de doute , ce qui immanquablement génére la pensée inconsciente ( cela à la limite du conscient comme une sorte de climat intérieur  ) " je n'y arriverai pas " ou " c'est trop difficile " ou plus subtil " c'est difficile je ne vais pas me plaire " ( avec intervention de l'idée de soi ). Comme le remarque trés justement Emile Coué, dans sa méthode d'autosuggestion consciente,quand l'inconcient et la volonté ne sont pas en phase pour accomplir un acte c'est l'inconscient qui l'emporte,  il ne se passe rien .  La volonté ne prend pas le dessus sur l'inhibition ou inversement l'idée irrationnelle qui nait dans l'inconscient devient un acte que la volonté ne peut pas inhiber ( je n'ai pas fermé la porte ...)

Dans le dessin réaliste de haut niveau, on voit que l'artiste projette son univers tout en représentant fidelement le modele , la perception , l'attention intense , sont une ouverture de l'inconscient , un lacher prise de l'ego 


Pour Confucius  le summum de l'éducation est l'éducation artistique .Seul l'art nous met en contact direct avec l'infinitude et nous propose un usage mesuré et équilibré de la pensé et une éducation de la sensibilité ,afin que le fini de la pensée n'empiète pas sur l'infini de l'être et ne le réduise pas à une chose .

-----------------------------------------------  FIN DE LA DIGRESSION -----------------------------

***** 5 Reprise du texte consacré à l'art , un peu d'histoire pour se situer dans le contexte fin 19 éme  siecle
(A ce sujet on peut lire l'excellent ouvrage de synthèse  de Jean Louis Harouel : la grande falsification l'art contemporain )

Le cerveau est un organe avant d'être le siège de la pensée dont on s'émerveille  , c'est un organe de haute précision
on éprouve cette précision dans le dessin académique quand on veut créer la sensation de la troisième dimension , celle ci obéit à des règles très précises qui sont celles  de la reconnaissance des formes la sensation de forme est là ou pas , c'est tout ou rien  .

Si on s'intéresse  à l'histoire de l'art en tant que l'histoire des batailles d'idées , qui se doit de distinguer des courants , souvent aprés coup ,  qui se doit de distinguer des idées , des généralités , de
sélectionner et organiser les événements pour les aligner sur l'axe du temps , bref de raconter une histoire . Dans ce sens l'académisme succède au classicisme  , il y a quelque chose d'insatisfaisant dans cette articulation conceptuelle  , car force est de constater que l'académie en tant qu'institution et le  classicisme ont coexisté .

Si on s'interresse à la praxis,  à l'histoire de la technique, positivement aux peintres , aux gens , dans le contexte de l'époque, le terme académisme devrait désigner le fait qu'une formation approfondie était disponible en art visuel , et que tous les artistes en bénéficiaient directement  ou indirectement , ce terme devrait désigner une profession comme par exemple le journalisme . Ce qui évoque à la fois une formation , un savoir faire , une population socialement définie et intégrée , une population qui comporte diverses sensibilités dans l'exercice d'une même métier  .

A condition de déterminer des permanences structurelles psycho-sociologiques sachant que ce sont les outils qui ont changés ,les outils de production et de communication , mais pas la nature humaine, le temps présent que nous avons sous les yeux nous permet d'animer l'histoire , en sens inverse l'histoire  nous permet de décoder ce qui se passe en temps réel dans notre époque .

Une autre idée c'est l'histoire à court terme, idéalement en temps réel quand les choses se passent et non plus tard ,il s'agit de remonter à l'époque d'avant qui est encore proche de nous pour voir comment les choses sont arrivées se sont mises en place , pour voir la transition , en effet il y a des changements d'époque avec un point de départ : nouveaux outils (révolution informatique ,marchés dématérialisés anonymes ) , contrats internationaux ( big bang boursier, pression boursière sur les entreprises , autonomie des banques centrales ,financement sur les marchés ,instituts de notation , déréglementation, circulation sans entrave des capitaux , dogme congruent de l'ultralibéralisme , ce mot n'est plus communément utilisé maintenant que nous sommes dedans , il a servi seulement au départ ) , qui déterminent une nouvelle période radicalement différente , il s'agit de trouver le point de départ et de regarder comment c'était juste avant pour comprendre ce qui se passe par contraste , l'enseignement académique m'a appris que l'on perçoit bien par contraste ..

 Une loi humaine qui parait anodine est qu'on ne resiste pas au confort , on ne peut pas faire un effort qu'un outil peut faire à notre place , si on a la choix entre un ascenceur et un escalier on prend l'ascenceur .
Les nouveaux outils sont plus déterminants du visage de nos sociétés que les idées qui majoritairement ont tendance à suivre le mouvement et à habiller élegament et d'une quasi rationnalité le nouvel ordre technique et socio  économique . Shématiquement ,dans une analyse de la permanence psycho sociale, quand un nouvel outil apparait, immédiatement le savoir faire qu'il remplace disparait  , il n'est pas transmis à la génération suivante qui n'en veut plus de toute façon car il n'a plus d'utilité vitale , plus de nécessité .La nouvelle génération s' empare de ce nouvel outil et le valorise forcement . C'est la lutte des anciens et des modernes avec un avantage numérique et sociologique pour les modernes en ce sens que les anciens sont amenés à disparaitre .L'innovation n'est pas forcément un progrés en général c'est un progrés pour une part et un regression pour un autre . Par exemple la télévision a pris la place de la culture populaire (danse chant bal musette  veillées  etc ...)  pour internet on manque de recul on peut noter qu'il a tous les attributs du cerveau  ( mémoire imaginaire information immédiatement accessibles )  

Les ateliers autrefois étaient l'équivalent de PME , à Florence l'artiste avait le monopole de la communication visuelle ,il avait sa place dans la pyramide sociale , son rôle au service du prince était ce qu'est aujourd'hui au marché la publicité .



Gombrich disait " Il n'y a pas d'« histoire » de l'Art, et l'Art en tant que tel n'existe pas. Seuls existent des artistes ". Aussi au 19 éme siécle , avant l'arrivée massive de la photo qui fut pour l'art , dans ce sens sociologique ,ce que le moteur à vapeur fut à l'industrie , il y avait la gravure pour la presse , le livre , la lithographie pour l'impression d'affiches. , la sculpture  , la peinture ,la médaille  pour le portrait etc l'académie produisait un corps de métier manuel à finalité artistique. L'artiste avait le monopole de la figuration ., il etait tenu naturellement à la ressemblance .

Rodin a dit : " L'art n'est que sentiment .Mais sans la science des volumes , des proportions , des couleurs, sans l'adresse de la main ,le sentiment le plus vif est paralysé."

La photographie s'est rapidement répandue et a paralysé l'envie de faire de la peinture parfaitement ressemblante notamment pour le portrait à la fois parce que le marché s'est considérablement réduit et psychologiquement parce qu'il faut beaucoup de rigueur et d'énergie pour faire un tableau réaliste , la valorisation sociale est indispensable . Le peintre Paul Delaroche à l'apparition des daguerréotype a prophétisé « À partir d'aujourd'hui la peinture est morte. » Cest un phénomène psycho social : à l'apparition d'un nouvel outil le savoir faire qu'il remplace est dévalorisé économiquement socialement et psychologiquement , le système de valeur des nouveaux praticiens se met en phase avec la nouvelle situation pour rester légitimes cohérents et socialement intégrés . Par analogie le traitement de texte a supprimé les steno dactilo , un texte écrit à la main est perçu négativement, ça parait évident , mais il n'y a pas si longtemps on enseignait la calligraphie , la peinture réaliste est souvent assimilée à la photographie , les valeurs sont souvent congruentes à la situation .Dans ce sens il me semble que l'arrivée de l'ordinateur a dévalorisé le principe même de l'éducation perçue comme inutile socialement puisque un nouveau monde s'annonçait et une nouvelle sociabilité , d'où une fracture entre les générations et une rupture de la transmission .Progressivement la peinture s'est glissée dans la niche psycho-sociale ou la photo ne pouvait pas l'atteindre : l'Anti Réalisme , tout sauf le réalisme , l'innovation permanente , l'innovation plutôt que l'évolution  . " L'apothicaire avait toujours des expressions congruantes à toutes les circonstances imaginables "  Flaubert, Madame Bovary. .

André Lhote , peintre cubiste , prônait l'aplat contre le modelé mais cela sous le contrôle de l'étude de la nature et des lois picturales . Lui même constatait après coup en 1957  :
"Je ne me doutais pas que les exercices de pure technique picturale que nous pratiquions chacun pour soi au temps du cubisme , prendraient de nos jours une extension telle que,  sous la baniére de lla non figuration , ils rendraient caduques toute considération relative au monde extérieur ."
( cf. Traité du paysage et de la figure page 4 )
Il faut se méfier de la répétition et de l'imitation. On tient facilement pour vrai ce qui a été beaucoup vu ou entendu et par beaucoup de gens quitte à ignorer ce que peut nous dire notre sensibilité individuelle .

Paul Valery disait à propos de la photographie :" Elle engage à cesser de vouloir décrire ce qui peut de soi même s'inscrire " . Le principe ou la légitimité  de toute éducation ou structuration , de tout effort  est " nécéssité fait loi " , la peinture réaliste nécessite un effort considérable dans son exécution .

Toute discipline nécessite  un apprentissage spécifique en l'occurrence non seulement de l'oeil mais aussi de la main, si on veut parvenir à haut niveau , ça ne peut pas être par la seule pratique  , à la longue ,j'ai vécu ce fait , en ce sens l'académisme tel qu'il était pratiqué au 19 ème siécle est au dessin ce que le solfége est à la musique et la danse classique à la danse en général.

 
***** 6 L'académisme source de la ressemblance , la tradition .généralités sur l art par un praticien .

L'académisme tel qu'il était  enseigné au 19 éme siècle était bien plus un savoir faire qu'un courant artistique
L'objectif est la capacité de faire un dessin et une peinture réaliste jusqu'au moindre détail , cela comprend la parfaite ressemblance , l' illusion sensorielle de la forme , de la lumière et de l'espace .
Il s'agit de la tradition même du dessin , au sens de l'artisanat , car l'artiste classique est aussi un artisan.
La tradition que l'on peut définir comme la somme des connaissances  accumulées au fil des générations et qui se transmet comme un système complet permettant de réussir une pratique ;

Le propre d'une tradition et que ce système est trop complexe pour être transmis autrement que de maitre à disciple , le maître étant celui qui a la capacité de l'incarner , de la faire vivre , de l'améliorer , d'autre part il est impossible pour un individu aussi doué soit il de retrouver tout seul ce système l 'espace d'une vie est trop court pour retrouver les solutions mises au point par l'ensemble des générations précédentes  , pour s'en convaincre il suffit d"essayer de faire un gâteau connu sans recette , un macaron par exemple , juste au feeling , les possibilités sont infinies ...à tout demander au feeling on l'épuise , tout n'est pas du ressort de l'instinct et quel dommage de chercher quelque chose de déjà connu...on croit qu'on expérimente et en réalité on joue avec le hasard , on se croit libre et on est enfermé dans l'absence de connaissance , il faut connaitre les règles pour les transgresser .
On peut dire que l'académisme en soi n'est rien d'autre que l'enseignement du dessin , on a fait un amalgame entre l'académisme et le courant artistique du même nom ,avec cette base reste pour chacun à trouver son style .Comme pour toute éducation il appartient à chacun d'en faire quelque chose de personnel..  Il appartient à chacun de découvrir quel est son goût, ce centre mystérieux de chaque  être  , déterminant ses principales décisions  : son sens inné et personnel du beau , dans le sens de Pascal "Le style c'est l'homme".
On peut concevoir le gout comme une fonction naturelle vitale si on considere son contraire le degout  .

A titre d'exemple , la perversité est ce qui tient lieu de génie aux gens de peu de gout , elle est compatible socialement , c'est la pathologie de l'espèce , si les pervers narcissiques avaient du gout ils ne se contenteraient pas de si peu ,leur comportement ne leur procureraient pas de satisfaction à la longue , le gout est le discernement , le sens inné du beau , de l'harmonie , le beau est la manifestation de l'ordre naturel ,le gout est aux confins de l'intelligence , des connaissances ,des émotions et des sens de chacun , le gout est la créativité , le sens critique , en effet tout progrès commence par une insatisfaction , un grand chef améliore une sauce en la goutant et en la trouvant améliorable d'abord ,


La reproduction parfaite de la réalité est la base artisanale du métier d'artiste , l'académisme est un ensemble complet et cohérent de clefs et de connaissances qui permettent d'arriver à ce résultat de
manière  systématique, ni plus ni moins .
Le but d'un enseignant n'était pas l'expression personnelle comme fin en soi , cela , en soi , ne s'enseigne pas, aujourd'hui il s'agit d'art-thérapie quand il y a un intérêt thérapeutique à cela , le rôle d'un enseignant était de donner les moyens artistiques pour extérioriser la vision subjective et unique de l'enseigné .Que soit représentée une scène réelle ou imaginaire c'est toujours une image intérieure qui est exprimée . L'art matérialise le fait qu'il y a autant de réalités que d'individus .Chacun voit avec sa sensibilté .

On peut souligner aussi , mise à part la question artistique , que la performance est thérapeutique or , en tant que pratique , atteindre la ressemblance est une performance .

On a fait un mauvais procès à l'académisme , tous les artistes ,  au début du siècle , y compris Picasso étaient en mesure de dessiner un nu  ressemblant et donnant l'illusion de la troisième dimension , cela qu'il soient ou non passés par l'académie , car la tradition étant vivante , il était aussi possible de la transmettre d'artiste à artiste . Aujourd'hui elle a pratiquement disparu en tant qu'ensemble cohérent .
Or exécuter à la perfection un tel dessin de nu , dit académique , était précisément dans le contexte académique de l'époque , une des épreuves  qui permettait d'obtenir son diplôme …..

Picasso et Van Gogh , entre autres , ont  recopié les planches du cours de dessin de Charles Bargue , comme cela se faisait à cette époque .
On sait que Picasso a été inspiré par l'art primitif , mais on a oublié qu'il a eu dés son jeune âge une formation académique , ce qui n'est pas simplement apprendre à dessiner dans le sens que l'on connait aujourd'hui, cela avant de " devenir ce qu'il est ". On ne peut pas dire que la technique l'a empêché de se trouver . Pour moi ce qui caractérise un artiste c'est la faculté de transmettre des émotions  quel  que soit le genre .

Dans l'art réaliste quand il n'y a pas d'émotion , de sensation de vie , on le qualifie de " léché " , ce n'est pas le genre qui est en cause , pas la technique , c'est l'auteur qui n'a pas la faculté intrinsèque de transmettre des émotions , ce n'est pas en lui , cela ne s'acquiert pas , c'est dès le départ , c'est inné . Cette dimension de l'art est un pur mystère , cela  a à voir avec le gout et la communication en général , avec l' intelligence créative du  scientifique et de l'artiste , qui décrit humainement les lois naturelles , cette part mystérieuse dont  Einstein disait « Le plus inexplicable au monde, c'est que le monde soit explicable »., ça reste à explorer ,
on peut situer la communication comme l' interface entre deux êtres ou le point de fusion entre soi et l autre ,
entre le sujet et l'objet . on dit bien être " touché " .

On peut trouver des éléments d'anatomie ,  de mesure , de modelé , de perspective , de tracé , de théorie des couleurs   etc .mais il est quasi impossible de les trouver réunis de manière orchestrée ,  hiérarchisée , en un ensemble cohérent , prêt à l'emploi pour l'artiste , qui laisse sa juste place à la sensation , où chaque discipline reste à sa place , en synergie avec les autres , comme une sorte de boite à outils .
Si il s'agissait de cuisine il serait inutile ,au fonds ,d'avoir un enseignant maître des ingrédients puis un autre de la cuisson enfin un dernier spécialiste des proportions , il va de soit qu'il faut que toutes les notions soient amenées en même temps , de manière orchestrée , par un seul maître , c'est un peu ça l'académisme , les diverses notions n'ont d'intérêt que si elles sont amenées ensemble , dans leurs rapports réciproques .
On peut dire que parvenir à la ressemblance  est comme ouvrir une porte ayant plusieurs serrures , non seulement il ne doit manquer aucune des clefs  mais il faut les manipuler toutes en même temps avec
précaution . 


L'académisme tel qu'il était  enseigné au 19ème siècle n'était rien d'autre qu'un apprentissage de base , restait ensuite à l'artiste a trouver son écriture  qui lui permette d'extérioriser au mieux son univers intérieur , certains se sont appropriés l'écriture académique , d'autres ont eu besoin d'une écriture plus fortement personnelle .
Mais si ceux ci étaient concernés par la ressemblance et la forme , les règles de l'académie étaient forcément respectées de façon souterraine , car ce sont les règles du monde visuel , c'est à dire une conscience empirique de la reconnaissance cérébrale des formes , comme un cadre dans lequel peut s'exprimer dialectiquement la liberté de l'artiste. On pense à Rembrandt qui n'ignorait rien des règles que l'académie sera plus tard chargée de transmettre .

Autrement dit il n’y a pas de liberté absolue il n  y a que de la libération , tous les chemins mènent à Rome , toutes les solutions sont possibles mais  l’illusion de la forme de la lumière, de l’ espace obéit a ses propres règles autonomes, quelque soit l’écriture choisie , cette écriture doit rester sous leur contrôle sans quoi la forme n’ apparaitra  pas  .

***** 7 l'art abstrait et l'art figuratif

Pour l'art primitif  l'abstraction est légitime , en effet , le sujet , au sens artistique commun ,de l'art primitif est l'esprit le fantôme , la présence, l'au-delà , le silence , le silence de la pensée, des conceptions et des émotions , ce que l'on peut appeler l' intériorité autrement dit la vie à l'état pur  ,etc ... l'abstraction est naturellement adaptée à ce sujet , Einstein disait :  Le plus beau sentiment du monde, c'est le sens du mystère, d'autre part pour l'esprit primitif il ne s'agit pas de croyance , la croyance est une conception occidentale qui s'ignore , il s'agit d'une réalité vécue lors de la transe et d'autres façons ,d'ailleurs, le respect et l'ouverture aux cultures non occidentales  impose d'envisager l'hypothèse qu'il s'agit d'une réalité tout court..
Après tout on a bien des ondes radio , un support immatériel qui transporte de la voix et de l'énergie ,pourquoi pas une conscience ,bien sur il y a l'émetteur et le récepteur , mais pourquoi la conscience en soi serait elle de nature matérielle ? Peut être que le corps est juste l"émetteur de l'âme  , ce n'est pas exclu
si on en juge par les cas de conscience hors du corps lors de coma dépassé qui sont admis par la science .
Si on inventorie toutes les contingences , tous les déterminismes , on devient humble et on se rend compte que la conscience nous est donnée , que c'est une fait de nature , et donc qu' il n y a pas de raison que nous en ayons le monopole pas plus que de la vie . Si on comprend la nature de l'art : l'homme de l'art est l'homme doté du nécessaire savoir faire . Sur le plan artistique on peut le considérer comme la science et  la faculté de matérialiser nos représentations , cela pour les individus les plus sensibles , alors l'art lui même intègre la catégorie de la communication et de la science , alors rien n'est plus hors nature , donc la conscience elle même fait partie de la nature , tout nous est donné , rien ne nous appartient sauf l'usage que l'on fait de nos aptitudes , donc puisque la conscience est un don de la nature ,au mene titre que les cellules dont est fait notre matiere  , logiquement la nature est consciente .La pensée est assurément  la " cerise sur le gateaux " d'une infinité de processus physico-chimiques. Il suffit d'observer attentivement son dérèglement puis sa stabilisation , dans la bipolarité par exemple , pour s"en convaincre intimement .  Le cerveau est essentiellement voué au traitement de l'information , au discernement et à la prise de décision  , on peut se demander si en plus de cela si il est à même à lui tout seul d'élaborer,  pour chaque processus cognitif disparate,  une pensée  On peut faire l'hypothese que la pensée est de nature ondulatoire et que le  cerveau emprunte à un champs hors de lui , qu'il est co-auteur de la pensée ( cf les archetypes )


Pour le primitif il y a une continuité entre le rêve et la réalité , l'observateur est l'observé , l'abstraction est naturelle plutôt que la figuration, cela sans nuire à l'intensité artistique .
 En occident l'aplat des primitifs participe à l'expression  intense d'artistes qui vivent pleinement une  réalité spirituelle que nous appelons aujourd'hui croyance .Pour l'occidental individualisé il est dommage d'ignorer  à quoi tient la forme , puisque pour lui il y a une tendance naturelle à la recherche de l'objectivité dont il se distancie en tant qu'observateur , la figuration est naturelle , la forme donnera le maximum d'intensité à son expression  .

En effet ces règles sont universelles et impersonnelles ,elles traitent simplement de la reconnaissance inconsciente des formes , de la perception , et en sens inverse , de leur évocation efficace et artistique dans les deux dimensions de la feuille ou du tableau .
L'écriture académique est aussi impersonnelle et universelle que le Zen , car elle permet de tout représenter d'un modèle jusqu'à la moindre veine, aux tons et à la matière de la chair , on peut dire que c'est une écriture au service de l'introspection du réel ,  c'est une écriture qui prend aussi  son sens dans le contexte pédagogique de l'académie, dans ce sens c'est l'équivalent , pour le dessin ,du solfège ou de la danse classique .

L’écriture et l’ enseignement académique sont le plus à même de transmettre les lois de la perception , cette écriture est naturellement adaptée à l’expression de la ressemblance , elle est vouée à la recherche du réel , dans cette écriture on peut dire que l’ égo intervient peu ,simplement l’idée rencontre la nature,ce qu'on appelle dans le vocabulaire classique l"effet , dans cette recherche de ressemblance on éprouve la rencontre de la subjectivité et de l’objectivité et dans l’apparition de la « réalité » sur la toile on éprouve le fait que ces deux notions s’annihilent  et n’en font qu’une . L’observateur est l’observé suivant le mot de Khrisnamurti . L’observateur , ses connaissances , ses rêves et ses sens , l’observé : la nature et son irréductible mystère , la rencontre c’est une image, au mieux, autrement dit , un langage , pas n'importe lequel , celui qui relie exactement l'intérieur et l"extérieur, le fait est définitivement humain .

Cette écriture est une intense méditation .Pour les maîtres du genre elle permet de capter le particulier pour exprimer l'universel .

Un trait exprime ,entre autres choses la limite nette entre deux surfaces , pourtant dans la nature il n'y a pas de trait il n y a que les deux surfaces . Un trait peut exprimer , donner la sensation d'une grande variété de phénomènes naturels , passages atmosphériques , disparition de la lumière sur une forme ( terminator ), contour dans son éclairage , forme , proportion et il a son propre pouvoir évocateur autonome de la nature : rythme, mouvement, poids car il produit un effet sur le cerveau , une impression .il est la matérialisation de l'inestriquable imbrication de la subjectivité et de l'objectivité car il est a la fois proprement humain : issu du mouvement de la main coordonné avec la vision sous le contrôle de la sensibilité  et rend compte de phénomènes naturels .Il illustre la continuité de ces catégories dans l'acte de percevoir .


***** 8 Généralités sur le tableau ,la peinture est non seulement une image mais la peau du monde , c'est une haute performance humaine et une imitation sensorielle de la surface des choses .

La surface du tableau , faite de couches superposées opaques et semi-transparentes , renvoie la lumière
qui l'a pénétrée en la chargeant d'information , elle produit les mêmes effet sur le cerveau que la réalité  représentée , cela en termes de sensations d'espace de forme et de lumière , il s'agit bien à la fois d'une pratique et d'un questionnement sur l'être .
Ce  questionnement est d'une grande acuité dans le réalisme , puisque la réalité sensible peut être enfermée dans la couche picturale d'un tableau dit ressemblant .
Que reste -t- il du monde tangible , de l'observateur et du monde observé face à une telle expérience ?

Compte tenu de la diversité des sujets , on devrait exiger toujours du tableau des sensations , et espérer parfois des émotions personnelles , comme si le tableau était au sens strict une fenêtre dans le mur ,
considérer la peinture d'abord comme un art d'illusion et parfois poétique Pour les amateurs d'art contemporain on peut regarder un tableau de maître comme un tableau abstrait en clignant de l'oeil comme les peintres et ainsi défocaliser , ne pas voir les détails , ainsi perdre le sens littéral , l'équivalent d'un casque qui transforme une conversation que l'on ne veut pas entendre en brouhaha , en sons abstraits ,  ainsi ne voir si l'on veut ,que les masses de couleur , leur orchestration , les matières , si en plus on fait un cercle avec les doigts autour de l'oeil pour isoler le cadre , le contexte, l effet est plus fort. On peut éprouver également avec cette attention spéciale le rapport entre l'abstraction de l'écriture et l'apparition de la figure , si on  n 'a pas cette exigence purement formelle on fait un amalgame entre la photo et la peinture à l'huile , on ne s'intéresse qu'au sujet , mis à part le sujet , la valeur ajoutée de la peinture à l'huile c'est la sensation , celle de la photo c'est de pouvoir saisir un instant ;
Personnellement , avec le procédé ci dessus , au Louvre , devant un autoportrait de Rembrandt j'ai eu la sensation qu'il était non seulement vivant mais physiquement présent , en ce sens il continue à vivre dans son oeuvre .

***** 9 La couleur . La couleur n'est ni purement objective , ni purement subjective , c'est une sensation . Si on accepte de ne pas tout comprendre et qu'on laisse une part au mystère on comprend tout .

On peut aussi avec ce procédé ne s' intéresser qu'à l'orchestration abstraite des couleurs , cela en teintant sa perception d'une recherche d'émotion et de poésie . La couleur a la curieuse propriété de déclencher des émotions c'est un langage .
La couleur est principalement reliée à l'émotion .
La couleur est objective dans le sens commun parce que c'est la même pour tous sauf pour les daltoniens , toujours  dans le sens commun  elle est subjective parce que elle ne procure pas la même émotion à chacun , aussi  parce qu' on a pas tous le même sens des couleurs , on a chacun ses couleurs etc...
Mais dans un sens plus général elle est subjective parce que elle est une réponse humaine , une réponse de l'espèce , a des ondes electromagnétiques émises par le soleil dont les fréquences se situent dans une certaine plage , peut être est ce la faculté de se mouvoir pour notre forme de vie dans le champs electromagnétique émis par le soleil  .En soi, hors de cette interaction , les couleurs n'existent pas . Plus généralement c'est la mesure qui perturbe l'expérience et transforme une partie de l'émission solaire en couleurs , l'émission solaire existe en soi , mais la mesure humaine en fait des couleurs, des ondes, des photons suivant que l'observateur est un peintre ou un scientifique .
Si on se place au centre sans s'en rendre compte on peut parler d'objectivité , si on élargi le champs et qu'on se place dans la nature en tant qu'espèce on peut parler à nouveau de subjectivité , de subjectivité élargie ,de subjectivité de l'espèce , de relativité, si on se place au centre de l'univers inconsciemment , en l oubliant ,tout le monde voit le rouge , il y a objectivité . Si on se place dans la nature , on est attentif au fait que les réactions aux émissions solaires seront différentes pour une autre espèce ,l'abeille ne voit pas le rouge mais voit l'ultraviolet qui sont de même nature physiquement , il y a une subjectivité propre à l ' espèce , une relativité .
En effet les protagonistes sont les suivants  : La lumière , le pigment , l'oeil , le cerveau . La lumière n'est pas la couleur , on la modélise comme onde ou corpuscule suivant les expériences  , pour une pellicule en noir et blanc il n'y a que des valeurs , il s'agit de ne pas dissocier l'émetteur et le récepteur , en matière humaine  de considérer en même temps  l'intérieur et l'extérieur , tout est miroir dans ce sens . Le pigment c'est une matière qui absorbe une partie des longueurs d'onde du spectre visible et en réfléchit d'autres; ce n'est pas une source lumineuse ,c'est toujours la lumière donc
L'oeil ce sont des cellules sensibles au spectre de façon discontinue , ces cellules réagissent directement  aux longueurs d'onde des couleurs primaires , la couleur ne se situe pas dans l'oeil , ce qui arrive au cerveau ce sont des influx nerveux . La couleur né dans le cerveau c'est un phénomène de synthèse , curieusement il résulte de la somme des couleurs-onde ,
,de l'arc en ciel, hors cas de diffraction , l'extinction de la couleur : la lumière blanche .
Si on conçoit bien la couleur c'est un pur mystère .On peut voir la subjectivité et l'objectivité comme  une continuité plutôt que comme une opposition , tout est miroir  Le paradoxe c'est que c'est en posant la nécessité d'arriver au mystère que l'on comprend ce qu'est la couleur , non absolument mais relativement, dans l'absolu on ne peut que constater : quel est le sens de la transformation de l'émission  solaire en une telle beauté.?
En restant à sa place au sens strict comme au sens figuré on comprend, en tout cas , pour la peinture , qu'on devrait parler de sensation colorée plutôt de de couleur ou de pigment .
La pratique académique ,par son geste, permet de se frayer un chemin dans cette complexité  pour établir par exemple un ton de chair exact.

***** 10  Conclusions  comment on en est arrivé la ?

La perception étant un processus profondément inconscient , les règles qui la régissent ne peuvent être déduite de la seule observation du modèle  , un jeu complet de clefs de perception , de solutions possibles d'écriture , est nécessaire pour aborder la nature .
Le dessin classique est en fait un va et vient subtil entre de nombreuses théories et  le modèle , au sens d' Einstein qui disait : les théories nous disent ce qu'il est possible d'observer .
C'est un subtil va et vient entre le fini de la pensée et l'infini de la perception ,c'est aussi un miroir , où la première part à la découverte de la seconde, il s'agit bien d'une aventure intérieure.

Cette tradition a cependant continué à être transmise , intacte depuis le 19 éme siècle ,grâce à quelques maitres , dans quelques rares endroits , Shane Wolf peintre et ancien professeur dans une académie privée à Florence, Angel Académie , fait partie de ceux à qui cette tradition a été transmise , cela dans la lignée de Charles Bargue , peintre et enseignant , ami proche du peintre Gérome .

En faisant une critique purement sociale et artistique de l'académisme qui fut certes un temps l'art officiel ,
on a jeté le bébé avec l'eau du bain   , il est curieux de constater que les conceptions d'une génération s'impriment et se transforment en mentalité  des générations suivantes. ( @RENVOI n 3) , la modernité s'est construite contre l'académisme en tant que courant artistique et art officiel et en même temps elle a perdu l'enseignement du dessin dans le sens de l'artisanat .

l'inconvénient des révolutions aussi légitimes soient elles  et que la part positive de la culture abolie n'est pas transmise aux générations suivantes , on ne peut pas être en même en réaction contre un système et ce demander ce qu'il comporte de bien notamment pour l'individu , d'autant que les acteurs sont le produits de
la culture qu'il entendent abolir et que ce qu'il en ont reçu de bien, notamment en terme de structuration individuelle, leur est naturel ,  on pense à Nelson MANDELA , le génie qui a su marier les contraires , aussi émouvant par l'intelligence que par le coeur , qui a su par exception réussir une véritable évolution pacifique alors qu'une révolution semblait légitime et inévitable , à la fois abolissant l'ordre social insoutenable tout en conservant pragmatiquement ce qui devait l'être pour le bien commun ....

Il s'agit d'une erreur historique, d'une erreur par omission , suivant l'exemple de Nietzsche qui dit : "Il y a dans le monde plus d'idoles que de réalités" il faut bien avoir l'humilité d'admettre que le fait qu'une vérité soit admise par tous n'est pas un gage de sa valeur , l"académisme reste perçu négativement alors qu'il a cessé d'être en tant qu"art officiel ( en accord cependant avec le gout du public de l'époque ) et on ne pense jamais à s'interroger sur son contenu positif , il y a sans doute dans l'inconscient collectif quelque chose  qui empêche que surgisse cette simple réalité  .Si on suit le principe de méditation permanente de Krishnamurti on devrait se dire parfois " je ne crois pas ce que je pense ", ou plus généralement considérer ses pensées avec légèreté et détachement , comme des hypothèses à valider avant de les retenir en tant que certitudes , comme fait le scientifique avec de nouvelles théories ,  et en l'occurrence se demander qu'elle est la pensée inconsciente qui dirige la perception , l'action ou la non action ,et en amont trouver l"émotion qui qui l'anime , il y a toujours un état émotionnel qui détermine la pensée et rassemble les faits autour d'elle , bien souvent c'est la peur pour son existence qui " tue l amour " La peur est mauvaise conseillère . 


Le langage est le pendant cérébral de la main d'après Levis Strauss  , on est une espèce non spécialisée , plusieurs savoir faire nous sont possibles,un savoir faire est un comportement acquis qui est devenu instinctif  ,  le langage est un outil et un miroir et une émanation de nos processus intimes , tout est miroir , si on suit l'anthropologue américain Hall dans son livre " Au delà de la culture " , on dit bien appréhender , concevoir , synthétiser , réaliser , ces mots ont deux sens un cérébral et un manuel avec une connotation de réalisation effective . Réaliser c'est comprendre et faire .

Le langage orienté vers l'action , la pensée éduquée qui discerne l'objet du fonds , on voit le passage dans les dessins d'enfant à partir de l'apprentissage de la lecture, plus généralement qui prend des décisions rationnelles plutôt que pulsionnelles , cette pensée donc est le pendant cérébral de la main d'après  Levis Strauss ,biologiquement la main seule est impuissante pour assurer la survie ,elle doit être pilotée ,comme une machine outil par un programme , et se saisir d'un outil ,celui ci doit pouvoir être désigné . Dans le film " chimpanzés " il est question d'outil mais on voit qu'il faut des années d'apprentissage laborieux pour casser une noix avec une pierre on peut en déduire que la faculté d'utiliser un outil est marginale cérébralement ,par contre les comportement sociaux sont très élaborés notamment ceux qui tournent autour de l'attribution des ressources limitées, en l'occurrence des noix ,contingence qui détermine et éclaire beaucoup de comportements directs et indirects pour cette espèce sociale , on voit à quel point l'intégration sociale est une nécessité vitale pour l'individu , le langage à finalité sociale , le langage émotionnel est moins nécessairement verbal , un lion a son automie fonctionnelle , c'est un prédateur autonome , il lui suffit d avoir un territoire de chasse, un homme ne peut pas survivre seul . D'autre part les singes n'ont pas le pouce opposable aux autres doigts comme nous, ce qui fait de nos mains de véritable pinces ,nous avons également de spécifique sept muscles de chaque coté des lèvres, qui sont comme autant de fils attachés à celles ci et qui permettent le langage articulé dans sa complexité ,  tout problème doit être dissocié dans un premier temps en paramètres observables qui sont autant d'outils  ( @RENVOI 2 )... il est vrai que ce pragmatisme ne flatte pas l'égo Krishnamurti disait " la pensée est matière "pour moi  il faut regarder cette finitude pour entrevoir l'infinitude  la pratique artistique nous met en contact direct avec l'infinitude .

***** 11  Conclusion de la conclusion

.C'est dommage ,en effet à l'heure ou l'homme délègue de plus en plus ses capacités  intrinsèques à la machine , la perte d'une tradition c'est à dire d'un savoir faire est profondément triste , c'est tragique que de ne pas disposer d'un moyen d'expression à la hauteur de son talent , comme le soulignait JUNG il n'y a rien de plus terrible que de ne pas exprimer son potentiel , Cezanne disait modestement la maitrise c'est d'exprimer son petit sentiment .
On sait maintenant que si trop d'éducation , un cadre trop rigide est un enfermement , l'absence  d'éducation en est un autre , il en résulte d’un côté une structuration  et de l’autre une absence de structuration que souvent on ignore ,il est plus facile de comprendre qui on est que qui on n’est pas, parfois le problème est la case vide comportementale dont on n'imagine pas l'existence ni la nécessité sauf à se confronter à la différence pour découvrir la même case pleine chez l'autre  . La disparition d'un savoir faire est , dans le domaine de l'art , une aliénation  pour  l'homo faber que nous sommes , en effet  les outils à la fois nous libèrent de certaines tâches, en les réalisant à notre place,  et nous font perdre la faculté intérieure et purement humaine de les accomplir .La fonction externe atrophie la fonction interne .

****** 12 Pub

Patrick Burandelo O R , cours de dessin et coaching possible, domaines de compétence : don naturel de lecture de la personnalité , art thérapie , gestion du stress par la meditation autour du stress , supporter au mieux un pervers narcissique , accompagnement des bipolaires stabilisés , analyse de situations complexes  , beaucoup d'explications , de   propositions de solutions à court terme, de stratégie personnalisée ., pas de transfert , esprit
 général  ci dessus , le coach n'est qu'un miroir et une force de proposition ,  la solution doit être  pertinente
immédiatement et procurer à court terme un net mieux être par rapport au point de départ et au problème posé .
Les grecs ont inventé la mesure ,  , ce qui compte c'est l application  qu on fait des idées qui doit rester sous le contrôle du coeur et du résultat .  le mal c est l'exces et l'indifference .

Puisque toute chose est composite ( atomes planetes  ,pour le cerveau  acte, emotion, pensée, mémoire amour ) le grand principe naturel est l'harmonie , le lien , l'équilibre entre les parties .Le plus souvent le probleme c'est let rop peu ou le trop de la chose que l'on considere dans son contexte , pas la chose elle même dans son concept   .Ainsi un adulte equibré ne peut faire l'economie, dans son parcours, d'avoir eu assez de tout : reconnaisance amour performance mais aussi contraintes epreuves désilusions d'ou il résulte une compréhension de la nature humaine et des limites du possible sans quoi il restera dans la recherche de ce qu"il lui a manqué sans le savoir et ou dans la compensation à ce vide qu'il ignore .
Un cerveau équilibré doit pouvoir être silencieux , hors moment de stimulation , cela passe par une diminution en amont du nombre de problématiques possibles ( l'exercice quotidien de corrélation entre  acte, emotion , pensée, mémoire amour est un outil utile à cet égard ).  Un cerveau équilibré doit pouvoir être silencieux de même qu'un muscle ne doit pas être en permanence tétanisé .

Moins nombreux sont les circuits plus l'energie qui s'y écoule est en quantité et moins il est facile d'infléchir son cours .c'est la psychorigidité qui va de pair avec la tension nerveuse

 pour tout renseignement  mail : patrickburandelo@gmail.com
" ON MESURE L'INTELLIGENCE D'UN INDIVIDU A LA QUANTITE D'INCERTITUDES QU'IL EST CAPABLE DE SUPPORTER " KANT 

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@RENVOI no 3 : Dans le même ordre d'idée les valeurs individuelles d'une génération qui structurent la génération suivante , peuvent être très valables humainement , à l'echelle de l'individu pour sa petite sphere d'action ,quand bien même , dans le contexte social , elles sont toujours utilisées récupérées et dénaturées pour légitimer l'ordre social a des fins de contrôle ,de transfert de richesse et de production.
Cela dés lors qu"elles sont devenues des structures psychologiques.
On peut s'interroger sur le rapport entre mentalité individuelle et conduite collective , le rapport entre le sens de l'honneur , l'amour de son pays et l'incroyable guerre de 1914 par exemple ,entre le gout d'entreprendre de l'individu américain  et l'american dream qui prend la place d' un projet social .
Certaines  conceptions sont valables sur le plan individuel et fausses sur le plan social  par exemple un ménage ne doit pas dépenser plus que ce qu'il gagne mais une état ne peut pas être à l'équilibre financier car les services publics , nécessaires à l 'épanouissement du marché , ne sont pas rentables par définition (Adam Smith) .

 La partie visible  du pouvoir est la contrainte ou la loi , la partie invisible est l 'adhesion .Souvent on amalgame les valeurs individuelle et leur projection sociale, il faut bien prendre en compte separement l'individu et l' espece, même si la seconde est une projection du premier, dans le sens que dans l'exercice du pouvoir , dans le fait social , c'est surtout la contingence qui domine , une organisation sociale favorise d'abord ce qui peut la perpétuer et inhibe ce qui lui parait contraire , tandis que le fait spirituel est davantage une question individuelle .L' idéal de l'exercice du pouvoir est l'orchestration , le pouvoir s'exerçant à titre subsidiaire au service de l'intérêt général sans exclure personne , dans un orchestre chacun joue sa partition , le chef d'orchestre connait toutes les  partitions et sait jouer de la plupart des instruments , son rôle est à la fois modeste et indispensable .Le peuple aime la justice , un ordre juste est le plus économe en energie humaine car il emporte le maximum d'adhesion , juste a un deuxieme sens : exact , rationel . Celui qui fait su mal à un innocent fait du mal à son ame et plonge dans l'ennui .L'humanité est une et indivisible par nature .

@RENVOI no 1 :

***** 13. On a tous le même cerveau et des histoires différentes  pour chacun qui s'y sont inscrites , chaque personne vit son roman , son personnage , l'universel humain réside dans ce fait , voir en passant par son intérieur d"abord :



pour les connaisseurs et amateurs ,  pour le bipolaire stabilisé médicalement , la régularité dans le quotidien semble être la rééducation  ou l'éducation , l'antidote à la psychologie du cycle , il y a un coté " défonce " dans les sensations de la crise up à laquelle il a intérêt à renoncer au profit d'émotions moins fortes mais plus subtiles plus connectées à l'environnement , l'antidote à la psychologie du cycle donc , à la psychologie de l 'énergie donnée surabondante , au profit des variations d'énergie de faible amplitude que chacun se donne par l'action régulière , car une lecture est que c'est de l'énergie vitale dont il s'agit , de la même pour tous , une double lecture semble efficiente à la fois psychologique et physiologique , la bipolarité peut etre vue comme un tempérament qui atteint un seuil pathologique , une lecture consiste à partir des caractères communs , de soi même , de lire les maladies comme des formulations déconnectées socialement donc vitalement à cause d'un faible discernement d'une atrophie de la prise de décision ,avec une incrustation au cours de la vie  , jusqu'à atteindre un seuil pathologique , une formulation caricaturale de ces caractères , le coté génétique pouvant être vu simplement comme l'analogue du terrain au sens médical  dans lequel vont se graver les événements de vie les traumatismes  l'éducation ou la non éducation etc .,  ainsi suivant les dispositions de base la lecture purement psychologique de la schizophrénie pourrai être un excès d'intériorité pour les tempéraments plus artistes un refuge dans le rêve , la paranoia  un excès de normalité qui conduit à la peur et à la production d'ennemis pour les tempéraments moins sensibles  , pour le bipolaire ce qui prédominera c'est un excès de volonté déconnectée du possible , la volonté sans limite à laquelle succède logiquement le découragement ; une lecture psychologique globale , empathique donc , il y a un peu de tout ça en chacun de nous par moment de façon réversible , peut être utile pour accompagner le malade stabilisé médicalement et l aider à renoncer à son ancien fonctionnement  et à valoriser son traitement. "

@RENVOI no 2 :

Il est amusant de constater qu'un chimpanzé a son autonomie vitale et de communication dans le seule sphere émotionelle , dans le monde des actes, il faut bien distinguer le monde des actes du monde des pensées , à cet égard il est à noter , pour l'artiste , que la reconnaissance des expressions du visage , correspondant à l'état émotionnel , est innée  .Il y a une vie  sans le cortex , sans le langage articulé , sans la pensée conceptuelle . On peut en retenir entre autre qu 'on ne peut pas faire l'éconmie de l'acte juste . On peut se dire dans le paramétrage cérébral acte émotion amour mémoire pensée , qu'il y a ausi une vie possible quand la pensée reste à sa place au service du geste , dans l'instant présent .

*****14  Encore une conclusion



En resumé on peut distinger trois formes d intelligence autonomes par essence  : 1/ l’intelligence emotionnelle physique animale utile à la survie, à l’integration sociale , a obtenir quelquechose d’autrui , qui correspond aux categories du gout de l’instinct, du ressenti direct.
.Le regne animal se passe du langage articulé, du concept  c'est pourquoi son étude est riche d'enseignement  , on bloque un parametre : la pensée, que se passe t'il sans elle ? .  A cet egard le raisonnement a lui seul est parfois inapte a prendre une decision , car l’analyse avantage inconvenient de deux solutions ne donne pas la reponse quand ceux-ci s’équilibrent, c’est le cœur et ses necessités qui fait pencher la balance. Tout se vaut  dans une analyse cerebrale froide de deux solutions proches , de plus c'est l'instinct, le gout  qui dit ce qui est le mieux pour soi in fine, en derniere analyse c'est ce qui compte  2/ l’intelligence conceptuelle froide , matérialiste, désincarnée, qui enchaine le raisonnement à partir d’un postulat ( type mathematique ), qui enchaine les idées qui est au fonds la faculté de piloter des outils, qui est vouée à la matiere dont c'est le champ d'application , c’est aussi l’idéation rapide et les associations d'idées des bipolaires et des hyperactifs sur fonds de tension nerveuse et leur tendance a ignorer les situations complexes qui necessite la durée pour elaborer une solution  («  faire l’autruche « ) . L’inconvenient est une faible prise en compte du contexte pour les situations complexes nouvelles . L’avantage est qu’il peut être adapté d’agir par reflexe pour les situations connues. 3/ Le discernement qui emprunte aux deux autres tout en etant indépendant dont l’archetype est la pensée du theoricien scientifique . Elle correspond à une idéation lente et inventive . C’est la créativité , l’esprit de synthese ,la faculté de rassembler toute les parties du probleme et de le theoriser ,il correspond sur le plan biologique à la faculté d’inventer des outils  qu’on peut generaliser en la faculté d’inventer une solution pour une situation nouvelle .