mercredi 2 août 2017

LA BIPOLARITE ET L' ENTOURAGE

un petit poème ( je savais pas ou le mettre dans le blog ) :

Ange entre les anonymes
Ton chant intime à l'abandon
Il s'imagine d'une présence divine
Indifférent jamais je n'invoque son nom
Mais toi ô âme sœur , tendre prière
Tu es l'archet dont je suis le violon
De l'arbre mort dans le ciel d'hiver
Moineau inquiet qui s’élance
Fendant le froid et touchant le cœur
Je t'ai trouvé et reconnu ma chère fleur
Encore tu seras l'unique présence
Quand le ciel et les nuages du ciel
Peupleront mon dernier sommeil
Mon cœur bat au rythme de tes ailes
Burandelo

conclusion en 2021 finalement pour moi le discernement c'est dans l'action soit canalyser utilement son ennergie = axer/harmoniser/doser/satisfaire les trois cerveaus le reptilien la survie se preserver ( c'est froid un serpent ) / le mammifere aimer / le cortex penser utilement, un truc comme ca , en general c'est le reptilien qui est sous éduqué

A/ MERCI GOOGLE DE M'AVOIR ENLEVE DE LA PAGE 3  ou je suis resté 8 mois stable à " bipolarité et entourage" pourtant c'est pas anti  psychiatrie du tout , c'est pas sur mais peut être que ce texte peut donner de l'espoir aux bipos et éviter des suicides, dans mon cas c'est ce qui s'est passé. 

B/ EN PRE INTRODUCTION UNE CONVERSATION QUE J'AI EU AVEC DES AMIS  ? UNE BONNE CLEF DE LECTURE EXPLICITE :

par contre j'ai été confronté à la question de la bipolarité j'ai fait un témoignage à ce sujet que j'ai introduit comme suit de diverses façons au fil  des echanges , c'est pas facile a expliquer


 : Patrick Burandelo moi j'ai une expérience perso d'accompagnement sur 15 ans avec une belle stabilisation ,au bout j'ai fait un témoignage c'est en haut a droite du fb ' bipolarité et entourage" ,factuellement on a fait du décryptage de situation notamment professionnelle et familiale plus un peu de Psy classique mais pas trop , Cela au quotidien et axé " adaptation ,survie en milieu hostile" et ça entraine et a la longue ça participe au contrôle de l'humeur et aussi de ce fait j'ai bien senti qu'il y avait un faiblesse de ce coté au départ , ce témoignage n'engage que moi il n'est pas sourcé scientifiquement , simplement il a bien fallu que je me fasse une représentation pour tenir le coup.




en fait j'ai essayé de traiter sans doute de façon un peu trop poétique de ma grille de lecture muscler le discernement , le discernement c'est surtout pas une réduction a l'intelligence rationnelle c'est la somme équilibrée de celle ci d'un peu d'intelligence rationnelle et émotionnelle mais pas trop et de l'expérience adéquate ( un peu de vice si besoin pour se préserver )

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Patrick Burandelo et surtout ça se mesure dans un contexte donné en terme de resultat d'adaptation d'afficacité voir de survie si le contexte est hostile muscler le discernement est de première
importance pour le bipolaire stabilisé médicalement pour approfondir la stabilisation on peut voir cette question comme une faiblesse du discernement d'où recherche à vide de solutions en permanence d'où hyper tension nerveuse permanente et hypertrophie inadéquate de la volonté ( crise up)ou effondrement à l'inverse ( down) aussi le concept de maladie est contre productif en effet une maladie est mono causale ex un microbe des symptômes et la solution un antibiotique donc par analogie c'est déprimant  il ne s'agit pas de nier qu'il y a problème  mais la solution est multifactorielle stabilisation physique médicamenteuse  et à la marge interne  sinon le risque est une sorte de transfert avec le psy qui endosse trop de responsabilité  

"bipolarité et dieu faut que j explique quand même

Boîte de réception
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un mail avec des potes , je met des conceptions perso, on peut zapper



Chers amis
J'ai eu une conversation avec ma femme , on parle de tout ça très librement, en ce qui concerne la bipolarité, la grande question est est ce que les crises surviennent de façon aléatoire ou non , étant au contact en permanence j'ai senti que non , les psy pensent oui par défaut, j'ai fait une corrélation entre problématique complexe et montée de la crise soit concrètement de l hyper tension nerveuse, c'est  d’ailleurs bien connu tous les bipolaires font l'autruche face aux situation complexe dont la réponse doit s’étaler dans le temps, ils sont court termites, j'ai remarqué que les hyperactifs ( a ne pas confondre avec les très actifs ) ne sont pas visionnaires type abloh , bref a la longue j'ai du penser énergie et discernement , soit circuit émotionnel et pensée ( ici dans le sens pensée efficace adaptante a l environnement type savoir faire de toute sorte y compris social surtout pas la pensée en soit , la pensée articulée qui fait acte utilement ) On a la trace de cette notion de circuit émotion pensée dans le commerce " l envie crée le besoin " a ce propos le délire général des bipolaires en phase up ( qui repose sur une extrême tension nerveuse = énergie d'ailleurs je pense que l'hyper tension et le faible discernement sont les deux faces d'un même probléme, un cercle vicieux, si au lieu de diviniser le " silence intérieur " on pensait " rythme de production de pensée", soit on portait l'attention sur l'espace entre deux production de pensée, avec un postulat d'utilité vitale de la pensée, a l'opposé de la raison raisonnante de niestche, on peut admettre que 1/ plus on est tourné vers la survie l'adaptation en tant que système de valeur simplifié, survie y compris la survie psychique soi la dignité,il y a dejà fort à faire ( on demandait à Leonard Cohen le chanteur, c'est quoi pour vous la réussite ? réponse : la survie)  2/ plus on d'outils pour un réponse adaptée,  moins on aura le " FLOT " de pensée des bipos moins on sera "TOO MUCH" théatral, histrionique , etc.... )  est  l achat compulsif; ce n'est pas anodin tout délire est signifiant ,donc chez le bipolaire, si il n'est pas névrosé ,ce qui embrouille tout,' on peut observer séparément l émotion l humeur ( on parle de  trouble de l'humeur) et la pensée ( efficace ) qui est absente, avec un bon caoching comportemental au jour le jour et l analyse de situation on peut implanter un discernement, aussi avec le culture dite du " vice " utilisée a des fins honnêtes, soit l adaptation sociale plein pot , la situation est trop tragique pour se permettre des raffinements "droits de  l' hommiste " il s agit de survivre, donc on observe que la culture ( en tant que savoir faire ) est une nécessité biologique par défaut en son absence on a la bipolaire, donc la culture fait partie de la nature , donc la nature pense ; c’est donc une de monstration rationnelle , un peu plus que rationnelle , entre la raison et la foi il y a la poésie ..
amitiés"

Une autre façon de dire la même chose entre le corps et l'esprit existe ou doit exister un troisième terme qui les unifie : l’adaptation, la faculté d’adaptation ou discernement , des lors que le corps et l'esprit sont bien axés au service de la survie psychique , la dignité, et physique , l’énergie s’écoule harmonieusement  les actes et les pensées sont en cohérence .

C/ EXEMPLES CONCRETS QUI PLAIDENT EN FAVEUR D'UNE CORELATION TENSION NERVEUSE ( préparant a l’action ) et FAIBLE DISCERNEMENT et détente / fort discernement / action juste / faible production de pensée :


"Ainsi, quand pour chaque instant on a la réponse, le juste sens, La menace et la question s'effacent et se fait le silence." 
c'est à dire que si on a un rythme de production de pensée assez lent on se rend compte que on a un psychisme de la menace de le peur inconscient qui traite toutes les situations en terme de menace , d‘ ou le stress dont on parvient pas a se débarrasser le weekend end par exemple en fait le cerveau tourne à vide et essaie d’élaborer une réponse
C’est très concret à défaut d’atteindre le silence des mystiques chaque personne pourrait essayer de réduire son rythme de production de pensée
Par exemple quand on se fait attaquer/ dans un contexte social deux cas soit on réagit parfaitement de façon proportionnée et on oublie sinon " ca trotte en tète " la mémoire est convoquée pour la problématique à l'insu de son plein gré, on ne se débarrasse pas d'un souci, ni de la peur par la volonté
a bientôt
d’ ou le sommeil de mauvaise qualité aussi , si on creuse on se rend compte qu’on a une problématique de la journée à la limite du conscient, un souci  etc
si on se comporte mal qu’on n’est pas honnête cohérent avec soi même et les autres idem on ne dort «  pas du sommeil du juste » «  sur ses deux oreilles » on a alors un moi émotionnel insatisfait, l a «  conscience » , idem si on prend trop sur soi   
le plus souvent on a une problématique dans l’inconscient une menace d ou le fait de mettre les mots justes sur une situation on sent une détente

D/ CRITIQUE PARTIELLE ET RESPECTUEUSE DE LA NOTION DE MALADIE APPLIQUÉE A LA BIPOLARITÉ

Attention !!! Il va de soi que les crises sont une telle tragédie , une perte d'autonomie, un tel risque vital que vive la psychiatrie et les médicaments pour juguler ces crises , puis peu à peu arriver à une stabilisation, tout romantisme est criminel pour ces questions. Ceux qui veulent cultiver leur moi anti social, qui se voient victimes de la société , qui ne prennent pas leurs cachets etc..   le texte ci dessous c'est pas pour eux.

En effet la crise et la phase d'effondrement relève légitimement de la pensée symptomatologique médicale et aussi pour son traitement, néanmoins un bémol, le concept de maladie est issu d'un phénomène mono causal qui est qu'on a attrapé un microbe qui proliféré, une a une relation de cause à effet indubitable , pour la bipolarité autant les symptômes et le le traitement relèvent légitiment et utilement de la pensée purement médicale , autant entre deux crise , up et down, on peut se permettre de se dire que le problème est systémique soit multifactoriel, un problème multifactoriel peut être attaqué sous tous les angles , les effets bénéfiques s'additionnent , on ne sait pas comment , tout communique dans le cerveau, l'approche par le physiologique ( les médicaments ) et comportementale : muscler le discernement sont en synergie, et surtout hors crise, encore une fois, le sujet peut être restauré comme participant activement à sa stabilisation, par esperience cette idée de maladie , ce déterminisme, cette fatalité est désespérante pour les bipos , cela n'aide pas le travail des psychiatres qui prennent plus que possible sur leurs épaules et qui ont déjà fort à faire , du fait que , hors crise, le sujet continue de se  penser pur objet de médecine alors qu'il a une part à jouer : hygiène de vie , vie simplifiée, thérapies cognitive comportementales etc, le traitement c'est une base indispensable il ne peut pas tout faire , après tout un diabétique prend aussi des médicaments à vie, c'est très vexant de se dire qu'on dépend du lithium mais finalement c'est jamais qu'une molécule simple de la nature ....

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1/INTRODUCTION

 En tant que " mari " j ai fait ce petit témoignage , la conclusion est un peu dure je vais peut être l adoucir.     Si cela fait de l écho a quelqu un ... voir apporte un peu de sérénité... voir une piste ..... 
Ça n'a d'intérêt que si ça fait une résonance chez le lecteur et quil s'empare des idées qui suivent en tant qu’hypothèses de travail , suivant le protocole scientifique il faut multiplier les cas avant de  conclure,  mais si on admet qu'on tous le même cerveau et des psychologies diverses, une seule réussite peut avoir une portée générale ou être au moins utile . 

c"est anti freudien c est JUNGIEN je me suis rendu compte que l identification avec la maladie finit par être contre productive surtout quand une certaine stabilisation est obtenue grâce aux médicaments, ce n est pas la faute du psychiatre qui fait ce qu il peut et qui est confronté épisodiquement au sujet , il doit faire face a des situations tragiques et ne voit pas l intervalle entre les crises , ils l admettent très bien d ailleurs et accordent beaucoup d importance au témoignage de l entourage qui voit tout ce qui se passe entre deux visites , ils font ce qu ils peuvent , mais naturellement ils auront la tendance a voir le sujet a travers le prisme de la maladie et c est nécessaire pour agir mais, quoique très précieuse, ça peut être insuffisant cette approche principalement physiologique quand une relative stabilisation est obtenue pour la consolider, a ce stade il faut restaurer le sujet il me semble , il importe qu il reprenne la main pour une part  avec le psy et l entourage et qu il ne se pense pas en malade puisque les symptômes sont sous contrôle , un diabétique ne se réduit pas à son diabète, il continue de vivre  , la maladie c est la somme des symptômes bien connus ça ne décrit pas tout l être unique du sujet , il me parait important que le malade ne se considère plus comme malade des qu il est suffisamment stabilisé mais plutôt comme tout le monde sujet a des variation d humeur certes de plus fortes amplitude , mais qu il enquête en lui pour participer à la maitrise de ces variations comme tout un chacun et chacun à sa façon puisque c est devenu gérable grâce au médicament , c est vexant de se dire qu on dépend d un médicament mais après tout c est le cas des diabétiques , un bipolaire stabilisé réintègre la normalité fonctionnelle avec un problème spécifique a gérer certes mais c est le lot commun ...Il y a une continuité entre le bipolaire et tout le monde, c'est une question de degré pas de nature ( trouble fonctionnel ) , il me semble que le bipolaire PSYCHOLOGIQUEMENT S'EST INSTALLE  DANS UNE FATALITE DU CYCLE et parfois une complaisance , ce n'est pas de sa faute ses variation d  humeur sont de telle amplitude qu' elle le possède et détermine sa psychologie , mais   tout le monde doit maitriser son humeur  ou ruser avec , se donner un coup de pied au cul quand l énergie est basse et se détendre quand l énergie est haute , retrouver le calme , il n y a pas de fatalité ça s acquiert ...
 
Pendant 20 ans j'ai observé le trouble bipolaire par nécessité , il a fallu que je trouve une représentation efficace, je me suis demandé si l'origine en était psychologique, non il y a toutes sortes de psychologies de bipolaires , je me suis demandé si la cause première était génétique , non plus , le génétique est le terrain , il y a quelques aptitudes et tendances mais ce n'est jamais l'explication pour tout , c'est aussi idiot de nier le génétique que de tout mettre sur son compte, de tout ramener au terrain, aux facteurs génétiques , l'éducation , les événements de vie s'inscrivent dans un terrain et le résultat est une personnalité unique, c’est un mélange inextricable qui fait l’individu unique . .

 J'en suis arrivé à l'énergie et aux paramètres, j'avais besoin d'une théorie simple et efficace .Soit dit en passant une approche freudienne ou plus ou moins« droits de l'hommasse » aurait été une catastrophe J'en veux à la pensée de gauche de son inefficacité pour ce sujet ,l'enfer est pavé de bonnes intentions.Le comportementaliste fait avec la personne telle qu'elle est et propose des solutions, on mise sur la plasticité et sur la vitalité , l'envie de vivre et de progresser ( j'aime pas « résilience », il y a une nuance moralisante, j'estime que certains traumatismes peuvent être des inflexions dans une vie et ne nécessitent pas réparation , on peut accepter la leçon que ça comporte, c'est un choix à faire compte tenu de notre temps de vie fini assez court on peut se concentrer sur autre chose, tout communique dans le cerveau de toute façon,
on ne pourra pas tout faire , la notion même de réparation est normative ) il faut comprendre d’où on vient mais en peu de temps c'est fait, on peut insister si la personne n'a pas l'habitude de l'introspection pour lui apprendre l'introspection, on va en avoir besoin, à partir de là on peut commencer le travail .



Comme le dit le maître Carl Jung dans Essai d'exploration de l'inconscient,que tout le monde devrait lire et dans lequel Jung résume une dernière fois sa doctrine, qui est aussi son testament. Aucun sujet ne peut se réduire à la théorie du problème qu’il rencontre, chacun reste unique, le thérapeute qui a juste un avantage  conceptuel de départ  doit tout réinventer dialectiquement avec la personne et en faisant bien la part de sa subjectivité, la théorie n’est qu’un point d’entrée ; Un risque est de réduire le bipolaire à ses symptômes et donc à son traitement c’est indispensable mais peut être insuffisant et surtout un peu désespérant , un bipolaire stabilisé rejoint la question commune de l’évolution psychologique simplement avec une aide extérieure, il se peut qu’ il ai la psychologie de son psychisme cyclique sans s’en rendre compte , qu il soit attaché à son ego cyclique comme tout un chacun  

2/ RÉFLEXION ET RECHERCHE AUTOUR DU CONCEPT D’ÉNERGIE ET DE CIRCUIT avec LE GRAND PRINCIPE DU COMMERCE  « l'envie crée le besoin » 

" l'envie crée le besoin"  c'est un vendeur de futons qui a attiré mon attention sur ce concept clef, un top vendeur, intrinsèquement rien n'est plus con qu'un futon , c'est pas notre culture, mais les gens achètent de l'imaginaire,de l'ego, une image de soi, une espérance de calme d'élévation de sérénité . 

" l'envie crée le besoin" c'est la clef du commerce et c'est de la haute. psychiatrie , forcement parce-que le commerce c'est de la psychiatrie appliquée , l émotion soit l’énergie du corps qui s'écoule dans les circuits culturels ...la pensée dirige l’énergie On observe ça aussi dans les troubles bipolaires , on parle de trouble fonctionnel , pas de maladie mentale au sens strict, pour faire simple la psychiatrie c'est le système, la psychologie c'est le logiciel, ça a voir avec l’épilepsie, l'hyper tension nerveuse irrépressible , on cible le corps, et on observe l'impact de l'humeur, de l’état nerveux physique sur la constitution de le pensée, c'est très spectaculaire et cela à la fois relativise et donne sa juste importance et son juste rôle au phénomène de pensée dont  "l'homme infatué de lui même" est si fier pour reprendre le mot d'Allan Edgar Poe.

Tout ça est  triste, ce n’est que ça ?, non c'est ça !, le problème des gens de gauche c’est qu il se refusent la dimension spirituelle,ils ne contrôlent pas la peur de la mort,ils se refusent le sentiment de mystère, " l'envie crée le besoin", c'est aussi ésotérique, parce-que "c'est le connais toi toi même et tu verra les cieux et les dieux", en effet, se connaissant en profondeur, dans son rapport à la culture, une sorte de " culture des cultures ", le divin, le sentiment de mystère, apparait  naturellement et oui on  est ça, le verbe apparait comme un donné, on comprend son utilité pour notre espèce, un donné tout comme le corps, notre conscience ne peut donc que procéder d'une conscience plus vaste, rien ne nous appartient, tout est en location,ce qui nous appartient c'est dans faire le meilleur usage possible.
   
" Le désir c'est un geste en  train de s’accomplir " 
« Ce n’est pas Dieu qui est mort c’est le mot qui est un peu usé »

3/ RÉFLEXION ET RECHERCHE AUTOUR DU CONCEPT D’ÉNERGIE AVEC UN PEU D’ÉTHOLOGIE  

L'énergie on peut comprendre avec d'autres espèces, de même qu'on comprend mieux sa culture ses plus et ses moins en se confrontant à la différence, de même pour se voir de l'extérieur en tant qu’espèce rien de tel que l'observation d'autre espèces plus simples et aussi plus lisibles.  Je voyais récemment un reportage sur une clinique de chiens. Un pitbull dressé par un dealer était rééduqué, le pitbull est un croisement entre deux espèces dont on a voulu additionner les qualités de tempérament et physique , un croisement entre le Bulldogs et des Terriers , le pitbull ne connaît pas la domination , dans le combat il ne lâche pas même si il a le dessous. Donc une jeune fille faisait jouer le pitbull pour lui apprendre à se socialiser , pour lui apprendre de nouveaux comportements , elle l'excitait par le jeu ( énergie haute ) et le maître chien expliquait si son énergie monte à 5 ça va au delà il va mordre, il aura un trop plein, c'est un chien qui produit beaucoup d'énergie il lui faut beaucoup se dépenser, à 10 il ne pourra plus la canaliser , l'utiliser dans un comportement complexe le jeu, il va mordre , comme nous quand on casse un assiette ou qu'on donne un coup de pied dans la porte, Au bout d'un moment de jeu le maître-chien intervenait : Stop ! Assis ! «  Je lui apprend à gérer son énergie à la faire monter et descendre , à contrôler ses nerfs et son comportement par voie de conséquence , le chien comprend que c'est possible qu'il n y pas que l'attaque comme il y a été éduqué. Il acquiert la maitrise des nerfs et un nouveau comportement sociable.  

Il y a de ça aussi chez le bipolaire une énergie constamment haute qu'on peut qualifier de tension nerveuse permanente , l'impossibilité de se détendre, et un panel de comportement simplifiés, des circuits simple dans lesquels l'énergie se mue en actes grotesques. Il s sont «  too much ». Les bipolaires et les hystériques me font l'effet subjectivement d'être en plusieurs morceaux d'un coté l'affectif de l'autre la pensée et encore un autre bloc pour les actes, rien n'interdit de mettre du lien entre ces parties si on le décide .

Tous les bipolaires quelque soient les psychologies ont en commun de faire « l'autruche », c'est à dire de rester sans réactions face aux situations complexes qui ne sont pas gérées, situations auxquelles ils sont incapables d'apporter une réponse adaptée ( stratégie ) et sur mesure. 

4/ LA CRISE, HYPOTHÈSE EN TERME DE GESTION DE L’ÉNERGIE

Selon mes observations sont les situations complexes qui déclenchent les crises ,selon moi fondamentalement, par phénomène de saturation.

Cela en tant que facteur prépondérant , et non les fortes émotions instantanées qui si elles sont bien gérées ne sont pas un facteur déclenchant ( à cet égard intervient le système de représentation par exemple un décès n’aura pas le même impact pour un personne ayant une réflexion spirituelle sur le sens de la vie et de la mort que pour quelqu’un qui refoule systématiquement ces questions ) . Ce serait le souci commun à la fois diurne et nocturne , quand une situation périlleuse apparait, le même que pour le commun des mortels mais puissance mille car faute de discernement tous les problèmes complexes  sont des problèmes sans solution d’où il découlerait  ce trait psychologique ( psychologique donc modifiable ..)  de « faire l’autruche » soit l’évitement et la proscranisation systématique et volontaire et une préférence pour les actes à court termes , pour l'hyper activité.  (certes la subjectivité , le système de représentation et surtout l’expérience interviennent dans la notion de périlleux ormis cas flagrant de danger , comme par exemple une menace de licenciement  , ce qui est périlleux pour l’un l’est moins pour l’autre ) 



Le bipolaire est fondamentalement hypertendu et hyper actif, il enchaîne les réponses et les actes dans un temps court, ce qui procure la détente ( double sens du mot détente , la détente c'est celle de l'énergie en acte, comme le coup de pied dans la porte ) C'est une réponse complexe dans un temps long, la capacité d'établir des stratégies. A défaut on est constamment dans la problématique , le souci , jusqu'à l'incrustation pathologique c'est a dire que les neurones sont abimés. On ne peut pas éviter le souci pour son existence , on a un psychisme autonome de la menace , la peur procède d'une zone spécifique du cerveau et traite toute l'information en terme de menace, elle prend le contrôle sur le cortex et sur tout le cerveau , cela explique le phénomène de stress, si le chef dit un mot de travers on y pense tout le weekend  de façon irrépressible, la peur est activée et elle prend le contrôle , on élabore des stratégies malgré soi, et on tourne à vide ce qui fait que le lundi en situation c'est « moins pire » ( peurs d'anticipations ) , dans le contexte c'est une menace sur l'intégration sociale, donc une menace vitale

5/ CARACTÉRISTIQUES PSYCHIQUES GÉNÉRALES HORS PSYCHOLOGIE POUVANT ÊTRE UTILES : LA PEUR, LE PARAMÈTRE ET LE DISCERNEMENT

Une seule règle pour nous a été muscler le discernement, contrôler la peur autant que faire se peut, puis dés que possible , après stabilisation relative , gérer volontairement les variations d'humeur dans le quotidien, tout cela en tant que co facteur de stabilisation ou le bipolaire joue un rôle et  devient co-auteur avec le psychiatre et l'entourage

Un seul livre que je sache parle de ça fort bien, de la peur, et fait le passage entre l'organique et le psychologique c'est «  l'intelligence émotionnelle » de Goleman . Il y a aussi que j'ai fait de la science , j'en ai gardé uniquement une méditation sur la notion de paramètre, comment traduire ça en termes philosophiques , qu'elle est la portée, pour un phénomène complexe tout le jeu est de paramétrer pour mettre en équations, finalement la pensée scientifique qui a l'apanage de l'efficacité, peut se généraliser à la cognition , non la cognition passive , la cognition active celle qui agit , celle qui va déboucher en acte , celle qui élabore des stratégies , une pensée scientifique est validée par l'expérience ou elle est rejetée, elle est validée par l'acte ( on ne peut pas faire l'économie de l'acte) c'est sa spécificité en ça elle concerne la cognition. 

J'ai pas encore trouvé la formulation définitive, je vais faire encore une tentative , disons que le paramètre fait le passage entre objectivité et subjectivité , c'est une représentation pertinente qui correspond à une entité ou une propriété autonome et constitutive de l'objet tel qu'on se le représente avec nos sens et nos instruments de mesures, l'autre face du paramètre est qu'on peut en faire un outil indépendant compte tenu de ce que nous sommes ( PV= nRT « la relation entre la pression, le volume et la température est, dans ces conditions, indépendante de la nature du gaz » on ne peut agir que sur le volume et la température séparément ) C'est un moyen d'action indépendant , en  tant qu'humain chaque outil doit être indépendant des autres pour pouvoir s'en servir et se l'approprier, on perçoit avec nos outils, chaque outil doit être indépendants car une action globale d'un seul coup nous est impossible sur l'objet. Dans l'objet les paramètres interagissent , c'est l'équation qui nous dit de quelle façon, si on fait varier a elle nous dit comment varient b et c .C'est un peu vaseux mais il y a de ça.

Tout est mêlé de l'objet et du sujet et de l'objet vu par les sens du sujet ( subjectivité d'espèce ou objectivité relative ? , l'objectivité est une attitude une réponse à l’environnement in fine ) J'en ai pas fini avec le paramètre pour une définition générale, c'est jamais la même chose , parfois c est plus empirique parfois on a une idée des structures internes de l objet étudié.

 Les possibilités de représentation de la pensée consciente sont finies même prolongée par des calculateurs et la complexité du vivant infinie. C’est peut être une limite ontologique de notre forme de conscience à l’image de notre constitution essentiellement manuelle. Le plus que nous puissions  faire ce sont des outils et agir sur un coté seulement de l’objet étudié, c’est pourquoi il faut se garder de réduire l'objet étudié à sa représentation qui n’est qu’un aspect ou une des propriétés, cela en particulier si c'est l'humain. Par exemple on connait certains phénomènes du corps mais pas l’ensemble d’un coup d’un seul, ni même l’ensemble des interactions entre les paramètres observés, tout ne se prête pas à équation ce sont parfois aussi certaines traditions, élaborées génération après génération, qui donnent les réponses empiriques de ce qu’il convient de faire sans se préoccuper d’explication de type rationnel.   
 

.Toujours est il que si on admet qu'on est un inconnu pour nous même,une " boite noire " on peut considérer ainsi le beau le vrai le bon, en tant que paramètres indépendants. La seule chose qu'on peut retenir des neurosciences c'est la caractère composite et dynamique de la formations des idées , suivant l'état intérieur , l'humeur, les sens qui sont activés ou pas et le type d'action à accomplir ou l'absence d'action , ce sont à chaque fois diverses zones qui sont activées ensemble. Assez proche et similaire par son principe composite j'ai utilisé Acte Émotion Pensée Mémoire Amour j avais oublié la sensibilité , ici employé comme on dit mentalité , le système sensoriel .

Ainsi on peut jongler avec ces paramètres , il va de soit que on est au delà de toute morale toute faite , on le droit à la légitime défense, un peu de roublardise de commerçant paraît indispensable à la survie, tout le panel des émotions et des pensées est licite pour élaborer la réponse , il n y a que l'acte qui doit rester sous contrôle de l’éthique , le seul critère est la survie et l'adaptation au contexte tout en ménageant une part pour la compassion autant que faire se peut. 

La méditation qui prône la seule compassion est fausse , je ne connais pas une personne qui ait entretenu la seule gentillesse qui n'ait été à un moment ou à un autre la victime d'un prédateur, la vrai méditation selon moi consiste à établir sans jugement aucun ni volonté les corrélations, entre les actes , subis ou effectués et tout le reste, on apprend à connaître ses circuits et à se connaître dans la généralité ( psychologie et psychisme ) et surtout si l'acte est juste il valide la pensée transforme la mémoire et on change en douceur sans s 'en rendre compte, on fait l’expérience autant que faire se peut de la plasticité cérébrale . Enfin si l'acte est juste et le système de représentation simplifié on réduit les problématiques induites en amont à l'entrée et donc le flot de pensées afférentes qui ne sont autres que des recherches de solutions inabouties pour la plupart et on tend vers un certain silence intérieur le flot de pensée inutiles s'amenuise de lui même cela sans jamais s' écarter de l'éthique en commençant par assurer sa protection . C'est ma petite école de psycho vitaliste que j'ai appliqué avec grand succès. L'harmonie statique et dynamique entre ces 6 paramètre peut être qualifié de discernement, sens critique, on peut le voir comme une fonction vitale celle de l'art de la prise de décisions adéquates. La bipolarité peut être vue comme une maladie du discernement, comme la schizophrénie est une maladie du lien et je pense la paranoïa une maladie de la sensibilité.



5/ CARACTÉRISTIQUES PSYCHIQUES GÉNÉRALES HORS PSYCHOLOGIE POUVANT ÊTRE UTILES : LE SILENCE INTÉRIEUR ET LE DÉSIR

Je propose une approche un peu triviale du silence intérieur, une approche biologique :
Le fil conducteur pourrait être énoncé comme suit : si on considère le cerveau d'un oiseau , la première idée sera que c'est un organe qui pilote le corps , le siège d'un ensemble de réflexes , pour l'homme ce serait le siège de la pensée , le cerveau humain ferait exception . Il se peut que constutivement la pensée elle même soit au service du geste , du corps donc,  notamment de la main  , qu'il y ait une subtile primauté du geste et de la main sur la pensée , et si on généralise socialement et culturellement cette constitution individuelle , il en résulte une primauté de l'empirisme et de la culture vue en tant qu' outil  sur l'exercice désincarnée de la pensée , exercice désincarné qui se manifeste à contrario dans le champs social et culturel  par la recherche illusoire de la vérité absolue ,le postulat étant qu'elle à notre portée ; le postulat c'est l'homme au centre de la nature , dans la recherche de vérité absolue il s'agit au fond de conforter cette idée de soi , cet ego .  
En effet de fait nous sommes non spécialisé, la main est impuissante à elle seule à assurer la survie, la préhistoire n’est pas si loin, elle doit être prolongée d’une arme ou d’un outil, c’est pourquoi selon moi nous sommes dotés d’une étincelle divine : la créativité ou le discernement la faculté d’improviser ça me parait évident. Quand j’emploie le mot divin, je ne me fait pas personnellement une idée précise, simplement je ressens que la pensée procède de la nature elle  aussi, pour moi c’est juste un sentiment de mystère et d’humilité dont il s’agit, c’est une conscience parmi d’autre possible.   
L’hypothèse est que le silence intérieur est au cerveau vu comme organe ce que le relâchement musculaire est au muscle, un muscle n’est pas constamment en action ni sollicité, il doit pouvoir alterner l’effort et le repos , si il très affuté dans ses représentations et sa capacité à improviser, entre deux réponses aux sollicitations  le cerveau , a l’instar du muscle doit pouvoir se reposer, c’est l’inverse du «  flot » de pensées des bipolaires qui n’est pas une caractéristique propre, beaucoup de gens sont constamment envahi par des pensées inutiles.
Par expérience, il y a un vase communicant entre le taux de pensées inutiles et la faculté d’amener la réponse adéquate aux situations en temps et en heure, en particulier  les situations complexes qui s’étalent dans le temps et a fort enjeu vital. Ça se fait tout seul il ne faut surtout pas faire une fixation, même pas y penser sauf de temps en temps, ça échappe à la volonté consciente, c’est un effet indirect.  Concernant l’idéal de silence intérieur du Bouddha, le plus important à noter est qu’il a vécu tout un tas de vie, probablement qu’il a épuisé tout un tas de désirs légitimes  et acquis un panel de solutions pour toutes situations, ou y a renoncé en explorant les limites générale de l’espèce et particulières de son contexte social temporel, la connaissance des limites est la contrepartie du renoncement naturel il me semble, on ne peut pas réussir tout ce qu’on entreprend mais savoir que c’est impossible est une information très précieuse . Il a vécu tout un tas de vie en tous les cas avant de passer à autre chose.

 Le silence selon moi n’est pas en deçà de la culture il est au-delà de la culture , quand on en a fait suffisamment le tour ( ce qui sur le plan cognitif réduit à l’entrée le flux des problématiques à traiter ) , c’est un aboutissement naturel , quand on a trouvé une réponse satisfaisante aux principaux problèmes de l’existence en général et de son contexte, on peut l’observer notamment chez certains vieillards chenus qui ont bien bourlingué et qui n’ont plus rien au sens strict à se prouver et qui n’ont plus trop besoin de penser.


 
Concernant le désir qui est une manifestation de la vitalité, il me semble que le désir quand il est ardent et pur dans son objet est une manifestation de la totalité de l’être, ( chez certains primitifs d’Amazonie il n’y a pas deux mots pour rêve et réalité ) comme la fonction de certains rêves dont parle Jung ( le rêve numineux  ), si le conscient n’exerce pas un trop fort contrôle sur l’inconscient  et qu’on a une bonne sensibilité introspective et un peu de silence on se rend compte  qu’il y a un vase communicant entre avoir et être, le désir issu de la totalité de l’être produit parfois des symboles de ce qu’ on veut devenir, on veut obtenir ce qu’ on veut être, c’est-à-dire qu’ on veut posséder ce qu’ on veut mériter d’avoir, il me semple qu’il y a parfois aussi dans le désir une dimension symbolique «  dit moi ce que tu veux avoir et je dirai qui tu veux devenir » ( celui-là qui mérite est à même d’obtenir l’objet convoité, qui est au niveau ) La conscience totale sait que les choses vraiment importantes ne s’achètent pas elles se gagnent, se méritent, se donnent ..Dans ce sens le symptôme du progrès aussi petit soit il ( il ne faut pas se comparer ) est la joie et la satisfaction , quand le désir est épuisé et que s'installe la répétition le plaisir sans la joie prend le pas autant passer a autre chose. 
 

6/ IMAGE POÉTIQUE  FINALE POUR ÉVOQUER LE DISCERNEMENT
( à ne pas confondre avec l'intelligence, le propre du discernement c'est l'efficacité )



La vitalité comme un fleuve doit s'écouler dans un seul lit et ne pas s'éparpiller dans les marécages de la contradiction . Beaucoup de choses s'expliquent avec les deux concepts suivants : la peur comme manifestation de l'élan vital et l'engagement : le cerveau cherche constamment la sécurité dans l'unité fonctionnelle .
La pensée ne peut pas agir seule sur la peur quand il y a une menace , par contre la peur agit fortement sur la pensée , seul l'acte agit sur la peur ,le cerveau archaïque est toujours là ( cf; le stress ) .

On peut voir l'homme sur le modèle d' un arbre , le tronc c'est l’énergie qui vient notamment du corps  , les branches ce sont les émotions ( l' énergie teintée d'émotion c'est l' humeur ) , les feuilles les pensées et les fruits ce sont les actes ,ainsi l’énergie se charge d'informations  jusqu' à se libérer dans un acte . C'est la notion de circuit cérébral qui est ainsi illustrée .

Si une branche est pourrie ,on peut diriger la sève vers une autre branche ou en faire pousser une nouvelle  ( toute la difficulté est de voir quelle  branche est " pourrie " quel comportement on dévalorise et pourquoi
et de quel comportement on a besoin a contrario ) . On peut choisir dans quel circuit va s'écouler son énergie à condition que l'arbre ait beaucoup de branches ( passion pour l art , pour la connaissance , pour les relations , pour une collection de nombreuses possibilités s'offrent à nous ).  Si l'arbre comporte peu de branches , la sève qui s' écoule dans chacune est surabondante , il est donc difficile d'en dévier le cours   ( surtout si il se mêle de la perversité , le gout et le plaisir de la domination qui crée une sorte d'addiction à ce genre d'option ) , cela  même si on le souhaite et  difficile de faire pousser de nouvelles branches , le panel comportemental étant donc atrophié , à la longue le risque est que l'imaginaire cesse de se confronter au réel, son frère jumeau, et de s'y ajuster et de s'y nourrir .A la longue il risque de prendre toute la  place et de devenir autonome , de devenir une sorte de réalité auto générée .C'est avec ce modèle que l'on lit la bipolarité quand la volonté faute d'instruments en nombre suffisant pour s'exprimer dans le contexte réel finit par prendre son autonomie , jusqu ' à l'épuisement .


7/ CONCLUSION IDÉE GÉNÉRALE DE LECTURE " PSYCHIQUE " OU " VITALISTE " DU TROUBLE
 

Ce qu’on a proposé en plus du traitement c’est une thérapie psychique autour des thèmes ci dessus dont le sujet est le seul maître avec l’aide de l’entourage puisque c’est le discernement le problème attaquons le problème en direct. 

L’hypothèse fondatrice a été la suivante, tous les bipolaires ont une psychologie différente mais on a tous le même cerveau dans les grands traits, il n’y a qu’une espèce humaine, en ce sens chaque culture peut être vue comme une expérimentation de l’humain, une spécialisation, c’est la même chose avec les psychologies individuelles, aucune n’est parfaite ni ne fait le tour de l’expérience humaine, mais quel que soit le chemin emprunté et les moyens mis en œuvre le but à atteindre est le même, l’équilibre ,une relative sérénité. C’est dans ce résultat et dans le mouvement pour l’atteindre que se situe l’universel, c’est vrai autant, sinon plus, pour le bipolaire avec son traitement que pour tout un chacun.

Le  trait commun des bipolaires est de « faire l’autruche », cela dénote pour moi une faiblesse flagrante d’une superstructure qui pour toute personnalité est ou doit être une résultante vitale : le discernement.

Il convient de dégager ce qui est absolu de ce qui est relatif et propre à chaque personnalité, un autre trait commun est un état d’hypertension nerveuse permanent  (sauf quand il arrive à épuisement dans les phases dites dépressives)

Selon moi le faible discernement et l’hyper tension nerveuse sont les deux faces du même problème. On le comprend  si on donne la primauté à l’acte et qu’on tient le schéma suivant pour fondamental :
Le corps produit en permanence de l’énergie , le cerveau produit un projet adéquat à la situation, pour cela il orchestre le bon, le beau et le vrai avec mesure, le vrai est l’idée conceptuelle analytique, mais face à une situation complexe, les idées possibles se valent a priori, la différence qualitative est infime et c’est le sentiment, l’instinct qui arbitrera en terme de bon ou mauvais ou de plus ou moins bon, le propre d’une stratégie est d’être une projection sur le futur, enfin le beau participe au choix, il juge l’harmonie à venir de la solution  afin que soit satisfait le sens esthétique et le besoin d’élévation. La simplicité formelle et l’élégance d'une solution est un gage qualitatif et de réussite. La mémoire, l’expérience qui offre un panel de réponses et d’outils d’analyse est  convoquée ainsi que la sensibilité qui permet de prendre finement conscience de la situation. Ainsi l’acte est juste, on parle de détente, l’énergie s’est écoulée dans un mouvement efficient, l’acte soit l’expression de la vitalité, les émotions et les pensées sont accordées.    

On peut éprouver ce schémas vital dans une séquence courte : si quelqu’un vous provoque et que vous répondiez du tac au tac, soit d’une façon mesurée , soit d’une façon explosive suivant son tempérament et son éducation et les nécessités du contexte , répondre du tac au tac est non seulement répondre à la provocation mais aussi faire en sorte que cela ne vous nuise pas par la suite, c’est intégrer aussi le contexte social,  c’est une synthèse instantanée, vous vous sentez bien détendu et curieusement l’évènement ne marque pas ou peu votre mémoire , à contrario si vous n’avez pas réagi ou pas bien, l’évènement s’incruste dans votre mémoire sans votre consentement, on revit la scène, on élabore des réponses après coup. La situation n’a pas généré un acte adéquat, le psychisme vital, la peur pour son existence s’est emparé de la problématique et continue a élaborer des stratégies après coup.

Tout est là , selon moi, si on généralise et qu’on multiplie a l’infini les sollicitations et les non réponses on comprend qu’un faible discernement et une hyper tension nerveuse sont les deux faces d’une même médaille.

Attention il ne s’agit ni de réduire la bipolarité au seul traitement physiologique ni a la seule psychologie de la bipolarité, ce sont des alliés , il y a les deux , la seule psychologie ne serait d’aucun secours sans une relative stabilisation vu l’ampleur et l’intensité des crises au début du diagnostic.    
  
Un autre trait général de la psychologie des bipolaires c’est d’être comme tout un chacun attaché à sa personnalité, or le cycle et les sensations extrêmes de la phase "up"  en font partie même si le fondement en est ou est devenu physiologique ( trouble de l’humeur ) il parait indispensable de renoncer à tout romantisme et de valoriser quelque chose que l’on ne connait pas encore , une personnalité non cyclique ou plus exactement  à même de gérer des cycles de faible amplitude,   et que l’on peut observer chez d’autres ,  la tranquillité pour la tranquillité. C'est bien cela qu'on entreprend avec le psychiatre , de stabiliser des variations d'humeur intense dans un temps long ou court , rien n'interdit d'y participer activement , par nature les variations d'humeur sont le lot commun, la spécificité est l intensité et la durée ou la fréquence et l'absence de contrôle, rien n'interdit de tenter d'exercer un contrôle, d’enquêter à ce sujet, tout progrès même minime est de première importance car le cerveau est un muscle, toute conquête est une série de petits pas ... L'entourage peut apporter une aide précieuse en témoignant de sa normalité psychique quant à la gestion des variations d'humeur de faible amplitude .

Ce qui caractérise les bipolaires et les hystériques c'est une absence de nuances alors ils tentent d'imposer en force leurs schémas et leur moi théâtral hypertrophié jusqu'à épuisement pour les bipolaires . Admettre cela est de première importance pour le bipolaire car il pourra renoncer à ses sensations extatiques de crise , de toute puissance ,de trop grande sensibilité  ou autre , au profit de sensations moins fortes mais plus fines et plus connectées avec l environnement même si il n est pas tout rose, accepter son traitement comme une simple aide car il restera sujet et maître de son évolution. Tout est une question de dosage. 

On peut penser ce que disait Baudelaire dans  les paradis artificiels à propos du haschich : " c’est bien de l’avoir connu et c’est bien aussi de l’avoir derrière soi " , il faut le vouloir de passer à une phase plus adulte plus subtile est certes moins riche en sensations extrêmes. Plus qu’un autre, avec plus de nécessité il me semble, le bipolaire doit se poser la question commune du progrès spirituel , en se faisant il rejoint la condition humaine et redevient en partie sujet et non seulement malade .