samedi 25 octobre 2014

L'ART CONTEMPORAIN EST UN ART OFFICIEL CAUTION ESTHETIQUE DE LA SOCIETE DE CONSOMMATION

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 le dit résumé synthétisant  le plus grand texte traitant du  même sujet intitulé
 HOMMAGE A L'ACADEMISME  auquel on accède en cliquant sur " 2013 ' )

PATRICE BURENDELO  =  taper PATRICK  BURANDELO  pour accéder à Mauvaise Nouvelle ,  le texte ci dessous est publié chez Mauvaise Nouvelle en épisode de #1  à #9  plus une introduction , tous les textes du présent blog sont publiés chez   Mauvaise Nouvelle sauf celui ayant pour thème "  bipolarité et entourage " et celui témoignage sur la pratique de la peinture/dessin académique " résumé academisme ".      


ESSAI SUR L'ART CONTEMPORAIN AUTOPROCLAME

"CONTEMPORAIN" ET ART OFFICIEL DE FAIT.

INTRODUCTION EN CLAIR 

Si ça peut aider, une petite intro, quand on emploie art officiel, ce qu'on reproche c'est que c'est normatif, ex les nazis les communistes, mais il y a pas eu que ces extrêmes, il y en a toujours eu un art officiel, a la fois c'est de la haute performance et c'est à la gloire du prince, finalement c'est une superstructure, c'est biologique, une fois que le prince est mort reste les oeuvres, il y a une autonomie de l'art qui existe en soi, et qui a côté " pute " comme tout le monde, finalement dans le sens que sans mécènes pas d'oeuvre. Alors avec cette superstructure facile à admettre comment cet art de vide , socialement ou psychosocialement, peut jouer cette fonction structurelle normative? Il n'y a pas de raison que ce phénomène universel d'art officiel ait cessé, comme grosso modo c'est rien, la réponse n'est pas intellectuelle, ça se laisse pas démontrer ni démonter verbalement en quoi ça consiste . , on ne peut rien dire sur un vide, un creux .Par contre énergétiquement ça peut coller avec les faits, le désir c'est de l'énergie, si on remplace par excitation on le conçoit, donc dans la sphère du commerce qui est infra verbale, on peut trouver un élément de réponse, le fameux " l'envie créé le besoin", on conçoit que l'envie, c'est informe c'est l'énergie produite par le corps pour l'action , tout le jeu du commerce est de la faire dériver, cristalliser sur une idée, le besoin qui est une forme, une idée qui se transforme en pulsion d'achat. Je vous conseille de chercher " l'envie créé le besoin" sur Internet , c'est dans plein de site de marketing, pour dire que je sort pas ça de mon chapeau, cordialement

 

VERSION COURTE   :

 1/ Rien n'est jamais sans conséquence. En conséquence, rien n'est jamais gratuit 2/Quand les mots perdent leur sens les gens perdent leur liberté

3/Qui comprend le nouveau en réchauffant l'ancien peut devenir un maître

Confucius


Supposons que de tout temps l’art officiel a été au pouvoir ce qu’aujourd’hui le marketing est à la marque c’est le fil conducteur de ce petit essai  sur l’art autoproclamé contemporain et officiel .

Aussi avec la "fontaine" de Duchamp en bonne place au musée, le produit manufacturé, le design et par extension la publicité prend symboliquement toute la place de l' art , soit le ready- made qui occupe tout le territoire du hand- made et en effet tout se passe comme si la marque était devenu le seul vecteur d 'identité et d 'identification sociale.  Cela d 'autant plus que dans le même temps l art abstrait ou conceptuel n'est pas à même par nature de fournir ces même codes communs d'identité et d'identification sociale, codes que au fonds toute société requiert quitte à s'y opposer comportementalement pour certains (culture et contre culture ). Prendre conscience de l art officiel de son temps c'est aussi prendre conscience de soi , c'est introspectif pour une bonne part .

1/  RETOUR A  L'ENVOYEUR A M BOURDIEU ET AUX " FRENCH THEORIES "

L’art a toujours été un art officiel, des pyramides,  du buste des empereurs romains en passant par les cathédrales, par Florence et les Médicis par Louis XIV jusqu'au 19éme siècle et également l'art primitif qui obéi aux canons de chaque ethnie et qui est un vecteur d’identité, Le nazisme ne peut pas servir de référence pour penser l'art c'est lui faire trop d'honneur et ce n'est pas aimer ni servir l’art. Simplement l'art a son autonomie car il survit aux commanditaires  et il ne reste que la beauté des réalisations qui profite aux générations suivantes. De nos jour l’art officiel est l’art autoproclamé contemporain, insidieusement par son absence symbolique il semble vouloir nous habituer au mépris de classe oligarchique afin que celui ci soit intériorisé en tant que norme , il semble anodin par sa vacuité, mais son absence symbolique est le comble de la violence symbolique ( au sens de Pierre BOURDIEU ), cette vacuité officialisée exprime la fin de l’autorité, de l’exemplarité, de l'art, de l’éducation, de l’élévation personnelle et sociale par le talent, de la culture, de l’histoire … et surtout pas d’argent,cela semble dire : « allez débrouillez vous …allez allez circulez ! il y a plus rien a voir! »

Pierre BOURDIEU : "La violence symbolique est une domination sociale. C'est un processus de soumission par lequel les dominés perçoivent la hiérarchie sociale comme légitime et naturelle. Les dominés intègrent la vision que les dominants ont du monde. Ce qui les conduit à se faire d'eux-mêmes une représentation négative."

Un art officiel désigne par analogie ce qui officiellement beau et vrai, ce n'est jamais sans conséquence car personne ne veut être désigné comme vulgaire et dans le faux et être exclu de la cité. Ce qu’on appelle aujourd’hui les codes.  L’esthétique, la mode, soit «  le chic », autrement dit la manière d 'être officielle donc socialement admise et identifiable fait le passage entre l'art et la manipulation sociale , entre le symbolique et le politique.

On sous-estime la puissance du symbole.Ne laissons pas l'iconologie et la sémiologie aux publicitaires. Toute image contextualisée dans un espace public et officialisée par une autorité porte un message . Une image provoque des associations et peut avoir plus d'impact qu'un discours car les suggestions émotionnelles qu'elle provoque échappe aux défenses conscientes .Beaucoup de phénomènes se passent en deçà du conscient peut être les plus déterminants. Ainsi toute approche objective ( ce qui se passe ) devrait  à mon sens se doubler d'une approche subjective ( ce que je ressens ) , soit allier l'intelligence analytique des faits ( le vrai )  et l'intelligence instinctive incarnée vitale émotionnelle ( le bon, c'est bon ou mauvais pour son existence, c’est binaire ) , celle-ci ayant le dernier mot et devant départager , car in abstracto , sauf cas extrême , tout se vaut .Il s'agit de voir ce qui est montré, de voir hors de soi, objectivement, la proposition sociale et dans le même instant, dans un continuum psychosocial, en soi, subjectivement, l'impact de cette proposition sur notre constitution individuelle.

2/ QUELQUES  RESSENTIS ENTRE SUBJECTIVITE ET OBJECTIVITE, LISTE NON EXHAUSTIVE .....
Aujourd’hui le monde est une entreprise la culture dominante ou qui entend l’être est la «  culture d’entreprise » et l'art officiel, l'art contemporain est à son image du harcèlement moral (soit de la dissociation cf double contrainte) et la contre culture est devenu son instrument, elle fournit un instrument adéquat pour dévaluer la culture à ses propres yeux.  L'art qui s'autoproclame contemporain devrait t'on dire plutôt que art contemporain, ainsi qu' il s'intitule lui même dans toutes ses manifestations ( écoles, médias, institutions muséales ) , contemporain est un terme qui renvoie à l'histoire de l'art qui est ainsi privatisée.

Le prince est aujourd'hui un commerçant, l'art est donc à son image et sert ses intérêts,  le prince (aujourd’hui le commerçant, il a aujourd'hui les moyens pour se payer l'art) imprime sa marque, c'est psychologiquement  et socialement logique,  c’est psychosociologique .

On peut se demander  quel est ,sinon le mobile au moins la dynamique interne, le moteur , l'utilité pour les tenants du pouvoir mondialisé, dans le contexte contemporain de cet art officiel? ( En règle générale le pouvoir ne contrôle pas tout mais il favorise ce qui le favorise , inhibe ce qui est contraire à son intention, il est le maître du licite et de l’illicite sociétal ,  et influe par petites touches indirectes dans toutes les opportunités qu'offre la situation générale. C'est une intention .Chacun comprend ce qu'il a à faire dans sa sphère d'influence.)  Je le rapprocherai de la publicité dont un publicitaire me disait que son but était " d'organiser et de gérer la frustration". (soit canaliser l'énergie vers la consommation, énergie dont on fait en sorte qu'elle soit inemployée, « l’envie crée le besoin » grand principe du commerce : faire en sorte que le désir qui est énergie au fonds, se cristallise sur un objet , et se transforme en pulsion d’achat irrépressible ,principe qui se décompose en techniques élémentaires de manipulation ou communication, suivant la finalité, suivantes : réactance , erreur d'attribution émotionnelle et effet d'exposition .CF Bibliographie : Robert Cialdani " « influence et manipulation » )

Un second effet est d'habituer hypnotiquement (suggestion et force de l'habitude) les gens au fait qu'il est nécessaire que d'autres pensent pour eux non pour parti, conjointement, ce qui peut être utile, mais totalement, c'est le principe d'expertise ou de monopole de l'intelligence. La suggestion est " je sais ce qui est bon pour toi, mieux que toi et sans même avoir à te consulter ". Cela puisque c'est un art cérébral qui nécessite une initiation, qui assume qu'il est inaccessible au "commun", du même coup l'émotion, l'instinct le cœur sont dévalorisés en tant que vecteurs de connaissance puisque ils ne sont pas requis et ostracisés par cet art officiel qui donne le ton.

Un autre effet infantilisant est le suivant, le consommateur est modélisé en enfant puisqu'il doit laisser libre cour à ses pulsions : sachant que nous sommes constitués de telle sorte qu'il nous faut pour exister pleinement  sinon repousser les limites au moins se confronter aux limites , en tant qu’art officiel reconnu par l'institution et le marché l'art contemporain exprime le fait que l'autorité se charge de sa propre subversion de sa contradiction . Papa est « cool » papa est un ado lui aussi mais il n'a pas de sou.

Enfin on peut parler de sidération, mais on comprend mieux si on parle de découragement, dans le commerce, dans sa forme la plus agressive, comme il s'agit de faire de la marge, il s'agit autant de dynamiser l'acheteur que de décourager le fournisseur, si on "casse les arguments du fournisseur, on le casse", si on casse son esthétique, en lui démontrant que socialement elle est obsolète, par l'exposition permanente à de grands monuments officiels, on le casse aussi, plus en profondeur encore. Il y a clivage dans le sens que c'est soi le plug anal ou le vagin de la reine que l'on nous met sous les yeux, qui est de l'art d'aujourd'hui et on est de son temps mais on se trahit un peu soi même ou c'est Versailles mais la suggestion est que quelque chose nous échappe, on est un peu « has been », dans tout les cas on est dans une position déplaisante et dévalorisante ( harcèlement moral ) D’autre part en terme d’exemplarité le message est clair, on n’a pas besoin de talent, il n’y plus d’ascension sociale par le mérite, soit on est du bon côté soit pas, si on est du bon côté on peut gagner sa vie en couvant un œuf, bel exemple !  

A propos de sidération ou de découragement, l'art autoproclamé contemporain est bien du mépris de classe d'un nouveau genre, pire que tout ce qu on a connu, comme on a tous les leviers, on est les maître de la valeur et on peut transformer de la m ... d'artiste en or et réciproquement de l'or d'artiste en m... évidemment le mépris de classe est un accessoire indispensable vis a vis de ceux qui ne sont plus des artistes du seul fait du " prince", c'est plus qu'un accessoire, c'est une clef de voûte de ce drôle de jeu de rôle , tout se passe dans cette surface transactionnelle ( cf. ANALYSE TRANSACTIONNELLE ), pour que le non-art soit l'art il faut que l'art soit le non-art.

C'est la civilisation de la consommation et de la déambulation, en ce sens l'art dit contemporain fournit l'esthétisation adéquate, l’histoire nous apprend que toute propagande se double d'une esthétique. Si on déambule toute une nuit blanche ( budget 1.2 millions d'euros ) devant des objet d'art de peu de sens , il devient chic et élégant de déambuler  ( cf. théorie de l'engagement   ) puisque ce sont des objets d'art sanctifiés par le musée et par l’ autorité  du marché ( autorités sociales  cf. la pulsion d’emprise sociale ), or déambuler ne mène à rien , le vide mène à l'envie et l'envie mène au besoin  (cf .  L’envie crée le besoin, c'est bien connu dans le commerce) Globalement, vu dans sa fonction sociologique ou ce qu'elle devrait être, l'art contemporain est l'art frustrant, émotionnellement, sensorielle ment, spirituellement. La frustration déséquilibre, elle crée une sorte d'appel d'air et la  vitalité se concentre alors dans ce qui reste possible, l'envie d'obtenir une chose ou une autre. L'art contemporain est une publicité générale  pour la consommation.

La déambulation hébétée devant l'art contemporain valorise (on doit se trouver beau et intelligent quoi que l'on fasse sinon  vraiment beau et intelligent au moins net, propre et socialement intégré) et légitime et entraîne à la déambulation insatisfaite dans les centres commerciaux et les longs couloirs de commerces des centre ville.

3/ PETITE CONCLUSION TEMPORAIRE ... ..

La liste n’est pas close des effets de cet art officiel en creux financiarisé, creux plein d’utilités psychosociales . La seule consolation c’est qu’on peut observer in vivo et dans le temps présent l’importance d’un art officiel en terme d’influences , de légitimations de toutes sortes .Aujourd’hui il s’agit d’un non art  qui s’impose, qui prend toute la place de ce qui devrait être, qui occupe le terrain , terrain qui doit rester en friche, il peut ainsi faire office de marqueur pour l’étude dans le temps présent du phénomène d’art officiel .

A toutes  les époques l'art officiel a été une sorte d'échange entre un intention du pouvoir, protecteur de arts, et une adhésion du public flatté dans son ego et séduit et éduqué par la beauté des propositions  architecturales, picturales, sculpturales. Ce qui est trompeur est que l'art contemporain est un art officiel à sens unique  dans le sens qu'il n'a pas l'adhésion du peuple car il ne donne rien, c'est un art officiel qui ne s'assume pas en tant que tel, c'est un art officiel subliminal au service de la promotion du vide.

DUCHAMP A DIT À PROPOS DE SA CHIOTTE CECI EST DE L'ART DONC IL A INSTAURÉ LE TOTALITARISME DE LA PENSÉE , UNE PARTIE QUI DEVIENT LE TOUT, EN EFFET CE FAISANT IL NIE L'AUTONOMIE DU SENS VISUEL COMME VECTEUR DE CONNAISSANCE, JE CROIS ET JE VOIS CE QU'ON ME DIT OU PAS MAIS CE QUE JE VOIS NE COMPTE PLUS. C'EST PSYCHOSOCIOLOGIQUE QUE CETTE CHIOTTE SOIT DEVENUE UNE ICÔNE DE LA GAUCHE SOCIÉTALE ET DU MARCHÉ MONDIALISÉ 

ESSAI SUR L'ART CONTEMPORAIN AUTOPROCLAME

"CONTEMPORAIN" ET ART OFFICIEL DE FAIT.

VERSION  LONGUE :

1/ Rien n'est jamais sans conséquence. En conséquence, rien n'est jamais gratuit Quand les mots perdent leur sens les gens perdent leur liberté

2/ Qui comprend le nouveau en réchauffant l'ancien peut devenir un maître

Confucius

3/ Un art officiel désigne par analogie ce qui officiellement beau et vrai, ce n'est jamais sans conséquence car personne ne veut être désigné comme vulgaire et dans le faux et être exclu de la cité. 

4/ Hypothèse : aujourd’hui le monde est une entreprise, la culture c'est la culture d entreprise et l'art officiel, l'art contemporain est du harcèlement moral (soit de la dissociation cf double contrainte) et la contre culture est devenu son instrument.  L'art qui s'autoproclame contemporain devrait t'on dire plutôt que art contemporain ainsi qu' il s'intitule lui même dans toutes ses manifestations ( écoles, médias, institutions muséales ) , contemporain est un terme qui renvoie à l'histoire de l'art qui est ainsi privatisée.

5/ Hypothèse : L’esthétique, la mode, soit  LE CHIC, autrement dit la manière d 'être officielle donc socialement admise et identifiable fait le passage entre l'art et la manipulation sociale , entre le symbolique et le politique.

6/ Hypothèse : DE TOUT TEMPS L'ART OFFICIEL EST AU POUVOIR CE QUE LE MARKETING EST A LA MARQUE

 7/ Certaines portes ouvertes sont restées fermées trop longtemps, il n'y a rien de nouveau sous le soleil mais il est grand temps de retrouver les clefs de ces portes ouvertes

8/ ET est PLUS que OU
pourtant OU est naturel, ET est contre intuitif
Chacun est une THÈSE, oubli l' ANTITHÈSE et encore plus la SYNTHÈSE

Burandelo

mail : academisme@gmail.com



La  modernité s'est construite contre l'académisme en tant que courant artistique et art officiel et en même temps elle a perdu l'enseignement du dessin dans le sens de l’artisanat. Force est de constater que l'académie en tant qu'institution et le  classicisme ont coexisté. La démonstration ci-dessous repose plus sur le principe d'association , de correspondance et de vision , que sur celui de déduction ,la méthode n'est pas contre scientifique car la plupart des phénomènes intérieurs sont en effet des associations  , plus rarement des analyses pleinement  rationnelles .La manipulation reposant sur l'association l'antidote est la dissociation : il s'agit de voir en soi l'effet produit, de le formuler puis de dissocier en posant chacun des termes de l'association dans son juste contexte ( par exemple l'art et le nazisme ci-dessous ). On sous estime la puissance du symbole. Une image provoque des associations et peut avoir plus d'impact qu'un discours car les suggestions émotionnelles qu'elle provoque échappe aux défenses conscientes .Beaucoup de phénomènes se passent en deçà du conscient peut être
les plus déterminants.

(
Toute approche objective ( ce qui se passe ) devrait  à mon sens se doubler d'une approche subjective ( ce que je ressens ) , soit allier l'intelligence analytique des faits ( le vrai )  et l'intelligence instinctive incarnée vitale émotionnelle ( le bon, c'est bon ou mauvais pour sa vie ) , celle ci ayant le dernier mot et devant départager , car in abstracto , sauf cas extrême , tout se vaut .

Il s'agit de voir ce qui est montré, de voir hors de soi, objectivement, la proposition sociale et dans le même instant, dans un continuum psychosocial, en soi, subjectivement, l'impact de cette proposition sur notre constitution individuelle. Cela en termes de plein et de creux, de positif (positivement ce qui est) et de négatif   (le vide), de ce qui est, de ce qui devrait être etc .. . Sachant que le bonheur généralisé  est la seule pensée vraiment rationnelle pour une espèce sociale évoluée  ) 

Un exemple d'association consiste à mettre en avant le discours de Hitler sur l'art dégénéré  , toute critique de l'art contemporain est donc associée émotionnellement aux terribles images du nazisme , c'est un association culpabilisante , un procès d'intention qui met celui qui critique en position de se justifier , c'est juste planter le décor ou détourner l'attention , un décor restreint afin d'inhiber,  paralyser toute critique . Le nazisme ne peut pas servir de référence pour penser l'art c'est lui faire trop d'honneur et ce n'est pas aimer ni servir l’art. Une analyse rationnelle consiste à remarquer que l'art a toujours été un art officiel : des pyramides,  du buste des empereurs romains en passant par les cathédrales, par Florence et les Médicis par Louis XIV jusqu'au 19éme siècle et également l'art primitif qui obéi aux canons de chaque ethnie et qui est un vecteur d’identité. (L’art primitif dont le génie est d'allier le code social et l’expression individuelle. On reconnait une statue baoulé et chacune est pourtant unique, et qui est donc à la fois un vecteur d'identification et d'intégration sociale et de développement individuel .Cf. aussi la danse africaine le Jazz). Simplement l'art a son autonomie car il survit aux commanditaires  et il ne reste que la beauté des réalisations qui profite aux générations suivantes. Le philosophe s'est invité dans l'art visuel, sans doute par ennui et détrôné qu'il est par le scientifique, il charge l'artiste de la critique sociale alors que c'est son rôle d'établir le vrai, l'artiste traditionnellement se charge du beau. A la décharge de l'art conceptuel il faut reconnaître que les cerveaux sont captés par la science de nos jour, le génie qui s'exprimait na guerre dans les arts s'exprime aujourd'hui dans le champs scientifique car la se trouve le débouché social, on ne peut pas réserver aux artistes le sort de Van Gogh, en faire une norme, le génie de notre époque est le technologie. Quand bien même certaines œuvres sont faites par de "bonnes mains", restant par principe anonymes, le statut d'artiste réservé à celui qui est au fond le commanditaire, est sur le plan symbolique une incroyable négation du talent , de la dextérité et du savoir faire, bref de l'art et au delà de l'humain



2/L'art autoproclamé contemporain c'est la prise de pouvoir territoriale de l’intellectuel sur l’art contemporain officiel qui est devenu , quel que soit le genre figuratif ou abstrait , volontairement visuellement sans message ni émotion, au sens strict, visuellement insignifiant, justement pour cela, céder la place au médiateur et donc à l'intello si on généralise, celui-ci se rend ainsi indispensable et doit verbalement compenser l'indigence visuelle de l’œuvre qui ne se suffit plus à elle-même, car telle est bien la doxa enseignée partout pas d'émotion surtout pas d'émotion, comme le dit Jean Clair l 'artiste officiel a abdiqué sa responsabilité et son pouvoir, c'est une histoire de pouvoir , une industrie de l’art a pris sa place.
 

Les dictateurs ont un penchant pour le réalisme, c'est logique psychologiquement puisque ils veulent être représentés, mais ce n'est pas parce-que on est pour le réalisme dans l'art qu'on est pour la dictature ni même  qu'on risque de favoriser la dictature et l’oppression, le réalisme c'est un moyen d'expression c'est tout, une technique. La pensée alibi de l'art conceptuel est à la pensée ce que la toile blanche est à la peinture .: au mieux un point de départ d'une réflexion .

L'artiste surtout dans l'art visuel n'a pas une vocation première à la critique , d'une part parce-que les mots ont plus de portée pour cela , d'autre part parce-que l'artiste et l'art n'ont pu exister que par la commande , on pense à Molière exception qui confirme la règle  ll faut de gros moyens pour construire un édifice par exemple ,LA COMMANDE EST UN A PRIORI DE L’ŒUVRE, LE MARCHE EST UN A POSTERIORI , l'artiste propose et le marché dispose une pensée pour Basquiat et pour Van Gogh , et une pensée pour tous les artistes qui ne commencent même pas à s 'exprimer  faute de débouché visible , aux artistes " tués  dans l’œuf " .On peut parler de sidération, mais on comprend mieux si on parle de découragement, dans le commerce, dans sa forme la plus agressive, comme il s'agit de faire de la marge, il s'agit autant de dynamiser l'acheteur que de décourager le fournisseur, si on "casse les arguments du fournisseur, on le casse", si on casse son esthétique, en lui démontrant que socialement elle est obsolète, par l'exposition permanente à de grands monuments officiels, on le casse aussi, plus en profondeur encore.  

Il est vrai que l'art , comme tout moyen de communication ,  est toujours recyclé , investi , par l'ordre social dans le but de se perpétuer , aujourd'hui l'art officiel est l'art conceptuel  . Ainsi en politisant la question de l'académisme au lieu de la considérer sur le plan humaniste (c’est à dire d'une permanence humaine , en tant que tradition d'un savoir-faire de représentation , hors de son temps et de son espace, indépendamment de son contexte social .) , cela génération après génération , le résultat est qu'on a jeté le bébé avec l'eau du bain.


 .. On a jeté le bébé avec l'eau du bain dans le sens qu'on a perdu la transmission du savoir-faire,. Pour la raison qu'aucune des disciplines anatomie science des proportions, du trait, de l'ombre et de la lumière ne peut être transmise utilement isolément les unes des autres. C'est une catastrophe, une imposture , en effet dans une vie il y a trois options principales ( quand la survie n'est pas le souci quotidien ce qui est hélas le sort de la plupart )  soit l'accumulation ou consommation soit la création  soit un mélange plus ou moins équilibré des deux
( Accumulation de biens et / ou de sensations et  répétition d'un même comportement qui occupe la place de l'évolution ) . Or la disparition de la technologie du dessin réduit les possibilités, car il s'agit bien de cela, si on n"est pas initié on n'a aucune chance de parvenir au réalisme et au style ensemble donc à grand trait la voie de la création est fermée reste la consommation.
Sur un plan macro-psychologique, c'est à dire statistique, en généralisant le fait individuel au fait social, on peut dire que la disparition de la technologie du dessin et de la culture populaire afférente est un des facteurs favorables à la consommation.

Avant-guerre la psychologie était axée sur l'action, sur les nécessités de la survie comme la médecine générale. Elle n'avait pas pris son autonomie en se centrant sur les besoins du moi et de la sensibilité individuelle. Les deux approches sont complémentaires. Donc l'action et l'intégration sociale était au centre , qui dit action dit énergie , vitalité , élan vital  ... On parlait d'hydrodynamisme de l'énergie produite par le corps en permanence ,  destinée à s'écouler à chaque instant ,soit en pensée  investie de désir donc d'énergie  en fait , soit en acte . Avec cette lecture on comprend bien qu’avoir est plus facile qu'être .La pulsion d'achat est un succédané immédiat de l'acte créatif qui réalise l’être, l'acte créatif manifestation de l'élan vital qui pousse contre les limites et dont le signe est la joie et la plénitude que BERGSON qualifie de joie divine.




 


 Le réalisme est la source de tous les arts comme le suggère le titre " le classicisme est  né à l'académie " .On peut en faire son genre ou en faire tout autre chose, le laisser de côté en tant que genre  comme Picasso qui ne l'ignorait pas cependant, c'est le langage pictural  même.  Il me semble par expérience personnelle que la pensée de " modernité " ou de "  liberté " ne peut pas procurer de satisfaction toute une vie d'artiste , à la longue elles se transforment en alibis .En tout cas elle ne peut pas procurer de satisfaction  pour tous les artistes  et pas pour la génération  d'artistes figuratifs a venir pour qui ces notions dans l'art ont de moins en moins de résonance sociale   .Les premiers qui se sont " libérés " du réalisme en tant que genre en étaient imprégnés en tant que savoir-faire .C'est jouissif de se confronter a une technologie, de se l'approprier ,de la dépasser  ,passé la phase d'apprentissage , elle porte l'inspiration plus loin car celle-ci est libérée de la contingence de la recherche des règles du monde visuel . 



1/le summum de l' Art avec un grand A c'est la poésie l'évocation etc … c'est le but de l’Art et de tous le arts mais ce qui fait un art en particulier pictural , musical ,littéraire c’est "l’homme de l’art" l’artisan d 'abord, la technique spécifique , le dessin réaliste dit académique, le solfège, la syntaxe etc c'est aussi un langage commun, quand des musicologues parlent d'un morceau ils ne partent pas dans le délire comme pour l’art pictural, alors le réalisme c’est la source technique , Le réalisme, en tant que genre, ne redeviendra jamais hégémonique sauf à être un art d’état obligatoire, il manque l' imaginaire, ce qui prime dans une image c’est l'univers, l’imaginaire , c’est une limite ontologique , mais la technique elle manque aussi, il y a une beauté de la technique pour la technique , et c’est social, bien sur la synthèse c’est plus performant mais c’est pas donné à tout le monde et il faut beaucoup de petit maître pour que sorte un maître , ainsi lâchement , à la source de l’enseignement ,

l’art dit contemporain tente de prévenir l’émergence des artistes par son diktat conceptuel et l’absence de transmission de la technique picturale.  

Le pouvoir , à toute époque , ne promeut pas sans intention une forme d'art , l'art d'état n'est pas neutre , l'urinoir  de Marcel Duchamp  mis en avant à Beaubourg  , au centre Pompidou,  (il s'agit bien d'une mise en avant : si on regarde attentivement l'histoire chaque époque choisit les référents qui l'arrange dans la multitude des talents ; Freud plutôt que Yung ,  Sartre plutôt que Aron par exemple  dans les insouciantes trente glorieuses .. on peut dire sur le plan psychosocial que la pensée est congruente à la situation , il y a une correspondance intime entre les auteurs prisés et l'époque )  est emblématique de la part réservée à l' humanisme dans la pensée dominante actuelle , après je " pense donc je suis " il y a " c'est beau parce que je trouve que c'est beau  " . Autrefois l'art était certes au service des princes et de l'église mais il procurait aussi une éducation du gout et un bel environnement, on pense aux cathédrales.. on n'attrapait pas les mouches avec du vinaigre .L' officialisation muséale d'un urinoir, dénote d'un art que Orwell n'aurai pas renié pour 1984, il s'agit bien de la promotion du " gout de chiotte ", celle-ci est congruente avec l'économie de marché agressive actuelle, on fait le goût du public par la répétition et l’exposition prolongée, c’est bien connu dans le commerce, il s'agit de former non des citoyens mais des consommateurs.


Aussi avec la "fontaine" de Duchamp en bonne place au musée, le produit manufacturé, le design et par extension la publicité prend symboliquement toute la place de l' art , soit le ready- made qui occupe tout le territoire du hand- made et en effet tout se passe comme si la marque était devenu le seul vecteur d 'identité et d 'identification sociale.  Cela d 'autant plus que dans le même temps l art abstrait ou conceptuel n'est pas à même par nature de fournir ces même codes communs d'identité et d'identification sociale, codes que au fonds toute société requiert quitte à s'y opposer comportementalement pour certains (culture et contre culture ).Prendre conscience de l'art officiel de son temps c'est aussi prendre conscience de soi, c est introspectif pour une bonne part. 

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On met en avant au MUSÉE (c’est à dire ce qu’on retient comme important de son époque pour le futur) d’un côté

Un URINOIR, SYMBOLIQUEMENT dans l’imaginaire cela signifie que l’art est partout, ce qui n’est pas faux mais juste secondaire. On met en avant de l’autre côté des TOILES NOIRES ce qui SUGGÈRE, puisque c’est au musée, que le GRAND’ART est mort          . L’art est partout et l’art est mort, donc par association, compte tenu du contexte, (association consciente et/ou inconsciente) reste la publicité qui a pris sa place de fait et «  légitimement « puisque officiellement.

La consommation est esthétisée et sacralisée, le communicant est le nouveau prêtre.

Dans le même temps  tout l’art figuratif depuis 1950, tous les courants, restent dans les réserves des musées contrairement aux autres pays, ou ne sont même pas conservés (comme le démontre  AUDE DE KERROS, entre autres choses, de façon stupéfiante, c’est-à-dire structurellement et non sentimentalement, dans « L’IMPOSTURE DE L’ART CONTEMPORAIN «  )

Purement sociologiquement, sur ce plan, ces choix ne manquent pas de pertinence cependant, en effet  force est de reconnaitre que cette période aura été un trou noir pour l’art. Il y a ceux qui pensent qu'un urinoir c'est beau et que le noir réfléchit la lumière, et ceux qui continuent de penser qu’ un urinoir c'est pour se soulager et que le noir absorbe la lumière ....



Marcel Duchamp constatait : " On peut faire avaler n'importe quoi aux gens " en ce sens son œuvre est fort utile , par contre le questionnement sur la subjectivité de la beauté est question dont la réponse est évidente , la beauté est pour une part subjective , elle existe dans le cerveau du spectateur ( on n'est pas égaux en ce qui concerne le gout sinon on n'aurait pas besoin de chef cuisinier , de stylistes , de grands couturiers , l’égalité ou l'équité sociale est une nécessité mais l'égalité de nature des individus est une idée totalitaire : tous les mêmes , idée qui ne profite a personne en dernière  analyse. Si quelqu'un a mauvais gout et qu'il trouve beau un étron , cela n'engage que lui ce n'est pas beau dans l'absolu )   , et pour une part objective , c'est le principe d'harmonie que l'on trouve partout dans la nature ( l'harmonie est objective  et elle est le propos de la culture,  c'est pourquoi nier la part objective du beau c'est nier la culture ,  L’harmonie d'un ensemble de couleurs , par exemple des complémentaires , cf.. le Bauhaus , des proportions , un visage est harmonieux ou pas , cf  le nombre pi etc. ..) .
L'harmonie ou la recherche de l'harmonie est le propos même de la religion, de la culture, de la science  en dernière analyse. Harmonie que l'on peut intituler équilibre, discernement en ce qui concerne le fonctionnement composite du cerveau humain : harmonie statique et dynamique entre acte (décision) émotion, pensée, mémoire et compassion.  Tout étant composite, atomes, cellules, organes, cerveau, planètes (les planètes disparaissent  mais la gravitation demeure) sociétés, le principe même de la vie c'est l’harmonie, le lien entre les parties. " La beauté est la manifestation de l'ordre divin " ( Rodion modèle )  divin ou naturel selon les croyances .



3/Il y a une permanence et une unité de la nature humaine et une autonomie du beau. Le beau est une résonance, tout étant composite, le beau est le symptôme de l’harmonie ou de l’équilibre entre les parties. Dans un chef d’œuvre on trouve un peu d’humour, un peu de profondeur, un peu de souffrance, un peu de légèreté, d'émotions contrastées etc… la liste n’est pas close, on trouve un équilibre, un peu de tout bien orchestré ou rien ne tire la couverture à soi. Le principe de tout ce qui existe c’est le lien entre les parties, quand cela cesse commence la décomposition.
Certes chacun a sa subjectivité et son sens esthétique inné et/ou induit, il se mêle l’époque, la nécessaire intégration sociale, l’histoire personnelle, il n’en reste pas moins que le noyau dur et objectif sinon transcendant du beau c’est la question de l’harmonie, individuellement on peut avoir une préférence pour la dissonance, mais statistiquement elle fait l’unanimité, elle satisfait les sens. C’est de cela qu’entend nous priver l’art dit contemporain.




Ceci n'est pas contre Marcel Duchamp, simplement en officialisant un événement qui peut être légitime, sincère, pertinent au moment où il se produit,  on transforme cet événement en norme et on le dénature, une question sur la culture qui perdure, reste sans réponse et devient une norme sociale par son entrée au musée se mue en critique radicale et permanente de la culture, socle intellectuel et alibi d'un nouvel art officiel et donc légitimant une nouvelle pédagogie. Une révolution ne peut être que ponctuelle par nature, contre l'ordre social et culturel du moment et ses excès, une révolution permanente qui s'est institutionnalisée donc est un nouvel ordre qui succède au précédent.

En effet en 1911 on pouvait se demander l'intérêt d'avoir des valeurs, une forte identité, une culture commune structurante, pour finalement partir la fleur au fusil à la boucherie (6 obus au m2 à Verdun et il fallait monter à l’assaut..Quel gâchis !) , on ne devrait pas considérer une idée sans se remémorer le contexte qui lui a donné naissance, dans son essence elle reste la question ouverte du rapport entre constitution individuelle, propagande et mouvement de masse.

Sociologiquement et technologiquement le publicitaire a pris la place de l'artiste visuel. Sociologiquement parce que la production est aujourd'hui au cœur de nos sociétés. Technologiquement  parce que l'arrivée de la photo a privé l'artiste du monopole de l’image.

     D’ailleurs la publicité draine une bonne part des fonds et des talents disponibles pour l’art. Les ateliers autrefois étaient l'équivalent de PME, à Florence l'artiste avait le monopole de la communication visuelle, il avait sa place à priori dans la pyramide sociale par sa capacité de figuration, son rôle au service du prince était ce qu'est aujourd'hui au marché la publicité.


.Traditionnellement l'artiste exprime et magnifie la mentalité générale. Il la formule et la concentre en symboles. C'est le rôle sociologique de l'artiste que de mettre en mots et images  les sentiments dominants du moment et du lieu, c'est seulement avec cette matière que les meilleurs, les maîtres, ont su secondairement exprimer la permanence. Il faut mettre les choses dans leur contexte, du temps où la religion était dominante la représentation religieuse était l'art officiel et magnifiait le sentiment religieux de chacun. Les images et leur symbolique avaient un sens précis pour tous qui s'est perdu aujourd'hui sauf pour les érudits de l'histoire de l'art.

(Dans ce sens l'histoire de l'art est l'histoire de la pensée. Elle perdure dans une sorte de demi vie, dans un éternel présent puisque le propre de l'art est de procurer l'effet du vivant. En ce sens, si on trouve la permanence de notre constitution individuelle et sociale le présent peut animer le passé et le passé peut éclairer le présent dans un mouvement circulaire.)

 









Il peut arriver qu'il y ait une rupture de mentalité entre une génération et la suivante, notamment quand apparait une nouvelle technologie. Dans ce cas la  culture de l'ancienne génération qui est aussi un ensemble de savoir-faire perd son utilité vitale  et n'intéresse pas la seconde ("elle ne sert à rien") qui se structure plutôt en s'imprégnant des nouveaux outils et la nouvelle donne économico sociale (cf. le tracteur après-guerre dans l'agriculture  d'un coup d'un seul il est devenu inutile de savoir manipuler le char à bœuf comme cela se faisait pourtant  depuis l'antiquité. Pour l' art l'apparition massive de la photo au 19 ème siècle a porté en France un coup fatal à la figuration parfaitement réaliste qui lui préexistait dont on dit aujourd'hui justement qu'elle est "photographique " (c'est à dire au fonds inutile)  , cela à tort puisqu'elle est faite de main d'homme , en matières et transparences . Cf. sur ce sujet la magistrale démonstration de M HAROUEL professeur  d'université d'histoire du droit et des institutions    dans son livre  "  La grande falsification : l'art contemporain " .M HAROUEL qui démontre que suite à l'arrivée de la photo au 19 ème et début 20 ème l'artiste a dû se trouver une nouvelle définition sociale ce qui a permis l'intrusion et la vampirisation de l'intellectuel dans l’art visuel qui est muet par essence ( muet et manuel , c'est aussi un artisanat et au-delà , une manière d'être plus en acte qu'en pensée )  puis plus tard , sur ce terreau infertile , de la finance .Si on veut établir la suite un autre ouvrage de référence est celui de Mme AUDE DE KERROS pour le seconde moitié du 20 ème " l'imposture de l'art contemporain " avec lequel on voit comment s'est installé un nouvel art officiel , l'art officiel étant tout simplement le forme d'art que l'état choisi de financer ,de promouvoir au musée et aussi à l'école , art sans substance fait d'influence et de finance.
 . 



L'apparition massive de la photo au 19 ème siècle a probablement désacralisé l'image peinte qui a perdu son statut d'icône et sa rareté de même que internet a désacralisé la presse. Reste un problème d’œuf et de poule, est ce que le sentiment religieux a disparu en premier et la figuration religieuse ensuite ou l'inverse ? Un intellectuel pencherait pour la première thèse, un publicitaire pour la seconde. Dans tous les cas il ne faut pas sous-estimer l'importance du rite et de la beauté du rite dans la constitution et la pérennité du sentiment religieux. 





A cet égard la lutte entre les anciens et les modernes peut s'interpréter générationnellement, avec un avantage structurel  pour les modernes parce que les anciens vont disparaitre et que les modernes incarnent la vie et le futur. Cela ne voulant pas dire que les modernes ont la meilleure conception possible sur le sujet en question,  simplement c'est celle  qui s'applique dans le temps présent. Les vivants comptent plus que les morts.
 Ainsi on ne doit pas culpabiliser le public qui semble, à grands traits, réagir avec retard a une innovation artistique, il faut comprendre qu’elle peut heurter son éducation, seule la génération suivante pourra éventuellement se l’approprier. En ce qui concerne l'art contemporain c'est le phénomène inverse qui se produit : génération après génération il suscite de plus en plus de perplexité a mesure que le contexte devient de plus en plus sinistre et que se perd le gout de la pure spéculation intellectuelle qui ne se traduit pas en actes. L'art contemporain se rêve complexant et culpabilisant.



A cet égard ce peut être un accessoire chic, on est tous friand de ce qui peut paraître chic et élégant, de tout ce qui nous semble à la fois un accessoire d'appartenance à la classe dominante du moment et qui nous fait en même temps oublier le singe qui est en nous, notre simplicité primordiale. Pour une classe de gens, dont les parents sont issus du peuple  (à grand trait la classe moyenne des trente glorieuses) qui n'ont pas eu le temps dans leur vie de se forger une culture personnelle originale et pour qui les nouveaux outils de communication et l’entreprise sont devenus des modèles structurants, pour ceux-là l'art contemporain constitue un parfait accessoire de chic et d'appartenance. A la fois nébuleux et froid comme l'air du temps, il ne nécessite pas d'être cultivé  et il permet de se différencier du peuple de s'en extraire " avec les mains " puisque il  s'agit d'exister par effet miroir, de se sélectionner et de rester entre soi afin de se conforter dans sa manière d'être.

C'est le nouveau " bourgeoisisme " des BOBO  ( " Vraiment ces gens sont sublimes de bourgeoisisme, ils ne doivent pas exister réellement, ils doivent sortir du théâtre de Labiche ! "  Marcel Proust ).

une citation " La mode et l'économie oeuvrent main dans la main " KRACAUER les employés 1929 . On est toujours dans l'art officiel prescripteur des attitudes et esthétiques qui feront de la personne un individu " employable  ". Ces injonctions seront d'autant plus intériorisées et suivies que le travail est rare et qu'il n y en aura pas pour tout le monde ; ainsi s’opère un processus de massification grégaire.


L'art contemporain est bien un art officiel , c'est un art officiel morbide (dans le sens médical )  qui ne donne pas de joie et ne sert a rien , c'est un art qui laisse perplexe le commun des mortels  ( l’art figuratif au 19 ème siècle avait l'assentiment du public, même si économiquement cette forme d'art était une obligation pour l’artiste,  au moins il y avait une place visible à priori pour l'artiste dans la société ) , Si on considère les budgets alloués on comprend qu'il s’impose ( Le terme même d’art contemporain  , l’appropriation du terme générique art contemporain  est un aveu d’une intention hégémonique  et totalitaire  , c’est un art qui  écrit  lui-même  l’histoire de l’art , qui écrit l'histoire de l'art lui-même a coup de millions au lieu de faire de l'art, qui s’autoproclame digne de mémoire   , qui s’abstrait de l’épreuve du temps  qui discerne les courants et les talents .) et surtout qu'il prend toute la place de ce qui devrait être. Même si il rencontre peu de succès populaire , même si il parait anodin au fonds; économiquement et socialement  Il prend la place, il occupe le terrain,  terrain qui doit rester en friche , il joue un rôle donc .Mis à part le fait que les organisations ont vocation à se perpétuer à l'identique, on peut se demander  quel est ,sinon le mobile au moins la dynamique interne, le moteur , l'utilité pour les tenants du pouvoir, dans le contexte contemporain ? ( En règle générale le pouvoir ne contrôle pas tout mais il favorise ce qui le favorise , inhibe ce qui est contraire à son intention, il est le maître du licite et de l’illicite sociétal ,  et influe par petites touches indirectes dans toutes les opportunités qu'offre la situation générale. C'est une INTENTION .Chacun comprend ce qu'il a à faire dans sa sphère d'influence.)  Je le rapprocherai de la publicité dont un publicitaire me disait que son but était " D'ORGANISER ET DE GÉRER LA FRUSTRATION  «. (soit canaliser l'énergie dont on fait en sorte qu'elle soit inemployée)


Un second effet marginal est d'habituer hypnotiquement (suggestion et force de l'habitude) les gens au fait qu'il est nécessaire que d'autres pensent pour eux non pour parti, conjointement  ,ce qui peut être utile, mais à 100 %, c'est le principe d'expertise ou de monopole de l'intelligence. La suggestion est " je sais ce qui est bon pour toi, mieux que toi et sans même avoir à te consulter ". Cela puisque c'est un art cérébral qui nécessite une initiation, qui assume qu'il est inaccessible au "commun", du même coup l'émotion, l'instinct le cœur sont dévalorisés en tant que vecteurs de connaissance puisque ils ne sont pas requis et ostracisés par cet art officiel qui donne le ton.
Un autre effet Orwellien infantilisant est le suivant, le consommateur est modélisé en enfant puisqu'il doit laisser libre cour à ses pulsions : sachant que nous sommes constitués de telle sorte qu'il nous faut pour exister pleinement  sinon repousser les limites au moins se confronter aux limites , en tant qu’art officiel reconnu par l'institution et le marché l'art contemporain exprime le fait que l'autorité se charge de sa propre subversion de sa contradiction . Papa est cool papa est un ado lui aussi mais il n'a pas de sou.



Enfin cet art officiel nous habitue ou voudrait nous habituer, par son exposition permanente, comme un slogan inlassablement répété, malgré nous ou à notre insu, à esthétiser le « politiquement correct ». Il devient insidieusement vulgaire en société d'interroger le réel même avec bienveillance et bonne volonté. « CA NE SE FAIT PAS » et ce qui ne se fait pas à une génération s'imprime en « CA NE SE FAIT PLUS » la génération suivante , il n' y a pas de transmission de ce qui est démodé . Ainsi s'est perdu le savoir faire du dessin académique.

Si en la forme le « politiquement correct » est une politesse sociale nécessaire, dans le fonds quand il devient une esthétique et donc une psychologie, il devient le chic du déni de l’examen de la réalité dans ses aspects les plus tragiques, le chic du sentimentalisme facile,le chic de l'affect comme fin en soi.

En effet le non message de l'art contemporain puisqu'il est l'art officiel, montré inlassablement comme art, est un message :il est interdit de dire quoi que se soit du réel autre que du réel fantasmé des philosophes de cour. Cela pourrai blesser l'Autre, le non art officialisé est l'injonction subliminale au « cool » et au « cold » , au non discours et à la posture, qui seraient censé nous prémunir du retour de toute tragédie.

L'art contemporain officiel esthétise le silence de la parole et de la pensée, ce n'est pas un consensus qui nécessite invention mémoire empathie et bonne volonté c'est un plus petit dénominateur commun censé mettre tout le monde d'accord ou ne fâcher personne : l'informe, la pulsion régressive.

Il suffit de teinter une réalité de culpabilité, politiquement incorrecte, pouvant blesser l'autre, écologiquement incorrecte, pouvant impacter l'avenir de la planète, pour inhiber toutes recherche rationnelle et dialectique sur cette réalité et en faire socialement un nouveau tabou, la reléguer à l'index . (La culture même est culpabilisée en tant que responsable de tant de guerres et massacres, ce n'est pas en soi la culture qui est responsable mais son utilisation par le pouvoir du moment qu'il faut examiner) Tout jugement même nuancé et bienveillant est diabolisé et pire encore vulgaire. Il incombe à celui, incongru, qui l'émet de faire la preuve de son innocence, peu à peu sa parole puis sa pensée s’éteint sous ce fardeau. 

La culture même est culpabilisée en tant que responsable de tant de guerres et massacres, ce n'est pas en soi la culture qui est responsable mais son utilisation par le pouvoir du moment qu'il faut examiner. Je crois que si tous ceux partis dans les camps revenaient aujourd'hui, dans ce meilleur des monde dans lequel soit on fait partie de l'élite soit  on est une ressource humaine ,un sans emploi, un sans domicile fixe, sans identité donc, ils seraient stupéfaits : la leçon n'a pas été tirée, le mal n'a pas été extirpé à la racine, il a repoussé. Ils seraient stupéfaits de se voir instrumentalisés pour justifier cet art officiel autoproclamé, en tant que tel il entend propager en tant que modèle le froid , le mépris (ce qui émane de ces œuvres indigentes aux prix exorbitants, à l'heure du chômage de masse, c'est bien un parfum de mépris), et puis, de façon assumée, une approche exclusivement cérébrale du réel ce qui amène mécaniquement à " faire taire en soi toute compassion " ( Hitler ) or c'est précisément l'essence du nazisme et de tous les totalitarismes, la primauté du concept, au départ du nazisme il y a un concept qui a été appliqué méthodiquement et sans pitié au corps social, le coût a remplacé la race .


L’art contemporain autoproclamé et officiel, puisque il est l’art officiel,  indique ce qui est officiellement beau,  esthétise, donc promeut la transgression, personne ne veut se trouver laid. Tout devient possible, tout se vaut, cela légitime toutes les expérimentations, l’exercice de la pensée sans entrave, sans rapport dialectique avec ce qui peut être la nature humaine dont les contours restent à définir, devient la figure totalitaire de la liberté. Certes on peut se choisir, mais jusqu’à un certain point seulement, si par exemple on n’intègre pas sa santé mentale ou physique dans ses choix  ce n’est plus l’exercice de la liberté, c’est la liberté de se suicider à moyen terme sans l’avoir décidé.  Examinons un cas, la théorie du genre, certes la domination brutale et systématique de l’homme, qu’elle soit de fait, parce qu’il est plus fort ou détient le pouvoir économique, ou institutionnelle est une abjection, un archaïsme. Faut-il pour autant anéantir la féminité, des siècles de culture et de raffinements accumulés, certes le jeu de la  féminité et la virilité est un jeu de rôle délicieux et cruel, source de culture et de civilisation, comme toute institution il est perfectible et se métamorphose, mais pas seulement, c’est aussi un partage des rôles ou se trame des nécessités biologiques (cf. Le Ying et le Yang , l’actif et le passif , le fonds la forme, l’énergie concentrée dans une forme et diffuse dans un fonds  la petite fille ne réagit pas comme le petit garçon, sauf exception elle est génétiquement plus empathique, ce n’est pas le même tempérament  cf. LE SINGE EN NOUS. WALL ) , il peut se passer pacifiquement .  La  féminité et la virilité sont beaucoup plus que des institutions culturelles, la féminité portée par un garçon et la virilité portée par une fille, ce ne sont plus ni l’une ni l’autre.

          


( l"art figuratif au 19 ème siècle avait non seulement l'assentiment du public, mais le public était très connaisseur très  éduqué, l'artiste et le public avait un langage de base commun sur le plan symbolique et aussi technique qualité des chairs : modelé etc ...ce qui fait qu'il existait une passerelle a priori entre le public et l'artiste, c'est l’intérêt d'un art traditionnel, le public préexiste à l’œuvre et peut apprécier la performance et la nouvelle œuvre accroit la culture préexistante du public. Un peu comme le kyōgen au japon ou le public connait les textes par cœur et vient voir les nuances d’interprétation de l'artiste, la variation dans la continuité. C'est comme en cuisine personnellement je préfère tester un plat populaire que je connais bien , toujours le même , pour trois  raisons ; parce que je peux juger finement de la performance puisque je connais le sujet donc je participe à l’œuvre je ne suis pas passif et parce que le version que je découvre accroit ma culture sur le sujet en plus du plaisir procuré
C'est le définition même  au sens strict et au sens sociologique un art populaire,  les nombreux salons ne désemplissait pas , on faisait la queue pour voir la nouvelle production des maitres comme aujourd'hui à un concert .Le public venait voir la performance du maitre dans un genre qu'il connaissait intimement et qu'il pratiquait  ( PERFORMANCE : terme récupéré : l'artiste incarnant à lui seul "l'art contemporain " s'autoproclame " performant " l'avis du public n'est pas requis , pour apprécier l’œuvre on demande l'explication au " médiateur " , médiateur entre le public et l'artiste donc ... )  .On pense au nombre important d'académies libres présentes à Paris au début du siècle dont il ne reste que la Grande Chaumière  On pense par analogie au fado, au flamenco, au tango , à la corrida ( interdite en catalogne depuis 2012 ) , même au foot tout le monde connait le genre , les paroles , les pas et se ravi des performances des meilleurs  Aujourd’hui puisque la technologie est déterminante , on met en avant l'innovation pour supporter la situation socio-économique ( deux sens du mot supporter subir et soutenir ,légitimer ) quand bien même elle fut destructrice , c'est cohérent et congruent , il faut admettre que l'innovation permanente et systématique et érigée en valeur c'est un peu brutal à vivre même si on arrive à suivre le mouvement ) Tout ordre économico social se double d'une esthétique et d'une pseudo rationalité même les pires d'entre eux. La Shoah est la conscience historique d’après-guerre, dans le contexte social, juridique et médiatique  de l'époque  on ne parlait pas d'extermination mais d'aryanisation, d'expropriation massive, l'extermination était l'aboutissement de l''aryanisation. L'extermination en tant que telle était menée dans le plus grand secret, c'était un secret d'état .C'est l’éternelle esthétique de la purification, on parle de " nettoyage " ethnique, le détournement du sens naturel du beau qui annonce le non moins éternel pillage.
Comme la dévalorisation intellectuelle d'une catégorie justifie et esthétise l'indifférence et le gout  pour le pouvoir et prépare les esprits à l'exploitation sans limite jusqu'à la forme extrême de l'esclavage .
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LE CORPS SOCIAL NE PEUT PAS ADMETTRE SES TARES EN TEMPS RÉEL NI EN TANT QUE RÉEL   SINON TOUT S ARRÊTERAI.
 LA SITUATION EST TOUJOURS ESTHÉTISÉE et DÉFENDUE INTELLECTUELLEMENT ( L'apothicaire, (...) avait toujours des expressions congruentes à toutes les circonstances imaginables .Flaubert, Madame Bovary ) 
 APRÈS COUP L' HISTORIEN S EN CHARGE TANT BIEN QUE MAL QUAND IL N Y A PLUS D’ENJEUX


Il y a une correspondance intime entre les auteurs prisés et l'époque .Si c'était de la publicité et qu'on voulait suggérer un comportement et un mode de pensée , ce serait la promotion de l'esthétique sans substance donc du chic facile " Qu'importe le contenu,  pourvu qu'on ait un joli flacon " et le règne du Je , car Je décide qui est artiste donc moi aussi j'en suis un et Je décide de ce qui est beau donc je me trouve beau , donc par déduction et suggestion   " Je " a tout en lui et n'a besoin de personne ,  il ne dépend que de lui-même , " Je " est libre et souverain parce-que c'est le " Je " , l'existence précède l'essence , donc il suffit que " Je " veux  , dans ces conditions , concrètement , le centre commercial est le nouveau terrain d'aventure et l'aventure s'achève par une pulsion d'achat . Marcel Duchamp constatait : " On peut faire avaler n'importe quoi aux gens " c'est à mon sens l'artiste précurseur du Mass Marketing, il a élevé la consommation  au rang d'un
art en faisant entrer l'objet manufacturé dans la galerie puis au musée.

Ou, en sens inverse, l'art conceptuel est le caution artistique d'une société qui a mis le commerce et la consommation en haut de l'échelle de valeur, non  que ceux- ci ne soient  indispensables, simplement on a inversé la pyramide de MASLOW,   la base est en haut.

Le matériel l'emporte sur le spirituel ce qui est une tendance naturelle devient une règle,
de fait on n'entend plus parler d'éthique de nos jours, on ne parle que de couts.

 Un facteur prosaïque qui  fait la propagande naturelle osmotique de cet art officiel est simplement l’argent mis en jeu, c'est sexy, c'est  attractif en soi, on ne prête qu'aux riches. On peut se dire naïvement devant une toile monochrome de 1 million d'euros pourquoi pas moi aussi ?  C'est un piège, c'est fait pour énerver, ce n’est pas pour toi,  au fonds  énerver c'est la seule façon d'exister dans le regard des autres  quand on a rien à offrir. On pourrait penser que c'est un remake artistique de l'américan dream , qui est déjà une catastrophe sociologiquement mais non , au moins dans ce modèle social qui n'en est pas un le winner est un vrai winner qui a mis en œuvre un talent et une énergie énormes , tant pis pour les loosers qui sont la multitude . Là c'est pire car point n'est besoin de talent , c'est juste un club fermé et pour un très riche il y a un plaisir très conscient de voire un pauvre perdre son temps à vouloir obtenir un peu de son argent ce qui n'arrivera jamais , c'est dans l'autre sens que ça se passe .Parce-que c'est facile à faire ,un monochrome, justement on n'a pas besoin de lui , par contre il fera de la publicité gratuitement , un petit propagandiste gratuit de plus dans la nature qui pense être dans le coup .  










A cet égard il me semble que l’on peut formuler comme suit la pulsion d’emprise sociale mise en évidence lors des expériences de MILGRAM : un individu de peu de gout, soit doté d’un seuil bas de satisfaction,  va intérioriser les normes, qu’elles que soient les normes, en contrepartie de son intégration dans le groupe et non seulement cela,  aussi et surtout en contrepartie d’une parcelle de pouvoir, d’un rang au sein du dit groupe.  Il va aussitôt devenir prosélyte, un zélote de ces normes, cela puisque un peu de pouvoir est le prix de son aliénation volontaire,  immanquablement, ce faisant, il va modifier sa façon de penser, il va intérioriser ces normes, cela a divers degré, soit être totalement dupe, soit pas complètement. Le prosélytisme exercera un «  feed back » sur ses propres représentations d’autant plus fort que l’est l’emprise et la dépendance au groupe ( cf. Théorie de l’engagement INFLUENCE ET MANIPULATION  de R CIALDANI ) . Ceci est un fait de nature, dans sa forme perverse c’est le mécanisme d’embrigadement sectaire, mais ce n’est pas pour autant une critique systématique de la norme, certaines sont bénéfiques et peuvent être acceptées en pleine conscience, la question c’est quelle norme et pour quoi faire. Quand il s’agit de l’art contemporain c’est assez pitoyable, la transgression, la libération,  ad vitam aeternam de sorte qu’il va ne plus rien rester à transgresser  ou bien un parfum du Zen des Japonais, un parfum seulement, pour légitimer ces salles vides avec un détritus au milieu….      
 



C'est la civilisation de la consommation et de la déambulation, en ce sens l'art conceptuel fournit l'esthétisation adéquate, l’histoire nous apprend que toute propagande se double d'une esthétique. Si on déambule toute une nuit blanche ( budget 1.2 millions d'euros )devant des objet d'art de peu de sens , il devient chic et élégant de déambuler  ( cf. théorie de l'engagement ) puisque ce sont des objets d'art sanctifiés par le musée et par l’ autorité  du marché ( autorités sociales  cf. la pulsion d’emprise sociale ), or déambuler ne mène à rien , le vide mène à l'envie et l'envie mène au besoin  (cf .  L’envie crée le besoin, c'est bien connu dans le commerce) Globalement, vu dans sa fonction sociologique ou ce qu'elle devrait être, l'art contemporain est l'art FRUSTRANT, émotionnellement, sensorielle ment, spirituellement. La frustration déséquilibre, elle crée une sorte d'appel d'air et la  vitalité se concentre alors dans ce qui reste possible, l'envie d'obtenir une chose ou une autre. L'art contemporain est une publicité générale  pour la consommation.

La déambulation hébétée devant l'art contemporain valorise (on doit se trouver beau et intelligent quoi que l'on fasse sinon  vraiment beau et intelligent au moins net, propre et socialement intégré) et entraîne à la déambulation

insatisfaite dans les centres commerciaux et les longs couloirs de commerces des centre ville

C'est congruent, ça va dans le même sens. De même que le culte du corps et la forte et virile identité préparait une population de guerriers quand le pouvoir était de nature territoriale et non l'accaparation via l'argent roi des richesses produites, l'accumulation morbide des richesses produites dont la mesure est la masse monétaire hors inflation.

De même le réchauffement climatique, tout réel qu'il soit, est recyclé psychologiquement en une nouvelle culpabilité de masse. Il ne s'agit pas de la culpabilité d'une faute originelle

, ni d'une faute karmique ni de la transgression de la loi (dans un contexte de dérèglementation la règle perd de son aura) il s'agit d'une culpabilité d’exister, une culpabilité apocalyptique de type sectaire qui veut nous habituer à ce que nous soyons de trop, trop coûteux pour la planète. L'art contemporain se rêve manipulateur de masse, il entend apporter sa contribution au chaos maîtrisé de l'ingénierie sociale qui remplace le chaos absolu de la guerre devenue non rentable sous nos cieux en raison de l'arme atomique.




En conclusion, l'art contemporain est bien un art officiel, pour s'en convaincre il suffit de considérer les budgets alloués, personne ni aucune organisation ne dépense de l'argent sans anticiper un retour direct ou indirect, en particulier en temps de crise quand l'argent est roi, historiquement ce qui fait l'art officiel c'est simplement l'engagement financier du pouvoir et les directions données en contrepartie. A toutes  les époques l'art officiel a été une sorte d'échange entre un intention du pouvoir, protecteur de arts, et une adhésion du public flatté dans son ego et séduit et éduqué par la beauté des propositions  architecturales, picturales, sculpturales. Ce qui est trompeur est que l'art contemporain est un art officiel à sens unique  dans le sens qu'il n'a pas l'adhésion du peuple car il ne donne rien, c'est un art officiel qui ne s'assume pas en tant que tel, c'est un art officiel subliminal au service de la promotion du vide.

Le prince est aujourd'hui un commerçant, l'art est donc à son image et sert ses intérêts,  le prince (aujourd’hui le commerçant, il a aujourd'hui les moyens pour se payer l'art) imprime sa marque, c'est psychologiquement  et socialement logique, c'est PSYCHOSOCIOLOGIQUE .
  
Louis XIV disait aux membres de la Petite Académie  "Vous pouvez, Messieurs, juger de l’estime que je fais de vous, puisque je vous confie la chose au monde qui m’est la plus précieuse qui est ma gloire. Je suis sûr que vous ferez des merveilles. Je tâcherai de ma part de vous fournir la matière qui mérite d’être mise en œuvre par des gens aussi habiles que vous êtes" ». La mission de la Petite Académie était donc claire. « Travailler à la gloire » du roi était ce qu’on appellerait aujourd’hui être en charge de sa communication.

Je ne suis pas fan sentimentalement de Louis XIV personnellement, mais constatons qu'après lui restait Versailles et la perpétuation de l'enseignement et de la promotion du savoir-faire artistique indispensable à l'émergence des talents futurs.

L'art contemporain n'est pas nul, il est rien, mais un rien qui s’impose. En effet nul est le premier degré dans une échelle de valeur. Vu comme une entité tout se passe comme si il avait  fait en sorte d'échapper à tout jugement. Non figuratif de façon institutionnelle et ayant également institué le séduisant règne de la subjectivité individuelle sur les cendres de la disparition du métier de peintre et la décadence de l'habilité manuelle (lumière modelé forme harmonie de couleurs poésie émotion  etc...) il échappe a tout véritable jugement artistique et ses monochromes deviennent du même coup le lieu de tous les discours possibles et de leur contraire. Dans une analyse symbolique qui a son importance quand il s'agit d'art et de communication, l'art figuratif qu'il tolère est le street art, il n'est pas une menace  puisque son support est le mur, support éphémère et non muséalisable . Symboliquement il met l'artiste figuratif " à la rue ", hors la loi , , qui s'exprime sur les murs a ses risque et périls ( par le territoire culturel qu'il occupe, l'art d'état et la subversion en même temps ,légitimé par à son poids économique et institutionnel  il entretient la confusion entre illégalité et subversion , son poids économique apparent : ce ne sont que très peu qui s'achètent entre eux et font la cote  )  Il perpétue pour lui la figure de l'artiste maudit et se réserve bourgeoisement la toile, le musée et les fonds publics.

En conclusion : il s'est installée une contraction sémantique entre art officiel et académisme, ces mots se sont presque fondus, génération après génération, quasiment en un seul. Si on remonte à l'origine on peut proposer à la place trois mots bien distincts , l 'académisme en tant que savoir-faire de la ressemblance, utile à tous les genres qui est un artisanat, en effet l'académie c'est l'école   , le genre : le réalisme qui est un choix artistique et qui pousse plus loin la technique figurative après l'école , l'art officiel l'art financé enseigné et montré par l'état avec l'adhésion de tout ou partie du public ou pas d'adhésion .









Certaines " œuvres " monumentales n'existent que par les remous psychologiques qu'elles provoquent . Examinons le cas du plug anal, en soi ce n'est pas une œuvre, ce n'est d’ailleurs pas non plus un sex toy , en soi c'est un accessoire qui prépare la sodomie.  Il est placé là ou des gens seront heurtés dans leur sensibilité , non dans le marais ou cela aurait pu être perçu comme ludique,   le principe  s' appelle l' erreur d attribution émotionnelle , c est a dire que ça doit être absolument la ou ça choque , et les gens disent et pensent " ça dérange donc c'est de l art  ", ça a donc besoin d un contexte, l' émotion ne résulte pas de "l'oeuvre " mais de la provocation et on l'attribue à tort à "l’œuvre " cette émotion, on associe à tort les deux , ainsi sans s'en rendre compte on lui concède peu ou prou le statut d'oeuvre d'art , c est très pervers .. c'est a dire que le plug en soi dans un autre contexte n' exprime rien , c'est juste un plug , donc ce n'est pas de l art, le propre minimal d'une "œuvre" d'art est de se suffire à elle même. On a donc des " artistes " subventionnés qui sont payés avec nos impôts pour nous " violer la tête " .



A défaut de susciter l’adhésion, quand on rien à donner et tout à prendre reste la provocation. La provocation est un simulacre, une inversion morbide de la relation qui doit être bénéfique sur un plan ou un autre par définition.



Positivement ( dans le sens du plein , du lien , de ce qui sert la vie , participe au  lien , de ce qui est , ) plutôt en l' occurrence négativement (dans le sens du creux , de l'entropie , de la dispersion , du mal en tant que non être )

Négativement donc au lieu de positivement , le pervers narcissique est une des figures clef  de l’art contemporain , comme le démontre brillamment CHRISTINE SOURGINS dans son livre " LES MIRAGES DE L'ART CONTEMPORAIN " . Au sens strict il est son masque, le pervers narcissique est devenu son masque, le masque s'est incrusté, il s'est identifié à la longue à son  personnage le point de non retour est dépassé. 


Masque provocant, outrageant,  montrant sa richesse, voulant à tout prix attirer l’attention, m'a tu vu ? , Masque derrière lequel se cache un autre masque , celui de la bonne conscience auto générée de
l'éclaireur du peuple , ou celui du monsieur qui fait partie du milieu et qui le critique un peu lui-même ( technique d'escroc pour susciter la confiance ), masque derrière lequel se cache un autre  etc ...  ainsi de suite à l'infini .
Le fil conducteur c'est une absence : le cœur n’y est pas, l'intention n'est pas bonne, c'est froid comme la mort
Si on pouvait les faire tous tomber ces masques, ce dont le pervers narcissique a le plus horreur, on trouverait le vide, la platitude.
Le pervers narcissique, insatisfait de lui-même, suffisamment intelligent pour comprendre
ses limites veut jouer dans la cour des grands, alors il vit dans cette surface théâtrale, cette bidimentionalité de l’image sociale ; il s’y enferme petit à petit, la manipulation lui donne des sensations de génie, sensation seulement, il lui faut un public a tout prix c’est vital 
C'est un être a deux dimensions, il n’est pas réel, il lui manque la troisième celle du cœur et de la sensibilité, seul compte la manipulation et la chosification des gens à son profit intellectuel et matériel. Il s’est identifié a une idée de soi et tout le reste s'est atrophié neurologiquement parlant. Le public est là pour le conforter à chaque instant. dans cette idée.

PATRICK BURANDELO O.R

Quelques citations de Confucius :
 “Appliquez-vous à garder en toute chose le juste milieu.”
(juste a deux sens le sentiment le cœur et exact l’esprit)
“La conscience est la lumière de l'intelligence pour distinguer le bien du mal.”
“Quand l'oiseau est près de mourir, son chant devient triste ; quand l'homme est près de mourir, ses paroles portent l'empreinte de la vertu.”
“Hélas ! Je n'ai encore vu personne qui aimât la vertu comme on aime la beauté corporelle.”*
“Le problème des hommes, c'est qu'ils négligent leur propre champ pour aller ensemencer celui des autres.”
“Une image vaut mille mots.”
“Négligez et vous perdrez. Cherchez et vous trouverez. Mais chercher ne conduit à trouver que si nous cherchons ce qui est en nous. ”
"Qui comprend le nouveau en réchauffant l’ancien peut devenir un maitre "
“Le prince ne doit pas craindre de n’avoir pas une population nombreuse, mais de ne pas avoir une juste répartition des biens.”
“Le tout est plus grand que la somme des parties.”
“Je ne peux rien pour qui ne se pose pas de questions.”
 
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VERSION PLUS LONGUE IDENTIQUE AVEC CONSIDÉRATIONS PSYCHOLOGIQUES ET PHILOSOPHIQUES EN PLUS, PAS INDISPENSABLES SAUF SI ON AIME  :



La  modernité s'est construite contre l'académisme en tant que courant artistique et art officiel et en même temps elle a perdu l'enseignement du dessin dans le sens de l’artisanat. Force est de constater que l'académie en tant qu'institution et le  classicisme ont coexisté. La démonstration ci-dessous repose plus sur le principe d'association , de correspondance et de vision , que sur celui de déduction ,la méthode n'est pas contre scientifique car la plupart des phénomènes intérieurs sont en effet des associations  , plus rarement des analyses pleinement  rationnelles .La manipulation reposant sur l'association l'antidote est la dissociation : il s'agit de voir en soi l'effet produit, de le formuler puis de dissocier en posant chacun des termes de l'association dans son juste contexte ( par exemple l'art et le nazisme ci-dessous ). On sous estime la puissance du symbole. Une image provoque des associations et peut avoir plus d'impact qu'un discours car les suggestions émotionnelles qu'elle provoque échappe aux défenses conscientes .Beaucoup de phénomènes se passent en deçà du conscient peut être
les plus déterminants.

(Il s'agit de voir ce qui est montré, de voir hors de soi, objectivement, la proposition sociale et dans le même instant, dans un continuum psychosocial, en soi, subjectivement, l'impact de cette proposition sur notre constitution individuelle. Cela en termes de plein et de creux, de positif (positivement ce qui est) et de négatif   (le vide), de ce qui est, de ce qui devrait être etc .. . Sachant que le bonheur généralisé  est la seule pensée vraiment rationnelle pour une espèce sociale évoluée  ) 

Un exemple d'association consiste à mettre en avant le discours de Hitler sur l'art dégénéré  , toute critique de l'art contemporain est donc associée émotionnellement aux terribles images du nazisme , c'est un association culpabilisante , un procès d'intention qui met celui qui critique en position de se justifier , c'est juste planter le décor ou détourner l'attention , un décor restreint afin d'inhiber,  paralyser toute critique . Le nazisme ne peut pas servir de référence pour penser l'art c'est lui faire trop d'honneur et ce n'est pas aimer ni servir l’art. Une analyse rationnelle consiste à remarquer que l'art a toujours été un art officiel : des pyramides,  du buste des empereurs romains en passant par les cathédrales, par Florence et les Médicis par Louis XIV jusqu'au 19éme siècle et également l'art primitif qui obéi aux canons de chaque ethnie et qui est un vecteur d’identité. (L’art primitif dont le génie est d'allier le code social et l’expression individuelle. On reconnait une statue baoulé et chacune est pourtant unique, et qui est donc à la fois un vecteur d'identification et d'intégration sociale et de développement individuel .Cf. aussi la danse africaine le Jazz). Simplement l'art a son autonomie car il survit aux commanditaires  et il ne reste que la beauté des réalisations qui profite aux générations suivantes. Le philosophe s'est invité dans l'art visuel, sans doute par ennui et détrôné qu'il est par le scientifique, il charge l'artiste de la critique sociale alors que c'est son rôle d'établir le vrai, l'artiste traditionnellement se charge du beau. A la décharge de l'art conceptuel il faut reconnaitre que les cerveaux sont captés par la science de nos jour, le génie qui s'exprimait na guerre dans les arts s'exprime aujourd'hui dans le champs scientifique car la se trouve le débouché social, on ne peut pas réserver aux artistes le sort de Van Gogh, en faire une norme, le génie de notre époque est le technologie.

Les dictateurs ont un penchant pour le réalisme, c'est logique psychologiquement puisque ils veulent être représentés, mais ce n'est pas parce-que on est pour le réalisme dans l'art qu'on est pour la dictature ni même  qu'on risque de favoriser la dictature et l’oppression, le réalisme c'est un moyen d'expression c'est tout, une technique. La pensée alibi de l'art conceptuel est à la pensée ce que la toile blanche est à la peinture .: au mieux un point de départ d'une réflexion .

L'artiste surtout dans l'art visuel n'a pas une vocation première à la critique , d'une part parce-que les mots ont plus de portée pour cela , d'autre part parce-que l'artiste et l'art n'ont pu exister que par la commande , on pense à Molière exception qui confirme la règle  ll faut de gros moyens pour construire un édifice par exemple ,LA COMMANDE EST UN A PRIORI DE L’ŒUVRE, LE MARCHE EST UN A POSTERIORI , l'artiste propose et le marché dispose une pensée pour Basquiat et pour Van Gogh , et une pensée pour tous les artistes qui ne commencent même pas à s 'exprimer  faute de débouché visible , aux artistes " tués  dans l’œuf " .

Dans une analyse de la permanence psychosociale ( permanence car ce sont les outils de production et de communication qui changent mais non la nature humaine )  , c'est à dire une analyse des interactions entre la psychologie individuelle ( l'individu ) le fait social ( l'espèce ) sans refouler ni oublier  dans cette réflexion la nécessitè , la contingence ( la préservation de la vie ) ; dans cette perspective il est vrai que l'art , comme tout moyen de communication ,  est toujours recyclé , investi , par l'ordre social dans le but de se perpétuer , aujourd'hui l'art officiel est l'art conceptuel  . Ainsi en politisant la question de l'académisme au lieu de la considérer sur le plan humaniste (c’est à dire d'une permanence humaine , en tant que tradition d'un savoir-faire de représentation , hors de son temps et de son espace, indépendamment de son contexte social .
Plus généralement il s'agit de l’expression et le développement du potentiel humain de représentation efficace du réel, que celui-ci  s’ exprime scientifiquement ou artistiquement la source en est la même c’est la faculté spécifiquement humaine de théoriser qui est notre rencontre agissante avec le réel , l’interface entre subjectivité et objectivité .ou le fini de la pensée rencontre l’infini de la nature ) , cela génération après génération , le résultat est qu'on a jeté le bébé avec l'eau du bain.

La faculté de représentation qu"elle soit symbolique synthétique ou mathématique analytique est l’organe interne qui parfait notre constitution incomplète ,il pilote la main non spécialisée , c’est la faculté de créer des outils . L’animal qui a tout en lui n’a pas cette nécessité,  son rapport au réel est déterminé par sa constitution, il est immédiat physique sensoriel émotionnel. la pensée pilote la main elle est la griffe de l’homme c’est clair si on inclut dans le raisonnement la vie catégorie positive et irréductible plutôt que l’inconscient l’étendue etc...Catégories négatives fourre-tout.
(A ce propos  un bon raisonnement doit laisser de lui-même sa part à l’ irréductible et à l'empirisme , on a construit les cathédrales avant le calcul de structure , la raison consciente et  la raison consciente d'elle même  du poète en dit parfois plus long que celle de l'intellectuel car elle ne s'encombre pas d'une démonstration qui n'est pas toujours possible. Cela traduit une volonté de puissance comme si la main dans la tête , le mental , voulait s'approprier l'objet observé , l'instant , la sensation , en   prenant le pas sur la sensibilité , on parle à contrario de " lâcher prise "  .Le même mot, saisir, désigne deux fonctions biologiques symétriques  comprendre ( l'esprit ) et prendre ( la main , le corps ).
C'est la cas en science, on sait que tout n’est pas formulable : En mathématique on a le passage à l’infini, en peinture on a le point de perspective hors du tableau  qui met tout en bon ordre, en science, pour les phénomènes complexes,  on établit des modèles de prédiction de tendance, non des modèles descriptifs. Les sciences humaines ont un complexe d’infériorité vis-à-vis des sciences de la matière   ,   elles devraient  se décloisonner et plutôt s'inspirer de la médecine et tenir pour vrai , en dernière analyse , ce qui sert la vie , la vie de l’individu et celle du corps social , la vie est belle , la vie , la générosité et la justice sont la beauté, la beauté est l'équivalent occidental du tao )

" Deux excès , exclure la raison  , n' admettre que la raison "   Pascal


( la  psychologie individuelle change , les normes sociales la culture les outils de productions et l’organisation de la production aussi changent , mais ce qui reste constant c’est le rapport entre l'individu et la société   , la contingence ,  l’ambivalence entre la nature individuelle , chaque individu est une entité plus ou moins autonome,  et la nécessaire nature sociale , on dépend des autres pour notre survie. L’argent, institution invariante,  à cet égard est un bon marqueur du fait psychosocial dans sa permanence)
 

.. On a jeté le bébé avec l'eau du bain dans le sens qu'on a perdu la transmission du savoir-faire,. Pour la raison qu'aucune des disciplines anatomie science des proportions, du trait, de l'ombre et de la lumière ne peut être transmise utilement isolément les unes des autres. C'est une catastrophe, une imposture , en effet dans une vie il y a trois options principales ( quand la survie n'est pas le souci quotidien ce qui est hélas le sort de la plupart )  soit l'accumulation ou consommation soit la création  soit un mélange plus ou moins équilibré des deux
( Accumulation de biens et / ou de sensations et  répétition d'un même comportement qui occupe la place de l'évolution ) . Or la disparition de la technologie du dessin réduit les possibilités, car il s'agit bien de cela, si on n"est pas initié on n'a aucune chance de parvenir au réalisme et au style ensemble donc à grand trait la voie de la création est fermée reste la consommation.
Sur un plan macro-psychologique, c'est à dire statistique, en généralisant le fait individuel au fait social, on peut dire que la disparition de la technologie du dessin et de la culture populaire afférente est un des facteurs favorables à la consommation.

Avant-guerre la psychologie était axée sur l'action, sur les nécessités de la survie comme la médecine générale. Elle n'avait pas pris son autonomie en se centrant sur les besoins du moi et de la sensibilité individuelle. Les deux approches sont complémentaires. Donc l'action et l'intégration sociale était au centre , qui dit action dit énergie , vitalité , élan vital  ... On parlait d'hydrodynamisme de l'énergie produite par le corps en permanence ,  destinée à s'écouler à chaque instant ,soit en pensée  investie de désir donc d'énergie  en fait , soit en acte . Avec cette lecture on comprend bien qu’avoir est plus facile qu'être .La pulsion d'achat est un succédané immédiat de l'acte créatif qui réalise l’être, l'acte créatif manifestation de l'élan vital qui pousse contre les limites et dont le signe est la joie et la plénitude que BERGSON qualifie de joie divine.


( Par exemple si on prend l’exemple du salarié qui avant de rentrer chez lui a soudainement un fort désir  de quelque chose : une bière, une friandise , de contact  ou autre  Si on sépare un instant selon la méthode scientifique en paramètres indépendants la pensée froide ( le seul cortex est activé ) , l’émotion , ( l’énergie du corps dans tout le cerveau , la tension nerveuse qui prépare à l’action. Ordinairement, c'est à dire dans un temps court, le désir préexiste à son objet, c'est un état)  on peut penser qu’il est en creux ; sa pensée est celle d’un manque, alors qu’il est en plein   l’énergie du corps soudain inemployée et qui s’est accumulée par la station assise  doit s’écouler. Elle se cristallise en une pensée investie de désir , la pensée dirige l’énergie puis l’envie créé le besoin , c’est-à-dire l’acte qui libère l’énergie , la seule pensée possible dans la situation est obtenir une chose ou une autre puisque le temps est compté, ( cf.  proche L’erreur d’attribution : par exemple  quand un garçon amène une fille voir un film d’horreur pour la mettre en émotion pour  qu’elle pense qu’il lui fait de l’effet et obtenir un bisou  , pour une part elle se débarrasse de sa peur ). 

Ce n’est qu’un découpage  adéquat, car tout interagit dynamiquement (“ Le tout est plus grand que la somme des parties.” Confucius ), l’humeur emprunte à la pensée et à l’émotion par exemple , la pensée participe et rétroagit sur l’état émotionnel à la marge , ce qui explique , je pense ,  les difficultés  du traitement purement physiologique , quoique indispensable du trouble de l’humeur , surtout si le médecin tombe dans le piège de l’expertise et ne voit les choses que de ce côté en n’associant donc pas le sujet )
 


 Le réalisme est la source de tous les arts comme le suggère le titre " le classicisme est  né à l'académie " .On peut en faire son genre ou en faire tout autre chose, le laisser de côté en tant que genre  comme Picasso qui ne l'ignorait pas cependant, c'est le langage pictural  même.  Il me semble par expérience personnelle que la pensée de " modernité " ou de "  liberté " ne peut pas procurer de satisfaction toute une vie d'artiste , à la longue elles se transforment en alibis .En tout cas elle ne peut pas procurer de satisfaction  pour tous les artistes  et pas pour la génération  d'artistes figuratifs a venir pour qui ces notions dans l'art ont de moins en moins de résonance sociale   .Les premiers qui se sont " libérés " du réalisme en tant que genre en étaient imprégnés en tant que savoir-faire .C'est jouissif de se confronter a une technologie, de se l'approprier ,de la dépasser  ,passé la phase d'apprentissage , elle porte l'inspiration plus loin car celle-ci est libérée de la contingence de la recherche des règles du monde visuel . 


Le pouvoir , à toute époque , ne promeut pas sans intention une forme d'art , l'art d'état n'est pas neutre , l'urinoir  de Marcel Duchamp  mis en avant à Beaubourg  , au centre Pompidou,  (il s'agit bien d'une mise en avant : si on regarde attentivement l'histoire chaque époque choisit les référents qui l'arrange dans la multitude des talents ; Freud plutôt que Yung ,  Sartre plutôt que Aron par exemple  dans les insouciantes trente glorieuses .. on peut dire sur le plan psychosocial que la pensée est congruente à la situation , il y a une correspondance intime entre les auteurs prisés et l'époque )  est emblématique de la part réservée à l' humanisme dans la pensée dominante actuelle , après je " pense donc je suis " il y a " c'est beau parce que je trouve que c'est beau  " . Autrefois l'art était certes au service des princes et de l'église mais il procurait aussi une éducation du gout et un bel environnement, on pense aux cathédrales.. on n'attrapait pas les mouches avec du vinaigre .L' officialisation muséale d'un urinoir, dénote d'un art que Orwell n'aurai pas renié pour 1984, il s'agit bien de la promotion du " gout de chiotte ", celle-ci est congruente avec l'économie de marché agressive actuelle, on fait le goût du public par la répétition et l’exposition prolongée, c’est bien connu dans le commerce, il s'agit de former non des citoyens mais des consommateurs.


On met en avant au MUSÉE (c’est à dire ce qu’on retient comme important de son époque pour le futur) d’un côté
Un URINOIR, SYMBOLIQUEMENT dans l’imaginaire cela signifie que l’art est partout, ce qui n’est pas faux mais juste secondaire. On met en avant de l’autre côté des TOILES NOIRES ce qui SUGGÈRE, puisque c’est au musée, que le GRAND’ART est mort          . L’art est partout et l’art est mort, donc par association, compte tenu du contexte, (association consciente et/ou inconsciente) reste la publicité qui a pris sa place de fait et «  légitimement « puisque officiellement.
La consommation est esthétisée et sacralisée, le communicant est le nouveau prêtre.
Dans le même temps  tout l’art figuratif depuis 1950, tous les courants, restent dans les réserves des musées contrairement aux autres pays, ou ne sont même pas conservés (comme le démontre  AUDE DE KERROS, entre autres choses, de façon stupéfiante, c’est-à-dire structurellement et non sentimentalement, dans « L’IMPOSTURE DE L’ART CONTEMPORAIN «  )
Purement sociologiquement, sur ce plan, ces choix ne manquent pas de pertinence cependant, en effet  force est de reconnaitre que cette période aura été un trou noir pour l’art. Il y a ceux qui pensent qu'un urinoir c'est beau et que le noir réfléchit la lumière, et ceux qui continuent de penser qu’ un urinoir c'est pour se soulager et que le noir absorbe la lumière ....


Marcel Duchamp constatait : " On peut faire avaler n'importe quoi aux gens " en ce sens son œuvre est fort utile , par contre le questionnement sur la subjectivité de la beauté est question dont la réponse est évidente , la beauté est pour une part subjective , elle existe dans le cerveau du spectateur ( on n'est pas égaux en ce qui concerne le gout sinon on n'aurait pas besoin de chef cuisinier , de stylistes , de grands couturiers , l’égalité ou l'équité sociale est une nécessité mais l'égalité de nature des individus est une idée totalitaire : tous les mêmes , idée qui ne profite a personne en dernière  analyse. Si quelqu'un a mauvais gout et qu'il trouve beau un étron , cela n'engage que lui ce n'est pas beau dans l'absolu )   , et pour une part objective , c'est le principe d'harmonie que l'on trouve partout dans la nature ( l'harmonie est objective  et elle est le propos de la culture,  c'est pourquoi nier la part objective du beau c'est nier la culture ,  L’harmonie d'un ensemble de couleurs , par exemple des complémentaires , cf.. le Bauhaus , des proportions , un visage est harmonieux ou pas , cf  le nombre pi etc. ..) .
L'harmonie ou la recherche de l'harmonie est le propos même de la religion, de la culture, de la science  en dernière analyse. Harmonie que l'on peut intituler équilibre, discernement en ce qui concerne le fonctionnement composite du cerveau humain : harmonie statique et dynamique entre acte (décision) émotion, pensée, mémoire et compassion.  Tout étant composite, atomes, cellules, organes, cerveau, planètes (les planètes disparaissent  mais la gravitation demeure) sociétés, le principe même de la vie c'est l’harmonie, le lien entre les parties. " La beauté est la manifestation de l'ordre divin " ( Rodion modèle )  divin ou naturel selon les croyances .

Ceci n'est pas contre Marcel Duchamp, simplement en officialisant un événement qui peut être légitime, sincère, pertinent au moment où il se produit,  on transforme cet événement en norme et on le dénature, une question sur la culture qui perdure, reste sans réponse et devient une norme sociale par son entrée au musée se mue en critique radicale et permanente de la culture, socle intellectuel et alibi d'un nouvel art officiel et donc légitimant une nouvelle pédagogie. Une révolution ne peut être que ponctuelle par nature, contre l'ordre social et culturel du moment et ses excès, une révolution permanente qui s'est institutionnalisée donc est un nouvel ordre qui succède au précédent.

En effet en 1911 on pouvait se demander l'intérêt d'avoir des valeurs, une forte identité, une culture commune structurante, pour finalement partir la fleur au fusil à la boucherie (6 obus au m2 à Verdun et il fallait monter à l’assaut..Quel gâchis !) , on ne devrait pas considérer une idée sans se remémorer le contexte qui lui a donné naissance, dans son essence elle reste la question ouverte du rapport entre constitution individuelle, propagande et mouvement de masse.

Sociologiquement et technologiquement le publicitaire a pris la place de l'artiste visuel. Sociologiquement parce que la production est aujourd'hui au cœur de nos sociétés. Technologiquement  parce que l'arrivée de la photo a privé l'artiste du monopole de l’image.
D’ailleurs la publicité draine une bonne part des fonds et des talents disponibles pour l’art. Les ateliers autrefois étaient l'équivalent de PME, à Florence l'artiste avait le monopole de la communication visuelle, il avait sa place à priori dans la pyramide sociale par sa capacité de figuration, son rôle au service du prince était ce qu'est aujourd'hui au marché la publicité.

.Traditionnellement l'artiste exprime et magnifie la mentalité générale. Il la formule et la concentre en symboles. C'est le rôle sociologique de l'artiste que de mettre en mots et images  les sentiments dominants du moment et du lieu, c'est seulement avec cette matière que les meilleurs, les maîtres, ont su secondairement exprimer la permanence. Il faut mettre les choses dans leur contexte, du temps où la religion était dominante la représentation religieuse était l'art officiel et magnifiait le sentiment religieux de chacun. Les images et leur symbolique avaient un sens précis pour tous qui s'est perdu aujourd'hui sauf pour les érudits de l'histoire de l'art.
(Dans ce sens l'histoire de l'art est l'histoire de la pensée. Elle perdure dans une sorte de demi vie, dans un éternel présent puisque le propre de l'art est de procurer l'effet du vivant. En ce sens, si on trouve la permanence de notre constitution individuelle et sociale le présent peut animer le passé et le passé peut éclairer le présent dans un mouvement circulaire.)
 
En science on dit, quand on commence à théoriser un phénomène complexe  " tout se passe comme si " on peut constater que tout se passe comme si les sociétés avaient une sorte de fonctionnement organique  et que rien n'est vide de sens ni de nécessité.  On peut se concentrer et méditer sur le mot officiel, art officiel, science officielle, médecine officielle, histoire ... sachant que tout organisme une fois constitué tend à se perpétuer à l’identique. Il existe aussi une pensée officielle, qui peut être pertinente et sincère 
dans son contexte originel, mais qui nécessairement va perdre de son caractère d'actualité de son utilité, cela parce que la situation va changer. Or  la compréhension n'est pas la transformation, comprendre c'est une chose, remanier les neurones c'en est une autre, on est structuré aussi par son contexte. Pensée  qui est transmise par l'éducation à la génération suivante et devient donc une structure psychologique majoritaire et qui peut être alors récupérée comme instrument de polarisation, polarisation dans le sens de l’aimant qui polarise la limaille de fer dans le sens nord sud. L'antidote est de s'interroger sur la permanence.


S'interroger sur notre nature , sur nos besoins , sur ce qui doit rester et sur ce qui peut se métamorphoser sans préjudice .Améliorer c'est mieux qu'évoluer , c'est plus doux .Cela sans pour autant voir tout en rose . Clairement notre espèce a un tempérament agressif  , outre les guerres visibles cela se manifeste dans toutes les situations , on le voit si on le formule de la façon suivante : la mesquinerie , l’ indifférence , l’accumulation , préférer la rétention à l’échange , même à son détriment , sont les formes passives de l’agressivité ; Il en résulte socialement qu’on préfère le pouvoir à l’harmonie , la trahison à la confiance , le rang à être immergé dans la communauté , l’hyper accumulation plutôt qu’un peu de répartition ( même si le cout indirect est plus grand que le sur profit direct ) . Quand on est indifférent on supprime l'autre de son esprit. Chacun projette son égo bon ou mauvais sur le reste du monde et voudrait qu'il soit à son image, On se sert de tout en majorité comme d'une arme : culture et contre-culture, langue, science, argent etc. ... ce sont des institutions humaines neutres et utiles ontologiquement. On oppose les idées même quand on pourrait les additionner comme l'initiative et la répartition   . En chine on veut de la consommation le tai chi est interdit depuis 1999 et réprimé violemment. Orwell fait dire à un de ses personnages : ce n’est pas le sexe que Big Brother réprime c'est l'érotisme non parce que il lui échappe mais, plus en profondeur, parce que il faut créer les conditions de l’hystérie, force motrice canalisée en fièvre guerrière dans cet organisme social totalitaire. . Non que la compassion n’existe pas simplement elle est minoritaire l’agressivité l’emporte le plus souvent , pour pencher de son coté , il faut le vouloir c’est une affaire d’éducation ,une recherche spirituelle ,  ce n’est pas inné majoritairement , les quelques personnes dénuées d’agressivité et aimant les gens , ayant un sens naturel de la communauté , personnes qu’on qualifie de saints , sont mises en avant pour sauver l’honneur de l’humanité .Avec le budget annuel cumulé de la publicité on pourrait nourrir la planète pendant une année mais on préfère son influence à voir les gens heureux autour de soi .

“Hélas ! Je n'ai encore vu personne qui aimât la vertu comme on aime la beauté corporelle.”*
“Le prince ne doit pas craindre de n’avoir pas une population nombreuse, mais de ne pas avoir une juste répartition des biens.”
Confucius
 



Il peut arriver aussi a contrario qu'il y ait une rupture de mentalité entre une génération et la suivante, notamment quand apparait une nouvelle technologie. Dans ce cas la  culture de l'ancienne génération qui est aussi un ensemble de savoir-faire perd son utilité vitale  et n'intéresse pas la seconde ("elle ne sert à rien") qui se structure plutôt en s'imprégnant des nouveaux outils et la nouvelle donne économico sociale (cf. le tracteur après-guerre dans l'agriculture  d'un coup d'un seul il est devenu inutile de savoir manipuler le char à bœuf comme cela se faisait pourtant  depuis l'antiquité. Pour l' art l'apparition massive de la photo au 19 ème siècle a porté en France un coup fatal à la figuration parfaitement réaliste qui lui préexistait dont on dit aujourd'hui justement qu'elle est "photographique " (c'est à dire au fonds inutile)  , cela à tort puisqu'elle est faite de main d'homme , en matières et transparences . Cf. sur ce sujet la magistrale démonstration de M HAROUEL professeur  d'université d'histoire du droit et des institutions    dans son livre  "  La grande falsification : l'art contemporain " .M HAROUEL qui démontre que suite à l'arrivée de la photo au 19 ème et début 20 ème l'artiste a dû se trouver une nouvelle définition sociale ce qui a permis l'intrusion et la vampirisation de l'intellectuel dans l’art visuel qui est muet par essence ( muet et manuel , c'est aussi un artisanat et au-delà , une manière d'être plus en acte qu'en pensée )  puis plus tard , sur ce terreau infertile , de la finance .Si on veut établir la suite un autre ouvrage de référence est celui de Mme AUDE DE KERROS pour le seconde moitié du 20 ème " l'imposture de l'art contemporain " avec lequel on voit comment s'est installé un nouvel art officiel , l'art officiel étant tout simplement le forme d'art que l'état choisi de financer ,de promouvoir au musée et aussi à l'école , art sans substance fait d'influence et de finance.
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L'apparition massive de la photo au 19 ème siècle a probablement désacralisé l'image peinte qui a perdu son statut d'icône et sa rareté de même que internet a désacralisé la presse. Reste un problème d’œuf et de poule, est ce que le sentiment religieux a disparu en premier et la figuration religieuse ensuite ou l'inverse ? Un intellectuel pencherait pour la première thèse, un publicitaire pour la seconde. Dans tous les cas il ne faut pas sous-estimer l'importance du rite et de la beauté du rite dans la constitution et la pérennité du sentiment religieux. 



A cet égard la lutte entre les anciens et les modernes peut s'interpréter générationnellement, avec un avantage structurel  pour les modernes parce que les anciens vont disparaitre et que les modernes incarnent la vie et le futur. Cela ne voulant pas dire que les modernes ont la meilleure conception possible sur le sujet en question,  simplement c'est celle  qui s'applique dans le temps présent. Les vivants comptent plus que les morts.
 Ainsi on ne doit pas culpabiliser le public qui semble, à grands traits, réagir avec retard a une innovation artistique, il faut comprendre qu’elle peut heurter son éducation, seule la génération suivante pourra éventuellement se l’approprier. En ce qui concerne l'art contemporain c'est le phénomène inverse qui se produit : génération après génération il suscite de plus en plus de perplexité a mesure que le contexte devient de plus en plus sinistre et que se perd le gout de la pure spéculation intellectuelle qui ne se traduit pas en actes. L'art contemporain se rêve complexant et culpabilisant.



A cet égard ce peut être un accessoire chic, on est tous friand de ce qui peut paraître chic et élégant, de tout ce qui nous semble à la fois un accessoire d'appartenance à la classe dominante du moment et qui nous fait en même temps oublier le singe qui est en nous, notre simplicité primordiale. Pour une classe de gens, dont les parents sont issus du peuple  (à grand trait la classe moyenne des trente glorieuses) qui n'ont pas eu le temps dans leur vie de se forger une culture personnelle originale et pour qui les nouveaux outils de communication et l’entreprise sont devenus des modèles structurants, pour ceux-là l'art contemporain constitue un parfait accessoire de chic et d'appartenance. A la fois nébuleux et froid comme l'air du temps, il ne nécessite pas d'être cultivé  et il permet de se différencier du peuple de s'en extraire " avec les mains " puisque il  s'agit d'exister par effet miroir, de se sélectionner et de rester entre soi afin de se conforter dans sa manière d'être.

C'est le nouveau " bourgeoisisme " des BOBO  ( " Vraiment ces gens sont sublimes de bourgeoisisme, ils ne doivent pas exister réellement, ils doivent sortir du théâtre de Labiche ! "  Marcel Proust ).

L'art contemporain est bien un art officiel , c'est un art officiel morbide (dans le sens médical )  qui ne donne pas de joie et ne sert a rien , c'est un art qui laisse perplexe le commun des mortels  ( l’art figuratif au 19 ème siècle avait l'assentiment du public, même si économiquement cette forme d'art était une obligation pour l’artiste,  au moins il y avait une place visible à priori pour l'artiste dans la société ) , Si on considère les budgets alloués on comprend qu'il s’impose ( Le terme même d’art contemporain  , l’appropriation du terme générique art contemporain  est un aveu d’une intention hégémonique  et totalitaire  , c’est un art qui  écrit  lui-même  l’histoire de l’art , qui écrit l'histoire de l'art lui-même a coup de millions au lieu de faire de l'art, qui s’autoproclame digne de mémoire   , qui s’abstrait de l’épreuve du temps  qui discerne les courants et les talents .) et surtout qu'il prend toute la place de ce qui devrait être. Même si il rencontre peu de succès populaire , même si il parait anodin au fonds; économiquement et socialement  Il prend la place, il occupe le terrain,  terrain qui doit rester en friche , il joue un rôle donc .Mis à part le fait que les organisations ont vocation à se perpétuer à l'identique, on peut se demander  quel est ,sinon le mobile au moins la dynamique interne, le moteur , l'utilité pour les tenants du pouvoir, dans le contexte contemporain ? ( En règle générale le pouvoir ne contrôle pas tout mais il favorise ce qui le favorise , inhibe ce qui est contraire à son intention, il est le maître du licite et de l’illicite sociétal ,  et influe par petites touches indirectes dans toutes les opportunités qu'offre la situation générale. C'est une INTENTION .Chacun comprend ce qu'il a à faire dans sa sphère d'influence.)  Je le rapprocherai de la publicité dont un publicitaire me disait que son but était " D'ORGANISER ET DE GÉRER LA FRUSTRATION  «. (soit canaliser l'énergie dont on fait en sorte qu'elle soit inemployée)


Un second effet marginal est d'habituer hypnotiquement (suggestion et force de l'habitude) les gens au fait qu'il est nécessaire que d'autres pensent pour eux non pour parti, conjointement  ,ce qui peut être utile, mais à 100 %, c'est le principe d'expertise ou de monopole de l'intelligence. La suggestion est " je sais ce qui est bon pour toi, mieux que toi et sans même avoir à te consulter ". Cela puisque c'est un art cérébral qui nécessite une initiation, qui assume qu'il est inaccessible au "commun", du même coup l'émotion, l'instinct le cœur sont dévalorisés en tant que vecteurs de connaissance puisque ils ne sont pas requis et ostracisés par cet art officiel qui donne le ton.
Un autre effet Orwellien infantilisant est le suivant, le consommateur est modélisé en enfant puisqu'il doit laisser libre cour à ses pulsions : sachant que nous sommes constitués de telle sorte qu'il nous faut pour exister pleinement  sinon repousser les limites au moins se confronter aux limites , en tant qu’art officiel reconnu par l'institution et le marché l'art contemporain exprime le fait que l'autorité se charge de sa propre subversion de sa contradiction . Papa est cool papa est un ado lui aussi mais il n'a pas de sou.



Enfin cet art officiel nous habitue ou voudrait nous habituer, par son exposition permanente, comme un slogan inlassablement répété, malgré nous ou à notre insu, à esthétiser le « politiquement correct ». Il devient insidieusement vulgaire en société d'interroger le réel même avec bienveillance et bonne volonté. « CA NE SE FAIT PAS » et ce qui ne se fait pas à une génération s'imprime en « CA NE SE FAIT PLUS » la génération suivante , il n' y a pas de transmission de ce qui est démodé . Ainsi s'est perdu le savoir faire du dessin académique.
Si en la forme le « politiquement correct » est une politesse sociale nécessaire, dans le fonds quand il devient une esthétique et donc une psychologie, il devient le chic du déni de l’examen de la réalité dans ses aspects les plus tragiques, le chic du sentimentalisme facile,le chic de l'affect comme fin en soi.
En effet le non message de l'art contemporain puisqu'il est l'art officiel, montré inlassablement comme art, est un message :il est interdit de dire quoi que se soit du réel autre que du réel fantasmé des philosophes de cour. Cela pourrai blesser l'Autre, le non art officialisé est l'injonction subliminale au « cool » et au « cold » , au non discours et à la posture, qui seraient censé nous prémunir du retour de toute tragédie.
L'art contemporain officiel esthétise le silence de la parole et de la pensée, ce n'est pas un consensus qui nécessite invention mémoire empathie et bonne volonté c'est un plus petit dénominateur commun censé mettre tout le monde d'accord ou ne fâcher personne : l'informe, la pulsion régressive.
Il suffit de teinter une réalité de culpabilité, politiquement incorrecte, pouvant blesser l'autre, écologiquement incorrecte, pouvant impacter l'avenir de la planète, pour inhiber toutes recherche rationnelle et dialectique sur cette réalité et en faire socialement un nouveau tabou, la reléguer à l'index . (La culture même est culpabilisée en tant que responsable de tant de guerres et massacres, ce n'est pas en soi la culture qui est responsable mais son utilisation par le pouvoir du moment qu'il faut examiner) Tout jugement même nuancé et bienveillant est diabolisé et pire encore vulgaire. Il incombe à celui, incongru, qui l'émet de faire la preuve de son innocence, peu à peu sa parole puis sa pensée s’éteint sous ce fardeau. 

La culture même est culpabilisée en tant que responsable de tant de guerres et massacres, ce n'est pas en soi la culture qui est responsable mais son utilisation par le pouvoir du moment qu'il faut examiner. Je crois que si tous ceux partis dans les camps revenaient aujourd'hui, dans ce meilleur des monde dans lequel soit on fait partie de l'élite soit  on est une ressource humaine ,un sans emploi, un sans domicile fixe, sans identité donc, ils seraient stupéfaits : la leçon n'a pas été tirée, le mal n'a pas été extirpé à la racine, il a repoussé. Ils seraient stupéfaits de se voir instrumentalisés pour justifier cet art officiel autoproclamé, en tant que tel il entend propager en tant que modèle le froid , le mépris (ce qui émane de ces œuvres indigentes aux prix exorbitants, à l'heure du chômage de masse, c'est bien un parfum de mépris), et puis, de façon assumée, une approche exclusivement cérébrale du réel ce qui amène mécaniquement à " faire taire en soi toute compassion " ( Hitler ) or c'est précisément l'essence du nazisme et de tous les totalitarismes, la primauté du concept, au départ du nazisme il y a un concept qui a été appliqué méthodiquement et sans pitié au corps social, le coût a remplacé la race .


L’art contemporain autoproclamé et officiel, puisque il est l’art officiel,  indique ce qui est officiellement beau,  esthétise, donc promeut la transgression, personne ne veut se trouver laid. Tout devient possible, tout se vaut, cela légitime toutes les expérimentations, l’exercice de la pensée sans entrave, sans rapport dialectique avec ce qui peut être la nature humaine dont les contours restent à définir, devient la figure totalitaire de la liberté. Certes on peut se choisir, mais jusqu’à un certain point seulement, si par exemple on n’intègre pas sa santé mentale ou physique dans ses choix  ce n’est plus l’exercice de la liberté, c’est la liberté de se suicider à moyen terme sans l’avoir décidé.  Examinons un cas, la théorie du genre, certes la domination brutale et systématique de l’homme, qu’elle soit de fait, parce qu’il est plus fort ou détient le pouvoir économique, ou institutionnelle est une abjection, un archaïsme. Faut-il pour autant anéantir la féminité, des siècles de culture et de raffinements accumulés, certes le jeu de la  féminité et la virilité est un jeu de rôle délicieux et cruel, source de culture et de civilisation, comme toute institution il est perfectible et se métamorphose, mais pas seulement, c’est aussi un partage des rôles ou se trame des nécessités biologiques (cf. Le Ying et le Yang , l’actif et le passif , le fonds la forme, l’énergie concentrée dans une forme et diffuse dans un fonds  la petite fille ne réagit pas comme le petit garçon, sauf exception elle est génétiquement plus empathique, ce n’est pas le même tempérament  cf. LE SINGE EN NOUS. WALL ) il peut se passer pacifiquement .  La  féminité et la virilité sont beaucoup plus que des institutions culturelles, la féminité portée par un garçon et la virilité portée par une fille, ce ne sont plus ni l’une ni l’autre.
          

( l"art figuratif au 19 ème siècle avait non seulement l'assentiment du public, mais le public était très connaisseur très  éduqué, l'artiste et le public avait un langage de base commun sur le plan symbolique et aussi technique qualité des chairs : modelé etc ...ce qui fait qu'il existait une passerelle a priori entre le public et l'artiste, c'est l’intérêt d'un art traditionnel, le public préexiste à l’œuvre et peut apprécier la performance et la nouvelle œuvre accroit la culture préexistante du public. Un peu comme le kyōgen au japon ou le public connait les textes par cœur et vient voir les nuances d’interprétation de l'artiste, la variation dans la continuité. C'est comme en cuisine personnellement je préfère tester un plat populaire que je connais bien , toujours le même , pour trois  raisons ; parce que je peux juger finement de la performance puisque je connais le sujet donc je participe à l’œuvre je ne suis pas passif et parce que le version que je découvre accroit ma culture sur le sujet en plus du plaisir procuré
C'est le définition même  au sens strict et au sens sociologique un art populaire,  les nombreux salons ne désemplissait pas , on faisait la queue pour voir la nouvelle production des maitres comme aujourd'hui à un concert .Le public venait voir la performance du maitre dans un genre qu'il connaissait intimement et qu'il pratiquait  ( PERFORMANCE : terme récupéré : l'artiste incarnant à lui seul "l'art contemporain " s'autoproclame " performant " l'avis du public n'est pas requis , pour apprécier l’œuvre on demande l'explication au " médiateur " , médiateur entre le public et l'artiste donc ... )  .On pense au nombre important d'académies libres présentes à Paris au début du siècle dont il ne reste que la Grande Chaumière  On pense par analogie au fado, au flamenco, au tango , à la corrida ( interdite en catalogne depuis 2012 ) , même au foot tout le monde connait le genre , les paroles , les pas et se ravi des performances des meilleurs  Aujourd’hui puisque la technologie est déterminante , on met en avant l'innovation pour supporter la situation socio-économique ( deux sens du mot supporter subir et soutenir ,légitimer ) quand bien même elle fut destructrice , c'est cohérent et congruent , il faut admettre que l'innovation permanente et systématique et érigée en valeur c'est un peu brutal à vivre même si on arrive à suivre le mouvement ) Tout ordre économico social se double d'une esthétique et d'une pseudo rationalité même les pires d'entre eux. La Shoah est la conscience historique d’après-guerre, dans le contexte social, juridique et médiatique  de l'époque  on ne parlait pas d'extermination mais d'aryanisation, d'expropriation massive, l'extermination était l'aboutissement de l''aryanisation. L'extermination en tant que telle était menée dans le plus grand secret, c'était un secret d'état .C'est l’éternelle esthétique de la purification, on parle de " nettoyage " ethnique, le détournement du sens naturel du beau qui annonce le non moins éternel pillage.
Comme la dévalorisation intellectuelle d'une catégorie justifie et esthétise l'indifférence et le gout  pour le pouvoir et prépare les esprits à l'exploitation sans limite jusqu'à la forme extrême de l'esclavage .
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LE CORPS SOCIAL NE PEUT PAS ADMETTRE SES TARES EN TEMPS RÉEL NI EN TANT QUE RÉEL   SINON TOUT S ARRÊTERAI.
 LA SITUATION EST TOUJOURS ESTHÉTISÉE et DÉFENDUE INTELLECTUELLEMENT ( L'apothicaire, (...) avait toujours des expressions congruentes à toutes les circonstances imaginables .Flaubert, Madame Bovary ) 
 APRÈS COUP L' HISTORIEN S EN CHARGE TANT BIEN QUE MAL QUAND IL N Y A PLUS D’ENJEUX


Il y a une correspondance intime entre les auteurs prisés et l'époque .Si c'était de la publicité et qu'on voulait suggérer un comportement et un mode de pensée , ce serait la promotion de l'esthétique sans substance donc du chic facile " Qu'importe le contenu,  pourvu qu'on ait un joli flacon " et le règne du Je , car Je décide qui est artiste donc moi aussi j'en suis un et Je décide de ce qui est beau donc je me trouve beau , donc par déduction et suggestion   " Je " a tout en lui et n'a besoin de personne ,  il ne dépend que de lui-même , " Je " est libre et souverain parce-que c'est le " Je " , l'existence précède l'essence , donc il suffit que " Je " veux  , dans ces conditions , concrètement , le centre commercial est le nouveau terrain d'aventure et l'aventure s'achève par une pulsion d'achat . Marcel Duchamp constatait : " On peut faire avaler n'importe quoi aux gens " c'est à mon sens l'artiste précurseur du Mass Marketing, il a élevé la consommation  au rang d'un
art en faisant entrer l'objet manufacturé dans la galerie puis au musée.

Ou, en sens inverse, l'art conceptuel est le caution artistique d'une société qui a mis le commerce et la consommation en haut de l'échelle de valeur, non  que ceux- ci ne soient  indispensables, simplement on a inversé la pyramide de MASLOW,   la base est en haut.

Le matériel l'emporte sur le spirituel ce qui est une tendance naturelle devient une règle,
de fait on n'entend plus parler d'éthique de nos jours, on ne parle que de couts.

 Un facteur prosaïque qui  fait la propagande naturelle osmotique de cet art officiel est simplement l’argent mis en jeu, c'est sexy, c'est  attractif en soi, on ne prête qu'aux riches. On peut se dire naïvement devant une toile monochrome de 1 million d'euros pourquoi pas moi aussi ?  C'est un piège, c'est fait pour énerver, ce n’est pas pour toi,  au fonds  énerver c'est la seule façon d'exister dans le regard des autres  quand on a rien à offrir. On pourrait penser que c'est un remake artistique de l'américan dream , qui est déjà une catastrophe sociologiquement mais non , au moins dans ce modèle social qui n'en est pas un le winner est un vrai winner qui a mis en œuvre un talent et une énergie énormes , tant pis pour les loosers qui sont la multitude . Là c'est pire car point n'est besoin de talent , c'est juste un club fermé et pour un très riche il y a un plaisir très conscient de voire un pauvre perdre son temps à vouloir obtenir un peu de son argent ce qui n'arrivera jamais , c'est dans l'autre sens que ça se passe .Parce-que c'est facile à faire ,un monochrome, justement on n'a pas besoin de lui , par contre il fera de la publicité gratuitement , un petit propagandiste gratuit de plus dans la nature qui pense être dans le coup . 

C'est la civilisation de la consommation et de la déambulation, en ce sens l'art conceptuel fournit l'esthétisation adéquate, l’histoire nous apprend que toute propagande se double d'une esthétique. Si on déambule toute une nuit blanche ( budget 1.2 millions d'euros )devant des objet d'art de peu de sens , il devient chic et élégant de déambuler  ( cf. théorie de l'engagement ) puisque ce sont des objets d'art sanctifiés par le musée et par l’ autorité  du marché ( autorités sociales  cf. la pulsion d’emprise sociale ), or déambuler ne mène à rien , le vide mène à l'envie et l'envie mène au besoin  (cf .  L’envie crée le besoin, c'est bien connu dans le commerce) Globalement, vu dans sa fonction sociologique ou ce qu'elle devrait être, l'art contemporain est l'art FRUSTRANT, émotionnellement, sensorielle ment, spirituellement. La frustration déséquilibre, elle crée une sorte d'appel d'air et la  vitalité se concentre alors dans ce qui reste possible, l'envie d'obtenir une chose ou une autre. L'art contemporain est une publicité générale  pour la consommation.
La déambulation hébétée devant l'art contemporain valorise (on doit se trouver beau et intelligent quoi que l'on fasse sinon  vraiment beau et intelligent au moins net, propre et socialement intégré) et entraîne à la déambulation
insatisfaite dans les centres commerciaux et les longs couloirs de commerces des centre ville
C'est congruent, ça va dans le même sens. De même que le culte du corps et la forte et virile identité préparait une population de guerriers quand le pouvoir était de nature territoriale et non l'accaparation via l'argent roi des richesses produites, l'accumulation morbide des richesses produites dont la mesure est la masse monétaire hors inflation.
De même le réchauffement climatique, tout réel qu'il soit, est recyclé psychologiquement en une nouvelle culpabilité de masse. Il ne s'agit pas de la culpabilité d'une faute originelle
, ni d'une faute karmique ni de la transgression de la loi (dans un contexte de dérèglementation la règle perd de son aura) il s'agit d'une culpabilité d’exister, une culpabilité apocalyptique de type sectaire qui veut nous habituer à ce que nous soyons de trop, trop coûteux pour la planète. L'art contemporain se rêve manipulateur de masse, il entend apporter sa contribution au chaos maîtrisé de l'ingénierie sociale qui remplace le chaos absolu de la guerre devenue non rentable sous nos cieux en raison de l'arme atomique.



En conclusion, l'art contemporain est bien un art officiel, pour s'en convaincre il suffit de considérer les budgets alloués, personne ni aucune organisation ne dépense de l'argent sans anticiper un retour direct ou indirect, en particulier en temps de crise quand l'argent est roi, historiquement ce qui fait l'art officiel c'est simplement l'engagement financier du pouvoir et les directions données en contrepartie. A toutes  les époques l'art officiel a été une sorte d'échange entre un intention du pouvoir, protecteur de arts, et une adhésion du public flatté dans son ego et séduit et éduqué par la beauté des propositions  architecturales, picturales, sculpturales. Ce qui est trompeur est que l'art contemporain est un art officiel à sens unique  dans le sens qu'il n'a pas l'adhésion du peuple car il ne donne rien, c'est un art officiel qui ne s'assume pas en tant que tel, c'est un art officiel subliminal au service de la promotion du vide.

Le prince est aujourd'hui un commerçant, l'art est donc à son image et sert ses intérêts,  le prince (aujourd’hui le commerçant, il a aujourd'hui les moyens pour se payer l'art) imprime sa marque, c'est psychologiquement  et socialement logique, c'est PSYCHOSOCIOLOGIQUE .
  
Louis XIV disait aux membres de la Petite Académie  "Vous pouvez, Messieurs, juger de l’estime que je fais de vous, puisque je vous confie la chose au monde qui m’est la plus précieuse qui est ma gloire. Je suis sûr que vous ferez des merveilles. Je tâcherai de ma part de vous fournir la matière qui mérite d’être mise en œuvre par des gens aussi habiles que vous êtes" ». La mission de la Petite Académie était donc claire. « Travailler à la gloire » du roi était ce qu’on appellerait aujourd’hui être en charge de sa communication.

Je ne suis pas fan sentimentalement de Louis XIV personnellement, mais constatons qu'après lui restait Versailles et la perpétuation de l'enseignement et de la promotion du savoir-faire artistique indispensable à l'émergence des talents futurs.

L'art contemporain n'est pas nul, il est rien, mais un rien qui s’impose. En effet nul est le premier degré dans une échelle de valeur. Vu comme une entité tout se passe comme si il avait  fait en sorte d'échapper à tout jugement. Non figuratif de façon institutionnelle et ayant également institué le séduisant règne de la subjectivité individuelle sur les cendres de la disparition du métier de peintre et la décadence de l'habilité manuelle (lumière modelé forme harmonie de couleurs poésie émotion  etc...) il échappe a tout véritable jugement artistique et ses monochromes deviennent du même coup le lieu de tous les discours possibles et de leur contraire. Dans une analyse symbolique qui a son importance quand il s'agit d'art et de communication, l'art figuratif qu'il tolère est le street art, il n'est pas une menace  puisque son support est le mur, support éphémère et non muséalisable . Symboliquement il met l'artiste figuratif " à la rue ", hors la loi , , qui s'exprime sur les murs a ses risque et périls ( par le territoire culturel qu'il occupe, l'art d'état et la subversion en même temps ,légitimé par à son poids économique et institutionnel  il entretient la confusion entre illégalité et subversion , son poids économique apparent : ce ne sont que très peu qui s'achètent entre eux et font la cote  )  Il perpétue pour lui la figure de l'artiste maudit et se réserve bourgeoisement la toile, le musée et les fonds publics.

En conclusion : il s'est installée une contraction sémantique entre art officiel et académisme, ces mots se sont presque fondus, génération après génération, quasiment en un seul. Si on remonte à l'origine on peut proposer à la place trois mots bien distincts , l 'académisme en tant que savoir-faire de la ressemblance, utile à tous les genres qui est un artisanat, en effet l'académie c'est l'école   , le genre : le réalisme qui est un choix artistique et qui pousse plus loin la technique figurative après l'école , l'art officiel l'art financé enseigné et montré par l'état avec l'adhésion de tout ou partie du public ou pas d'adhésion .

A défaut de susciter l’adhésion, quand on rien à donner et tout à prendre reste la provocation. La provocation est un simulacre, une inversion morbide de la relation qui doit être bénéfique sur un plan ou un autre par définition.

Positivement ( dans le sens du plein , du lien , de ce qui sert la vie , participe au  lien , de ce qui est , ) plutôt en l' occurrence négativement (dans le sens du creux , de l'entropie , de la dispersion , du mal en tant que non être )

Négativement donc au lieu de positivement , le pervers narcissique est une des figures clef  de l’art contemporain , comme le démontre brillamment CHRISTINE SOURGINS dans son livre " LES MIRAGES DE L'ART CONTEMPORAIN " . Au sens strict il est son masque, le pervers narcissique est devenu son masque, le masque s'est incrusté, il s'est identifié à la longue à son  personnage le point de non retour est dépassé. 

Masque provocant, outrageant,  montrant sa richesse, voulant à tout prix attirer l’attention, m'a tu vu ? , Masque derrière lequel se cache un autre masque , celui de la bonne conscience auto générée de
l'éclaireur du peuple , ou celui du monsieur qui fait partie du milieu et qui le critique un peu lui-même ( technique d'escroc pour susciter la confiance ), masque derrière lequel se cache un autre  etc ...  ainsi de suite à l'infini .
Le fil conducteur c'est une absence : le cœur n’y est pas, l'intention n'est pas bonne, c'est froid comme la mort
Si on pouvait les faire tous tomber ces masques, ce dont le pervers narcissique a le plus horreur, on trouverait le vide, la platitude.
Le pervers narcissique, insatisfait de lui-même, suffisamment intelligent pour comprendre
ses limites veut jouer dans la cour des grands, alors il vit dans cette surface théâtrale, cette bidimentionalité de l’image sociale ; il s’y enferme petit à petit, la manipulation lui donne des sensations de génie, sensation seulement, il lui faut un public a tout prix c’est vital 
C'est un être a deux dimensions, il n’est pas réel, il lui manque la troisième celle du cœur et de la sensibilité, seul compte la manipulation et la chosification des gens à son profit intellectuel et matériel. Il s’est identifié a une idée de soi et tout le reste s'est atrophié neurologiquement parlant. Le public est là pour le conforter à chaque instant. dans cette idée.

PATRICK BURANDELO O.R

Quelques citations de Confucius :
 “Appliquez-vous à garder en toute chose le juste milieu.”
(juste a deux sens le sentiment le cœur et exact l’esprit)
“La conscience est la lumière de l'intelligence pour distinguer le bien du mal.”
“Quand l'oiseau est près de mourir, son chant devient triste ; quand l'homme est près de mourir, ses paroles portent l'empreinte de la vertu.”
“Hélas ! Je n'ai encore vu personne qui aimât la vertu comme on aime la beauté corporelle.”*
“Le problème des hommes, c'est qu'ils négligent leur propre champ pour aller ensemencer celui des autres.”
“Une image vaut mille mots.”
“Négligez et vous perdrez. Cherchez et vous trouverez. Mais chercher ne conduit à trouver que si nous cherchons ce qui est en nous. ”
"Qui comprend le nouveau en réchauffant l’ancien peut devenir un maitre "
“Le prince ne doit pas craindre de n’avoir pas une population nombreuse, mais de ne pas avoir une juste répartition des biens.”
“Le tout est plus grand que la somme des parties.”
“Je ne peux rien pour qui ne se pose pas de questions.”












 

 
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